Diplômés aux commandes
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Anie Rouleau (B.Com. 1992) est la fondatrice et PDG de l’entreprise durable à propriété féminine certifiée BCorp The Unscented Company. Cette année, Telfer souligne le leadership et le parcours fructueux de Mme Rouleau en tant qu’entrepreneure durable en lui remettant la médaille R. Trudeau.
Attribuée pour la première fois en 1989, la médaille R. Trudeau est la plus prestigieuse distinction de ce genre accordée par l’École de gestion Telfer. Elle été instaurée en l’honneur du révérend père Roland Trudeau, directeur du Département de commerce de l’Université d’Ottawa de 1950 à 1965, pour récompenser le leadership et le sens de l’initiative des diplômées et diplômés d’exception, ainsi que leurs contributions au monde des affaires, à la collectivité et à leur alma mater. Voilà qui résume bien notre relation de longue date avec Anie Rouleau.
Mme Rouleau est un exemple exceptionnel et inspirant pour les membres de la communauté étudiante et diplômée du baccalauréat en sciences commerciales. Son parcours illustre parfaitement ce qu’une leader forte et une dirigeante canadienne extraordinaire peut accomplir à la tête d’une entreprise durable à propriété féminine.
Influencée par des valeurs familiales
L’entrepreneuriat occupe une place importante dans la vie d’Anie Rouleau depuis son plus jeune âge. « Un jour tu auras ta propre entreprise », disait son père à la fillette de huit ans, assise à la table pour le repas.
Le fait d’être élevée dans une famille d’entrepreneurs lui a appris très tôt qu’elle devait avoir confiance en elle : « À l’époque, les femmes ne jouissaient pas du même accès aux ressources que les hommes, et mon père en était conscient. Il a fait en sorte de forger mon caractère pour que je puisse faire face à cette situation. »
En 1992, elle obtient son baccalauréat en sciences commerciales de l’École de gestion Telfer et se joint à l’entreprise familiale, Hydrocom International. Elle occupe ensuite des postes prestigieux au sein de l’entreprise Maclean Power Systems et de la Société de Gestion du Commensal jusqu’en 2011.
À l’âge de 42 ans, Anie Rouleau fonde Baleco/The Unscented Company, s’engageant ainsi sur les traces de ses parents. La décision de faire le saut est le fruit de plusieurs décennies à fréquenter le monde des affaires : « L’entrepreneuriat a toujours occupé mon esprit en grandissant et durant mes années d’études. C’est à Telfer que j’ai suivi mes premiers cours sur l’entrepreneuriat, et que j’ai participé à des compétitions comme les Jeux du Commerce. »
Ses valeurs familiales ont aussi servi de base à son parcours : « Ma mère et mon père étaient des entrepreneurs, et j’ai vu de mes propres yeux qu’il était possible de réussir et de faire vivre sa famille. Pour ma part, en tant que femme et mère de jeunes enfants, je me suis rendu compte que ma vie pouvait être plus équilibrée comme entrepreneure. »
Prendre le risque de l’entrepreneuriat durable
Selon Anie Rouleau, l’entrepreneuriat s’inscrit dans un processus cumulatif : il arrive un moment où quelque chose vous pousse à vous lancer. Une personne qui choisit cette voie doit être à l’aise avec l’échec et capable de l’accepter. Elle nous invite à accepter les refus et à ne pas nous offusquer de nous faire dire « non ». À son avis, c’est peut-être la capacité à prendre des risques, notamment financiers, qui compte le plus.
On peut dire sans se tromper que le risque a été payant pour elle! En 2021, The Unscented Company a été classée parmi les entreprises les plus florissantes du Canada par The Globe and Mail, affichant une progression de 526 % de ses recettes en trois ans, lesquelles se situaient entre 5 et 10 millions de dollars en 2020. En 2019, après son passage à l’émission de CBC Dragon’s Den, Canadian Tire a annoncé l’introduction des produits durables de l’entreprise The Unscented Company dans ses 500 établissements répartis dans tout le pays. « J’ai misé sur le bon cheval il y a dix ans », de commenter Anie Rouleau.
L’importance de l’éducation, de l’instruction et des valeurs
La contribution d’Anie Rouleau au monde des affaires et sa réussite professionnelle ne sont pas le fruit du hasard. Selon elle, les connaissances qu’elle a acquises pendant son baccalauréat en sciences commerciales à l’École de gestion Telfer l’ont aidée à mettre sur pied une entreprise fructueuse. Elle affirme avec certitude : « Il n’y a aucun doute dans mon esprit. J’aime l’École Telfer; j’aime que le personnel enseignant et de direction soit accessible. Encore aujourd’hui, je suis en contact avec le doyen, et j’ai un fort sentiment d’appartenance. Pour moi, du côté francophone, c’était comme fréquenter une plus petite université. Aujourd’hui, en tant qu’entrepreneure, je suis très reconnaissante d’avoir étudié dans un programme comme celui-là, qui offrait des cours en marketing et aussi en ressources humaines. Je suis chanceuse d’avoir mis en pratique ce que j’ai étudié, et ma formation a certainement contribué à me préparer à ma carrière. »
C’est cet engagement indéfectible envers la durabilité qui distingue Anie Rouleau et son entreprise. Convaincue que tout le monde au sein de l’entreprise a un rôle à jouer en matière d’entrepreneuriat durable, Mme Rouleau a obtenu la certification BCorp. Très convoitée, cette désignation met en relief l’impact social et environnemental de l’entreprise, et vient raffermir ses valeurs fondamentales.
Défis et occasions
Dans un contexte économique incertain, les gens d’affaires ont l’occasion de montrer leur engagement indéfectible envers les valeurs qui les animent par le biais de l’entrepreneuriat durable. Avec l’inflation et la hausse des prix, il est tentant d’opter pour la voie de la facilité. Ce n’est pas le cas d’Anie Rouleau : « Lorsque le marché se transforme, il ne faut pas tout arrêter; il faut rééquilibrer les choses. C’est dans notre nature; notre entreprise est impliquée dans la collectivité. Les valeurs sont mises à l’épreuve lorsque les temps sont durs, mais y renoncer n’est pas envisageable. Il faut simplement faire ce qui est juste. Se soutenir mutuellement sur le marché, et faire ce qu’il faut pour s’en sortir ensemble. »
Well-Deserved Recognition
« Si je réussis à influencer une personne au quotidien, alors c’est mission accomplie », de déclarer avec passion la récipiendaire de la médaille R. Trudeau en réfléchissant à la récompense qui lui est attribuée. Elle espère que son leadership et son esprit d’entreprise en inspireront d’autres, particulièrement des femmes, à franchir le pas.
« J’ai réussi et c’est un peu comme la soirée des Oscars, je n’arrive pas à y croire », dit-elle en souriant.
Apprenez-en davantage sur Anie Rouleau et son engagement indéfectible envers la conception écologique dans notre vidéo intitulée L’impact d’Unscented Co : Anie Rouleau et son empire écoresponsable.
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La réussite de Brennan Loh, diplômé de l’École de gestion Telfer, l’inspire à soutenir et à guider la nouvelle génération d’entrepreneures et d’entrepreneurs.
Il n’y a pas deux chemins semblables qui mènent à la réussite, mais certains sont plus sûrs que d’autres. Celui qu’a tracé Brennan Loh est une bonne voie à suivre pour les entrepreneures et entrepreneurs en herbe. Aujourd’hui membre de la haute direction de Shopify, ce diplômé de l’École de gestion Telfer s’est lancé tôt dans l’aventure, s’est constitué un réseau et a su saisir les occasions. Son parcours l’ayant mené dans les hautes sphères du monde des affaires canadien l’inspire à soutenir la jeune génération à Telfer par de généreux dons, son investissement personnel et des activités bénévoles.
Se lancer tôt
Brennan a toujours eu un lien étroit avec l’entrepreneuriat. Enfant, il rêvait de démarrer une entreprise, de bâtir quelque chose à partir de rien. Son penchant naturel pour l’entrepreneuriat n’y est pas étranger, mais il a aussi trouvé l’inspiration auprès de son père, un Singapourien qui a immigré au Canada.
Après avoir perdu son emploi, cet homme a pris le risque de créer son entreprise pour subvenir aux besoins de sa famille. Fier de son père, Brennan a également compris l’importance de cultiver l’esprit d’entreprise chez les personnes qui y aspirent, mais aussi chez celles qui y sont contraintes financièrement. Il s’est inscrit à Telfer en 2007, déterminé à développer ses qualités d’entrepreneur. Impatient de s’y mettre, il a adhéré au Club des entrepreneurs avant même le début des cours. Un tel enthousiasme promettait beaucoup pour son avenir.
Le Club a été pour Brennan un lieu de rencontre accueillant et stimulant, où il a fait la connaissance de personnes partageant sa passion. Il y a beaucoup appris et, dans ce milieu rassurant, il a pu faire des tentatives audacieuses, sans succès, mais sans crainte d’en subir les conséquences personnelles ou financières. Très attaché au Club, il a fait partie de sa direction pendant quatre ans, dont deux à la présidence.
« Le Club des entrepreneurs était un terrain idéal pour Brennan, affirme le professeur Stephen Daze, entrepreneur en résidence Dom Herrick à l’École de gestion Telfer. Il sait depuis toujours comment créer de la valeur pour les commanditaires et motiver les autres. C’était déjà un entrepreneur obstiné, et il l’est encore aujourd’hui! »
Se constituer un réseau pour multiplier les possibilités
En entrepreneuriat, il ne faut jamais faire cavalier seul. Là encore, Brennan en est la preuve incarnée. Dans le cadre d’un cours de troisième année, il a créé, avec deux amis de la Faculté de génie de l’Université d’Ottawa, une jeune entreprise de technologie nommée Avitu. À la fin de l’année scolaire, tous trois ont décidé de maintenir les activités de leur jeune pousse.
Cet été-là, ils travaillaient avec acharnement au projet Avitu dans un appartement surchauffé jusqu’à ce qu’un autre ancien étudiant de l’Université leur offre de partager les locaux de Shopify. Cet homme, c’est Harley Finkelstein, diplômé du programme conjoint de licence en droit et de maîtrise en administration des affaires, alors principal responsable de plateforme chez Shopify. Brennan a profité de la proximité avec Shopify pour discuter chaque semaine de pratiques éprouvées et de stratégies d’affaires avec Harley. En fait, le dévouement et les efforts acharnés des trois associés de Avitu ont tellement impressionné Harley et la haute direction de Shopify que l’entreprise leur a offert des emplois.
Saisir les occasions et en récolter les fruits
Brennan travaillait plus de 40 heures par semaine chez Shopify lorsqu’il a obtenu, en 2011, son baccalauréat en sciences commerciales spécialisé en marketing. Malgré les efforts énormes qu’il a dû déployer pour terminer ses études en travaillant à temps plein, l’expérience qu’il a acquise a renforcé sa confiance en lui et l’a incité à s’attaquer à de plus grands défis au sein de l’entreprise.
En une dizaine d’années, Brennan a contribué à faire de Shopify le géant du commerce électronique qu’il est aujourd’hui. Son ascension au sein de l’entreprise a de quoi impressionner : de responsable du développement des affaires, il est passé au poste de directeur du développement des affaires, puis à celui de directeur des marchés internationaux. Il a pris part à des projets variés, notamment des productions média et Shopify Rebellion, la branche de sports électroniques de l’entreprise.
Aujourd’hui directeur de la marque et des partenariats de marketing, Brennan confie que sa motivation vient en partie de sa fierté d’avoir réussi des projets qu’il croyait voués à l’échec. Malgré son parcours et ses réalisations remarquables, il reste modeste et n’aime pas attirer l’attention sur lui. D’ailleurs, à l’époque où il voyageait fréquemment pour son travail, il s’amusait du fait que peu de gens au siège social de Shopify savaient qui il était.
Un parcours inspirant au profit de la jeune génération
De nature humble, Brennan est prompt à louanger les personnes qui l’ont généreusement aidé à lancer et à propulser sa carrière. Il est reconnaissant à ses professeures et professeurs, à ses camarades et à ses collègues à Shopify de leur confiance et de leurs encouragements.
À son tour, Brennan s’inspire de sa réussite pour soutenir et guider les entrepreneures et entrepreneurs en devenir à Telfer. En tant que mentor officieux auprès de ces jeunes, il les encourage à chercher dès maintenant les occasions qui pourraient façonner leur avenir. Pour les aider à étendre leur réseau, il reste actif au sein du conseil d’administration du Club des entrepreneurs, à titre de conseiller. Enfin, pour les motiver et les soutenir, il agit comme mentor au Garage Démarrage du Carrefour de l’entrepreneuriat. Il est également investisseur providentiel dans le domaine des technologies.
Brennan a établi la Bourse Loh pour l’expérience entrepreneuriale, en appui aux initiatives audacieuses. Cette bourse offre aux étudiantes et étudiants de n’importe quelle faculté de l’Université d’Ottawa du soutien financier et du mentorat pendant leur cheminement entrepreneurial. « Il faut donner aux entrepreneures et entrepreneurs en herbe la possibilité d’échouer sans risque, soutient Brennan. Une des façons de le faire, c’est de leur fournir un filet de sécurité financière qui leur permettra de se consacrer à leur projet entrepreneurial pendant quatre mois, avec un coût minimal de renonciation à leurs études (en d’autres mots, en obtenant des crédits). J’aimerais que les universités fassent le pari de favoriser l’innovation entrepreneuriale de la population étudiante. »
En reconnaissance de sa contribution généreuse et intelligente, l’École de gestion Telfer a décerné à Brennan le Prix du jeune donateur de l’année 2021. Cet honneur pose un autre jalon dans sa carrière remarquable.
Si vous souhaitez soutenir l'expérience des étudiants à l'École de gestion Telfer, cliquez ici pour faire un don au Fond Telfer Nation. Pour plus d'informations, n'hésitez pas à contacter un membre de notre équipe.
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Les résultats d’une nouvelle étude réalisée par la professeure de l’École de gestion Telfer Darlene Himick tendent à montrer que la lutte aux changements climatiques ne peut être menée sans la pression du public sur le système financier. Malgré l’importance du dialogue, le diplômé de Telfer Sean Sirois (B.Com. 1983, CFA, ICD.D, RIPC) est toutefois d’avis qu’il faut surtout prendre des mesures concrètes dès maintenant. Nous nous sommes entretenus avec M. Sirois au sujet des nouvelles recherches et pratiques, du désinvestissement sélectif à l’investissement responsable, et avons cerné certaines transformations majeures nécessaires pour augmenter la durabilité de notre système financier.
Définir l’investissement durable : une tâche complexe, mais essentielle
Dans le domaine de l’investissement, de nombreux novices se tournent vers le soi-disant « investissement durable », espérant ainsi contribuer à réduire les émissions de carbone et à résoudre la crise climatique. Pour Sean Sirois, diplômé de l’École de gestion Telfer, qui a longuement œuvré dans le secteur des marchés financiers au sein de grandes sociétés, telles que Valeurs mobilières TD, J.P. Morgan et la Deutsche Bank, et qui est maintenant conseiller principal chez KingsRock, une société de conseil stratégique mondiale, dans bien des cas, il ne s’agit pas d’un investissement durable.
On leur laisse croire qu’ils achètent des fonds durables ou responsables, mais l’incidence réelle de leur action est minime. « Par l’écoblanchiment du système économique, Wall Street ne fait que retarder l’adoption de mesures globales qui se font de plus en plus pressantes », affirme Sean Sirois, également fondateur de Demeter Advisors Inc., qui offre des conseils en matière de durabilité.
L’investissement durable, ou responsable, est un concept récent, et il n’en existe pas de définition universelle. Les organismes de réglementation nationaux et provinciaux, et d’autres organisations, notamment le Chartered Financial Analyst Institute, doivent préciser ce qui peut être qualifié de « fonds verts » et quels sont les autres types d’investissements durables, en tenant compte des questions sociales, environnementales et liées à la gouvernance. M. Sirois espère que les capitaux pourront ainsi être orientés « vers les bons secteurs et pour les bonnes raisons », et que les organismes de réglementation seront plus à même de décourager l’écoblanchiment et de responsabiliser les entreprises.
De nombreuses organisations ont d’ailleurs établi des modèles d’investissement responsable. Les Principes pour l’investissement responsable (PRI), une initiative lancée par l’ONU, énoncent par exemple six lignes directrices reconnues mondialement pour faciliter l’instauration de pratiques d’investissement responsable et faire valoir publiquement son engagement en ce sens. À ce jour, plus de 2 500 entreprises, organismes et particuliers ont adhéré aux PRI, pour une somme de quelque 121 billions de dollars américains.
Le poids de la pression publique dans le système financier
Le mouvement de désinvestissement de l’industrie pétrolière et gazière fait partie des nombreuses initiatives environnementales qui poussent le système financier à s’écologiser. À ce jour, 1 300 entreprises et organismes totalisant des investissements de plus de 14 billions de dollars américains se sont engagés en faveur du désinvestissement des combustibles fossiles.
La pression exercée par ces groupes publics pourrait entraîner une réduction des capitaux investis dans ces titres, mais M. Sirois, qui collabore également auprès d’une entreprise innovante du Royaume-Uni proposant un substitut écologique aux matières plastiques à usage unique destiné au commerce électronique, de même qu’avec une société de Singagour dont les innovations techniques permettent d’améliorer l’efficience et l’efficacité du transport par conteneurs, rappelle que l’effet de certaines de ces actions sur le système financier pourrait être limité.
L’engagement à désinvestir de l’industrie pétrolière et gazière est relativement faible : le capital flottant sur les marchés financiers et publics mondiaux étant estimé à plus de 230 billions de dollars américains d’actifs à investir. Or, les actions du pétrole, du gaz, du charbon et de l’énergie ne représentent que 3 % du total des actifs des marchés financiers. « Nous devons également avoir à l’esprit que […] d’autres entreprises ou investisseurs seront prêts à acquérir des actifs pétroliers et gaziers à un prix inférieur, auquel cas les activités à émissions de gaz nocifs vont se poursuivre », ajoute M. Sirois.
Orienter les capitaux vers des secteurs prometteurs
M. Sirois conseille aux gens d’investir dans des secteurs qui leur permettront de réduire les émissions de carbone. « L’un des domaines de pointe à cet égard est celui des énergies renouvelables. » D’après la liste des engagements financiers dans les énergies renouvelables de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), le marché mondial de ce secteur a généré des revenus de 700 milliards de dollars américains en 2020. Ce secteur offre des occasions d’investissement : « Dans un marché en croissance, votre investissement pourrait être plus rentable que dans un secteur en déclin », souligne Sean Sirois.
Le soutien de l’efficacité énergétique, de l’électrification, des infrastructures et d’autres domaines du même acabit nécessitera un investissement massif totalisant 110 billions de dollars américains, selon un rapport de l’IRENA sur les besoins d’investissement publié en 2020. « Il nous faut dès maintenant une réorientation majeure des capitaux pour être en mesure d’atteindre certains objectifs internationaux de développement durable et d’assainir l’environnement pour les générations futures », estime M. Sirois.
Des progrès accomplis, mais encore bien du chemin à faire
Au Canada, les particuliers investisseurs sont de plus en plus nombreux à miser sur des fonds et des produits qui soutiennent l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, la purification de l’eau et d’autres initiatives connexes. Les grands régimes de retraite du secteur public s’efforcent aussi de réduire la part des émissions de carbone dans leurs portefeuilles, et certains donnent à leurs gestionnaires d’actifs des directives précises en matière d’investissement responsable. M. Sirois évoque l’appel à l’action de l’Association pour l’investissement responsable : « L’Association a récemment appelé ses membres à s’engager à prendre des mesures qui pourront nous aider à atteindre la carboneutralité d’ici 2050. »
En dépit d’un progrès certain, Sean Sirois croit qu’une transformation plus étendue doit se produire pour que le Canada puisse atteindre les objectifs climatiques de l’Accord de Paris. « La pandémie de COVID-19 nous aura appris l’importance d’écouter les scientifiques. Et nous devons aussi encourager nos leaders politiques à mettre en place des normes et des règlements qui imposeront un véritable changement », ajoute-t-il. En outre, l’établissement d’un dialogue ouvert est primordial. « Il s’agit notamment de comprendre les points de vue des autres et de communiquer les moyens que nous prenons pour atteindre nos objectifs », poursuit M. Sirois.
Efforts de l’École de gestion Telfer pour un développement durable
Les programmes et travaux de recherche de l’École de gestion Telfer portant sur l’investissement responsable peuvent aider les gestionnaires financiers, les décisionnaires et les entreprises à soutenir un avenir plus vert pour la population canadienne.
- Le Programme sur les marchés financiers de Telfer est un programme de perfectionnement échelonné sur deux ans destiné aux étudiants qui souhaitent acquérir des connaissances sur les marchés financiers. Il combine apprentissage pratique en finance, mentorat, réseautage et gestion d’un véritable portefeuille de placements.
Sean Sirois, qui est membre du conseil consultatif du Programme, en explique la nouvelle orientation. « Nous sommes en train de réorganiser le Fonds de capital de l’École de gestion Telfer pour en faire un programme de formation qui tient compte des facteurs sociaux, environnementaux et de gouvernance, et qui se concentre sur l’investissement de capitaux dans les entreprises qui favoriseront la transition vers une économie à faibles émissions de carbone. »
- L’un des pôles stratégiques d’impact de l’École de gestion Telfer regroupe la mondialisation, la gouvernance et le développement durable. Les chercheuses et chercheurs font évoluer notre compréhension du rôle et de l’incidence des organisations sur la durabilité sociale, économique et environnementale au Canada et ailleurs dans le monde.
Parmi ces scientifiques figure la professeure Darlene Himick. Les récents travaux de recherche de Himick portent sur l’effet de la pression populaire sur le désinvestissement de l’industrie pétrolière et gazière par les fonds publics. Selon Sirois, « les gouvernements doivent changer les règles du jeu afin d’inciter l’industrie à revoir ses pratiques et les investisseurs à placer leurs capitaux dans des secteurs qui favoriseront la création d’un avenir durable ».
Par Lidiane Cunha
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Wiam Ben Karroum a obtenu un double diplôme en finance et systèmes d’information de gestion et analytique d’affaires (SIGA) de l'École de gestion Telfer en avril 2021. Elle a déjà obtenu un poste à temps plein chez Deloitte au sein de l'équipe Technologie, stratégie et transformation, après y avoir effectué un stage coop pendant ses études.
Wiam est également impliquée activement avec la Fondation Oublie Pour Un Instant, qui se concentre sur la sensibilisation des établissements de santé en incorporant la nature à l’intérieur. Organisme de bienfaisance enregistré depuis 2012, la fondation a été lancée par une diplômée de l'Université d'Ottawa, Jeannine Lafrenière, qui a elle-même été atteinte du cancer et souhaitait voir autre chose que des magazines dans les salles d'attente des hôpitaux pour les patients, les familles et le personnel.
Nous avons rencontré Wiam virtuellement pour mieux comprendre comment son implication parascolaire dans des clubs comme le Women in Management Network (WMN) l'a aidée à s'impliquer dans la Fondation Oublie Pour Un Instant. Comme beaucoup d'autres diplômés de Telfer, Wiam aide maintenant à bâtir un meilleur Canada.
Pourquoi était-il important de vous impliquer dans des activités parascolaires lorsque vous étiez étudiante? Qu'avez-vous appris en faisant du bénévolat dans des clubs?
« S'impliquer dans plusieurs clubs dirigés par des étudiants à Telfer m'a aidé à me développer personnellement et professionnellement. J'ai eu la chance d'acquérir plus de compétences en leadership et en communication et cela m'a permis de découvrir mes intérêts et mes passions en dehors des cours ! J'ai tissé des amitiés significatives avec des étudiants partageant les mêmes valeurs qui ont aidé et soutenu ma croissance tout au long de l'expérience universitaire et encore à ce jour.
J'ai également lancé le podcast « Words with WMN » pendant la pandémie ! Faire partie du Women in Management Network (WMN) m'a permis de rencontrer des femmes leaders incroyables et m'a fait comprendre où nous en sommes aujourd'hui sur le sujet de la diversité et de l'égalité et qu’il reste encore énormément à accomplir dans ce domaine. J'ai pu redonner à ma communauté et faire partie de causes qui me tiennent à cœur, ce qui m'a finalement amené à la Fondation Oublie Pour Un Instant. »
En tant que récente diplômée, qu’avez-vous tiré de votre expérience à Telfer?
« La meilleure chose que j'ai tirée de mon expérience à Telfer est ma capacité maintenant raffinée de réseauter et de maintenir des liens véritables. Dans l'ensemble, j'ai vécu une expérience merveilleuse, en essayant des nouvelles choses et en explorant la communauté, en passant par mon implication dans des clubs et le Programme de la profession de consultant en gestion (PMCP). J'ai compris le pouvoir de dire « oui » et de continuer à m'impliquer après l'obtention de mon diplôme. Telfer m'a fait réaliser que je m'intéresse à des choses que je ne connaissais même pas, dont la curiosité et les opportunités que j'ai saisies sont si importantes. »
Wiam s’est jointe à la Fondation Oublie Pour Un Instant en tant que coordinatrice de campagne au cours de sa dernière année d'université, grâce à la suggestion d'Omer Livvarcin, son professeur d'entreprise numérique. La fondation œuvre pour financer la construction de structures naturelles à l'intérieur des établissements de santé ainsi qu’appuyer leur première année d'entretien. Présentement, elle amasse des fonds pour le mur végétal du Carrefour santé d'Orléans, et ils ne le font pas simplement parce que les plantes sont jolies. De nombreuses études ont prouvé que le simple fait de regarder des plantes dans un environnement de soins aide les patients, les familles et le personnel à réduire leur stress.
La Fondation cherche à offrir aux malades, à leurs proches, à leurs soignants et au personnel un jardin naturel, sain et agréable pour leur permettre de faire une pause momentanée de leur peur, de leur douleur et de leur stress.
Wiam travaille avec des gens et des entreprises intéressées à joindre le programme de partenariat ou faire un don directement via leur site Web. La Fondation a pour objectif d'inclure systématiquement la nature dans la conception de dix hôpitaux, établissements de soins de longue durée ou foyers pour personnes âgées au cours de la prochaine décennie.
La passion de Wiam pour cette cause brille de mille feux et c'est un parfait exemple de la mission de Telfer de créer un changement social profond grâce à l'initiative d’un meilleur Canada. En plus de ce beau projet, nous avons également interrogé Wiam sur son avenir :
Quels sont vos plans pour l'avenir? Qu'attendez-vous avec le plus d'impatience?
« Mes plans sont de continuer à travailler avec les fondatrices du WMN pour étendre le réseau et de m'impliquer avec la Fondation Oublie Pour Un Instant pour le développer au niveau national. Je suis également ravie de commencer ma carrière à temps plein en tant que consultante technologique ! »
Nous sommes si fiers de toutes les réalisations de Wiam et que son implication dans la Telfer Nation ait pu lui donner la confiance et les compétences en leadership pour poursuivre un travail à but non-lucratif parallèlement à un emploi à temps plein. Nous sommes également ravis de voir une jeune diplômée s’unir à notre vision de bâtir un meilleur Canada. Nous souhaitons à Wiam du succès dans ses projets futurs.
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Les diplômées de Telfer Kim Ades (MBA 1993) et Nichole Grenier (B.Com. 1990) expliquent comment surmonter l’anxiété à la veille d’une entrevue et utiliser des stratégies vraiment efficaces pour faire bonne impression.
Kim Ades : Trois étapes pour surmonter la peur de se faire évaluer en entrevue
Présidente-fondatrice de Frame of Mind Coaching, Kim Ades détient un baccalauréat avec majeure en psychologie et un MBA de l’Université d’Ottawa. Elle s’intéresse depuis toujours aux déclencheurs du stress et de l’anxiété. « L’anxiété peut survenir lorsqu’on anticipe un revers, qu’on se prépare à une entrevue, à une présentation au travail ou à un événement marquant dans notre vie », explique-t-elle.
La diplômée accompagne des cadres depuis une vingtaine d’années; elle les guide dans une démarche en trois étapes pour surmonter l’anxiété générée par la peur de l’échec, ou de la réussite! La première étape consiste à décrire ce que l’on vit lorsqu’on échoue. « Je leur demande de se représenter le pire scénario imaginable, une situation de flop monumental », explique-t-elle. Elle les invite ensuite à écrire ce qu’ils ressentent dans un journal et à le partager avec elle, tâche que beaucoup estiment particulièrement difficile.
Deuxième étape : ne pas faire abstraction des sentiments pénibles qui viennent souvent avec la préparation à une entrevue d’embauche. Elle appelle plutôt les candidates et candidats à s’attaquer de front à la possibilité de faire chou blanc. « Je leur demande de visualiser une entrevue ratée, puis de s’imaginer en train de se relever. » Cet exercice de visualisation les aide à acquérir la résilience et la force dont ils ont besoin pour faire face à une évaluation négative.
La dernière étape, elle, consiste à se représenter une réussite totale. Elle les encourage à se voir arriver en entrevue, répondre correctement à toutes les questions et sortir de l’expérience en sachant qu’ils viennent d’accorder leur meilleur entretien d’embauche à vie.
Nichole Grenier : La préparation, stratégie par excellence pour se montrer sous son meilleur jour
Nichole Grenier est fondatrice de Grenier Executive & Business Coaching et diplômée de l’École de gestion Telfer avec majeure en comptabilité. Après plusieurs années sur le terrain en tant que comptable agréée, elle s’est fait demander pourquoi elle se concentrait davantage sur les gens que sur les chiffres. Son amour des relations interpersonnelles l’a incitée à se réorienter en ressources humaines pour accompagner les gens sur le plan professionnel.
Selon elle, ceux et celles qui font de l’accompagnement et de la recherche sur les effets de l’anxiété en entrevue ne doivent pas simplement s’intéresser à la personnalité, mais aussi à la façon dont la culture, le genre et l’âge agissent sur la crainte de se savoir évalués. « L’entrevue est une grande source de stress qui peut provoquer toutes sortes de réactions. » Il y a de multiples façons de bien se positionner en entrevue, souligne-t-elle, mais la réussite est avant tout une question de préparation et de pratique. Les simulations d’entrevue avec ses proches ou une personne qui s’y connaît en la matière aident notamment à y arriver. « C’est en se préparant adéquatement qu’on met toutes les chances de son côté. »
Nichole recommande de faire ses recherches sur l’employeur et sa culture organisationnelle. « En quoi consiste la culture, et comment comptez-vous vous y intégrer? Par exemple, travailleriez-vous dans des bureaux au code vestimentaire strict ou décontracté? »
Elle leur conseille aussi d’analyser attentivement la description de poste pour en faire ressortir les principales compétences recherchées. En décodant ce que cherche l’employeur, on peut mieux démontrer que l’on détient les aptitudes, les compétences et l’expérience exigées pour l’emploi. « Même s’il vous manque un exemple pour un des éléments sur la liste, vous pouvez réfléchir à des compétences transférables acquises dans le cadre d’un autre poste. »
Les conseils de nos deux diplômées pour impressionner les employeurs tout en restant soi-même
Kim Ades et Nichole Grenier ont ajouté leur grain de sel à la nouvelle étude cosignée par Silvia Bonaccio, professeure titulaire à l’École de gestion Telfer. L’équipe de recherche y avance que certaines personnes anxieuses sont susceptibles de déformer la vérité pour impressionner un employeur potentiel. Les deux diplômées avaient de précieux conseils pour faire bonne impression tout en jouant franc-jeu en entrevue.
Prouvez ce que vous avancez
Les personnes extraverties qui souhaitent faire sensation en entrevue n’ont pas nécessairement à mettre la pédale douce pour décrire leurs bons coups, estime Kim. Par contre, elle leur conseille de fournir des données tangibles et vérifiables à l’appui. Par exemple : « L’an dernier, j’ai fait bondir les recettes de l’entreprise de 50 %. »
Renforcez votre crédibilité
Nichole recommande de se préparer à raconter certaines de ses expériences et, idéalement, à fournir le nom et les coordonnées d’une personne en mesure de confirmer ses dires pour accroître sa crédibilité tout en se montrant à la hauteur du poste. On peut aussi faire excellente impression en racontant ses tours de force au comité de sélection. « Vous avez récemment optimisé un processus qui touche un millier d’employés? Dites-le! », conseille-t-elle.
Ne sous-estimez pas le pouvoir de la curiosité
Kim se veut rassurante envers les personnes introverties : il n’y a pas de mal à rester soi-même. « En tant qu’introvertie, je crois que la curiosité et l’intérêt qu’on manifeste en entrevue comptent parfois plus qu’un penchant pour l’extroversion. » Lorsque quelqu’un démontre un intérêt réel pour l’organisation et sa mission, l’employeur peut évaluer non pas son expansivité, mais plutôt son état de préparation et sa compétence au regard du poste, ajoute-t-elle.
Faites preuve d’assurance
Nichole soutient elle aussi que les personnes introverties ont de quoi se montrer confiantes en entrevue. Il est important de souligner sa capacité à travailler en équipe et de pouvoir parler des réalisations collectives sans faire abstraction de ses collègues, mais on doit aussi s’exprimer au « je » pour démontrer en quoi on y a contribué. « L’employeur veut savoir ce que vous avez fait pour cultiver l’esprit d’équipe. Vous pouvez donc parler d’une excursion en vélo de montagne que vous avez fait avec votre équipe, mais si vous en êtes à l’origine, assurez-vous de le mentionner. » Se montrer trop modeste peut s’avérer risqué, surtout si l’on aspire à un poste de leadership.
Agissez selon vos convictions
Kim demande souvent aux candidates et candidats ce qu’ils souhaitent projeter, et si leurs actions vont en ce sens. « Les gens ont souvent tendance à agir à l’encontre de ce qu’ils veulent réellement. Il est important d’aider les personnes candidates à comprendre que déformer la vérité ne mène pas nécessairement au résultat recherché. » Nicole abonde dans le même sens : si une personne estime qu’il lui faut déformer la vérité pour obtenir l’emploi de ses rêves, elle devrait chercher à se faire accompagner pour trouver une autre façon d’y arriver. « À moins de convoiter un poste de cambrioleur, mieux vaut laisser la manipulation et les ruses de côté en entrevue », ajoute-t-elle à la blague.
Évaluez vous aussi votre employeur potentiel
Kim suggère de s’inspirer de ce que l’on aura appris pendant le processus de recrutement pour évaluer mentalement l’organisation en question. Nichole, elle, estime que les personnes qui font leurs recherches seront prêtes à poser les bonnes questions pour déterminer si elles souhaitent bien travailler à cet endroit.
L’anxiété vous tenaille avant une entrevue? Préparez-vous, exercez-vous et dominez votre peur de vous faire évaluer.
Kim Ades (Frame of Mind Coaching) a développé une méthode d’encadrement pour aider les têtes dirigeantes et les propriétaires d’entreprise à devenir de meilleurs leaders. À propos de Kim Ades (en anglais)
Nichole Grenier (Grenier Executive & Business Coaching) propose des services d’encadrement sur mesure aux groupes, aux équipes et aux personnes qui souhaitent optimiser leur potentiel, surmonter des obstacles et optimiser leur rendement. À propos de Nichole Grenier (en anglais)
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Chantal Butler (B.Com. 1994) croit qu’il faut profiter de l’engouement pour la durabilité dans le secteur du commerce de détail alimentaire et prendre les mesures qui s’imposent au sein des chaînes d’approvisionnement. Mme Butler est vice-présidente des ventes et directrice générale de Loblaw Business, une filiale de Weston Foods. Elle collabore avec plusieurs de ses clients et clientes qui cherchent à influencer le secteur du commerce de détail alimentaire afin de le rendre plus durable. Comment les chaînes d’approvisionnement du commerce de détail alimentaire peuvent-elles contribuer à la création d’un monde plus vert et quels sont les principaux obstacles au verdissement de ce secteur? Nous nous sommes entretenus avec Chantal Butler pour en apprendre davantage sur les changements positifs qui s’annoncent.
Changements à l’horizon
Partout dans le monde, de plus en plus d’entreprises sont déterminées à réduire leur empreinte carbone et à créer une société meilleure. Or, pour entraîner de véritables changements en matière de durabilité, les mesures qu’elles prennent doivent à même leurs chaînes d’approvisionnement. Une étude menée par Sara Hajmohammad, professeure à l’École de gestion Telfer, suggère que les entreprises peuvent apporter des améliorations stratégiques à l’échelle sectorielle en orientant et transformant les pratiques et comportements de leurs fournisseurs sur les plans social et environnemental.
Chantal Butler déborde d’optimisme à ce sujet. Selon elle, le secteur du commerce de détail alimentaire peut jouer un rôle d’avant-garde en intégrant des pratiques durables à même ses chaînes d’approvisionnement. « Les choses ont beaucoup progressé dans le secteur depuis dix ans, et je crois vraiment que ce n’est que le début. »
Alors que les gens prennent davantage conscience des impacts environnementaux de leur consommation et tentent de trouver des produits plus verts, nombreux sont les détaillants alimentaires qui voient plus loin, non seulement en adoptant des pratiques durables à l’interne, mais en encourageant leurs fournisseurs à faire de même. Mme Butler explique « que les entreprises ont actuellement une occasion en or d’influencer à long terme toute la chaîne d’approvisionnement ».
La taille importe
Les géants du commerce de détail alimentaire collaborent avec de multiples fournisseurs de produits de base, notamment les aliments crus et les emballages. Selon Chantal Butler, lorsque d’importantes entreprises comme Weston Foods se fixent des objectifs de durabilité, elles peuvent influencer leurs fournisseurs. « Si certains fournisseurs ne contribuent pas activement à la réalisation de ces objectifs, nous en trouvons d’autres qui partagent notre vision », ajoute-t-elle.
L’union fait la force
Dans son étude, la professeure Hajmohammad soutient que si les entreprises d’un même secteur élaborent des stratégies communes pour influencer leurs fournisseurs, elles ont plus de chances de forcer ces derniers à adopter des mesures durables dans l’ensemble du secteur. Chantal Butler est d’accord avec ce point de vue. En effet, l’union est un vecteur efficace de changement au sein d’un secteur : « Les principales entreprises de commerce de détail alimentaire sont peut-être en concurrence les unes avec les autres, mais si elles se mettent toutes à exiger les mêmes normes en matière de durabilité, forçant leurs fournisseurs à s’ajuster et à répondre à leurs demandes, elles peuvent provoquer un véritable changement. »
Des alliances se sont d’ailleurs formées entre les géants du secteur afin d’encourager les fournisseurs à verdir leurs pratiques, en particulier en ce qui concerne l’emballage. « Les grandes comme les petites entreprises s’unissent pour contraindre les fournisseurs à s’approvisionner en plastique recyclable ou à éliminer certains types de produits dans leurs matières plastiques », affirme Chantal Butler.
Défis
Si la taille et la puissance d’une entreprise peuvent jouer en sa faveur au moment d’influencer sa chaîne d’approvisionnement, elles peuvent également compliquer l’innovation. Selon Chantal Butler, les grandes entreprises ont souvent de la difficulté à innover ou à implanter des changements à grande échelle qui touchent plusieurs aspects de leur portefeuille d’activités.
Or, elles devront innover davantage si elles veulent se donner de nouveaux objectifs et répondre aux attentes des consommateurs et consommatrices, dont la prochaine génération pourrait, par exemple, ne chercher à acheter que des produits provenant d’entreprises à l’approche « zéro déchet ».
Bien que l’importance de la durabilité soit largement admise de nos jours, il n’est ni simple ni rapide de transformer une chaîne d’approvisionnement. « Certains fournisseurs ont tendance à sélectionner quelles idées ils veulent adopter, certains autres sont prêts à innover avec vous, alors que d’autres s’inquiètent de la façon d’y arriver », explique-t-elle, ajoutant que les questions d’argent peuvent parfois entraver les démarches d’entreprises souhaitant devenir plus vertes.
Les politiques de durabilité peuvent, au bout du compte, augmenter les dépenses pour tout le monde. Les entreprises doivent donc faire pression pour que les gouvernements mettent en place des politiques appropriées et des mesures d’allègement fiscal. Autrement, les consommateurs et consommatrices risquent de devoir assumer les coûts supplémentaires : « Même si les organisations s’efforcent d’absorber le plus possible ces coûts, les prix risquent d’augmenter. »
Weston Foods, moteur de changement
Depuis deux ans, Chantal Butler met en œuvre le plan de durabilité décennal dont Weston Foods s’est doté. Comme l’emballage est une des préoccupations principales des consommateurs et consommatrices, l’entreprise en a fait une de ses priorités clés. « De nos jours, les gens veulent éliminer et remplacer autant que possible les plastiques très toxiques. »
En vue d’atteindre ses objectifs de durabilité et de réduire les répercussions environnementales des emballages, Weston Foods s’est associée à des fournisseurs afin de s’approvisionner de manière plus durable. Par exemple, l’entreprise élabore actuellement avec un de ses clients un projet pilote visant à évaluer si les emballages réutilisables ont leur place dans le domaine des produits emballés, alimentaires ou non.
Conseils aux entreprises en quête de vert
Selon Chantal Butler, la durabilité n’est pas l’apanage des grandes entreprises; les petites et moyennes entreprises (PME) ont aussi un rôle à jouer dans la transformation de la chaîne d’approvisionnement. Voici ses conseils aux PME qui souhaitent devenir plus durables :
- Toutes les grandes organisations possèdent maintenant des stratégies de durabilité et de responsabilité sociale, qu’elles publient et dont elles suivent la progression. Examinez ce qu’elles font et adoptez les pratiques qui correspondent à votre modèle d’affaires.
- Les plus petites entreprises disposent parfois d’une plus grande flexibilité et peuvent essayer des propositions durables plus créatives ou plus ambitieuses. Mettez à profit la taille de votre entreprise pour innover davantage et aller plus loin que ne le peuvent les plus grands joueurs.
Peu importe leur taille, les entreprises de tous les secteurs peuvent contribuer au développement d’un Canada plus vert et d’un avenir meilleur. En tant que mère, Chantal Butler sait à quel point il est important de mettre de l’avant la durabilité de l’environnement : « À quoi ressemblera le monde de nos enfants, et celui de leurs enfants, si, collectivement, nous ne nous occupons pas maintenant de ces problématiques? »
Chantal Butler (B.Com. 1994), Vice-présidente des ventes, Les Compagnies Loblaw Limitée
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Diplômé d’une maîtrise en science des systèmes (uOttawa, 2012) et analyste de données chez Baker Tilly Ottawa LLP, Abtin Shakiba a récemment reçu le prix Ottawa Award 2021 du magazine Faces pour le meilleur analyste de données à Ottawa. Abtin, très heureux, a fait part de son succès sur LinkedIn et son fier employeur l’a félicité.
Abtin se spécialise dans l’intégration et la mobilisation des clients en vue de leur croissance et de leur expansion. Il aime aider les clients à résoudre efficacement leurs problèmes tout en offrant des services de consultation qui permettent de gagner du temps et de l’argent grâce à l’utilisation de données et d’analyses.
Abtin travaille sur plusieurs projets en appliquant des analyses avancées de données, des technologies, des renseignements sur les données, l’exploration de données, la modélisation de données, des algorithmes, l’automatisation et des outils de visualisation. Il se passionne pour l’établissement de la confiance de ses clients à l’égard de produits et de services de données complets, tout en mettant l’accent sur l’éducation et en développant des outils plus sophistiqués et évolutifs pour s’attaquer aux problèmes de données complexes au sein de l’industrie.
Le parcours du meilleur analyste de données d’Ottawa
Après avoir obtenu un baccalauréat avec spécialisation en commerce électronique en Malaisie, il a obtenu une maîtrise en génie des systèmes en 2012, un programme conjoint de la Faculté de génie de l’Université d’Ottawa et de l’École de gestion Telfer. Pendant sa maîtrise, il a travaillé en étroite collaboration avec son directeur de thèse, la professeure de Telfer Sandra Schillo. Abtin a dit : « J’ai toujours aimé les chiffres et leurs relations entre eux. Cependant, le parcours a commencé à l’Université d’Ottawa lorsque je préparais ma thèse de maîtrise sous la supervision de la professeure Sandra Schillo. Nous recueillons et analysons les chiffres pour trouver des questions et des solutions à des problèmes réels. » Il a également ajouté qu’il avait acquis la capacité d’examiner des questions sous différents angles : « J’ai appris à regarder les questions sous différents angles, à sortir des sentiers battus, à apprendre des leçons de vie, à développer et à perfectionner mes compétences. »
Après avoir réfléchi à son parcours jusqu’à la remise de son prix d’Ottawa Award, Abtin a noté : « J’ai commencé à travailler dans quelques entreprises en démarrage (je le suggère fortement à tout le monde), ce qui m’a aidé à établir mon réseau professionnel et à progresser lentement dans ma vie personnelle et professionnelle. J’ai gardé contact avec des amis de l’université, des collègues de classe, des professeurs, des experts en la matière et quiconque m’a appris quelque chose de nouveau. Ce sont ces personnes qui ont proposé ma candidature et qui m’appuient, et je serai là pour elles lorsqu’elles auront besoin de moi. »
Abtin a continué de travailler avec la professeure Schillo lorsqu’elle l’a entraîné dans un projet de recherche dans le domaine des biocarburants sur lequel elle travaillait. La professeure Schilo s’est exprimé sur son expérience de travail avec Abtin sur le projet : « les données que nous cherchions étaient difficiles à trouver. Abtin a dû creuser beaucoup pour trouver les données que nous cherchions. » En 2017, la prof. Schillo, Abtin et la prof. Diane Isabelle de l’école de commerce de l’Université Carleton ont vu leur article, intitulée « Linking advanced biofuels policies with stakeholder interests: A method building on Qualty Function Deployment », publiée dans la revue scientifique Energy Policy d’Elsevier. L’article traite des biocarburants avancés et de leur incidence sur les décideurs canadiens dans l’industrie de l’énergie renouvelable.
La professeure Schillo était ravie de voir Abtin gagner : « Je suis très fier des réalisations d’Abtin. Il travaille extrêmement fort, et c’est la raison pour laquelle il aurait reçu un tel prix. Il a un bon esprit d’équipe et il a toujours aimé apprendre de nouvelles choses, et j’ai beaucoup de respect pour lui après avoir travaillé ensemble au fil des ans pendant sa thèse, sur notre article et lorsqu’il était assistant à l’enseignement pour l’un de mes cours. »
En conclusion, Abtin a fait part de ce qu’il a retenu en matière de perfectionnement professionnel : « Peu importe où vous travaillez, quand vous commencez et où vous en êtes dans votre vie, le dévouement, le professionnalisme et le travail acharné se manifesteront toujours lorsque vous vous y attendez le moins. »
Félicitations à Abtin pour ses réalisations exceptionnelles, et nous lui souhaitons beaucoup de succès dans sa carrière.
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Le prix Philos du doyen reconnaît les individus pour leurs réalisations philanthropiques et leur dévouement envers les autres. Ce prix a été créé en 2004 pour souligner le 35e anniversaire de l’École de gestion Telfer.
Nous sommes tous deux reconnaissants d’avoir grandi, d’avoir fait nos études et de vivre dans un pays bilingue et multiculturel au riche patrimoine autochtone. C'est pourquoi nous croyons depuis longtemps que nous avons le devoir de contribuer à notre tour à la société. Dan a été profondément marqué, à l’époque de ses études à l’École Telfer, au début des années 1980, par le concept de responsabilité sociale d’entreprise. Plus tard, nous avons bâti notre vie sur un principe de la philosophie juive, le tikkun olam, qui signifie « réparer le monde ».
Le tikkun olam vise à faire de petits gestes chaque jour pour réparer les dommages qu’on voit autour de soi. Bien que nous ayons, comme couple, la chance de pouvoir contribuer financièrement aux causes qui nous sont chères, nous croyons que la société fait parfois trop de cas des dons d’envergure. Un don d’un million peut faire les manchettes, mais on devrait se réjouir tout autant des dons que des millions de travailleurs et travailleuses font à la sueur de leur front pour appuyer des causes et des organismes qui leur tiennent à cœur.
Nous pensons par exemple à cette femme qui a gagné, il y a quelques années, un prix Inspiration du Centre de santé mentale Royal Ottawa. Après avoir elle-même été traitée au Royal, cette nouvelle Canadienne, une femme de ménage, avait tenu à faire sa propre contribution. Elle a réussi à donner 500 $ par année à l’établissement tout en s’y impliquant comme bénévole. Le plus important, comme l’illustre magnifiquement cette histoire, ce n’est pas de donner beaucoup, mais bien de donner de la façon la plus significative et appropriée possible compte tenu de nos circonstances.
Cette conception de la bienfaisance est particulièrement importante pour les étudiants et les diplômés récents de l’École Telfer. Oui, vous êtes en début de carrière et oui, la pandémie a bouleversé l’économie, mais il demeure possible de faire votre contribution, même si vous n’avez pas beaucoup d’argent. La pandémie a brisé beaucoup de choses dans le monde. Les dommages — légers ou importants, symboliques ou concrets — ont besoin d’être réparés.
Commencez maintenant et simplement par prendre le temps chaque jour de faire des actes de bonté. S’il y a plusieurs façons de régler une situation difficile, choisissez la plus charitable. Maintenez cette attitude en faisant votre chemin dans le milieu des affaires. Laissez vos plus belles qualités — équité, générosité, empathie — s’exprimer au travail. Servez-vous-en pour bâtir un milieu de travail inclusif, cultiver des relations gratifiantes avec vos clients et vos partenaires, et adopter des pratiques d’affaires durables et socialement responsables. Tikkun olam.
Voici un résumé d'une entrevue effectuée par l'École de gestion Telfer le 21 août 2020 avec Dan Greenberg et Barbara Crook.
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Pouya safi (MBA 2013), directeur associé, Institut de développement professionnel uOttawa, Récipiendaire de le prix Jeune Phénix
Le prix Jeune Phénix, créé à l'occasion du 30e anniversaire de l'École de gestion Telfer, reconnaît l'excellence de jeunes diplômés (moins de 40 ans) ayant relevé d'importants défis dans une courte période de temps.
On me fait l’honneur de me remettre le prix Jeune Phénix, et j’en suis reconnaissant. Je dois toutefois dire que toutes mes réalisations sont le fruit des occasions qui m’ont été offertes, en particulier à l’École de gestion Telfer. Je n’en reviens pas de la confiance qu’on m’y a manifestée.
Peu après la fin de mon MBA à Telfer, on m’a offert d’aider à améliorer le volet d’apprentissage expérientiel des cours de finance du B.Com. pour mieux préparer les diplômés à assumer divers rôles dans le monde de la finance. L’École Telfer m’a aussi accueilli comme chargé de cours et professeur à temps partiel. Les connaissances et l’expérience que j’ai acquises m’ont ensuite permis de décrocher le poste de directeur associé de l’Institut de développement professionnel de l’Université d’Ottawa.
Les cours que je donne au premier cycle portent sur l’éthique, la durabilité et la responsabilité sociale, des choses d’une importance vitale en finance et en innovation. L’innovation est autant le produit de l’égalité des chances que du savoir-faire technologique et de l’excellence scientifique. Je crois que le Canada peut atteindre à la fois l’excellence et l’égalité des chances en s’appuyant sur ses fondements multiculturels.
En fait, notre pays peut devenir un chef de file de l’innovation en veillant à ce que les nouveaux Canadiens aient la chance de bien s’intégrer, à ce que tous les Canadiens aient la possibilité d’ajouter des cordes à leur arc par la formation continue et à ce que les jeunes Canadiens n’aient pas à s’exiler pour poursuivre leurs objectifs professionnels et leurs projets d’entreprise.
La pandémie de coronavirus est un type particulier d’ouverture. Personne ne l’a voulue et, pourtant, elle provoque beaucoup de changements rapides, entre autres dans nos méthodes de travail. Très bientôt, de nombreuses occasions d’améliorer les choses se présenteront. Le Canada doit les saisir pour devenir plus juste, plus équitable et plus vert. J’encourage les étudiants et étudiantes de Telfer à prendre part au mouvement.
Pour ce faire, voici cinq leçons que j’ai apprises : premièrement, visez le bonheur, et non la richesse. Le bonheur fait ressortir nos meilleures qualités. L’argent suivra. Deuxièmement, ne vous comparez pas aux autres : vous aurez plus de succès en suivant votre propre chemin. Troisièmement, lorsque ce sera de nouveau possible, voyagez pour élargir vos horizons. Quatrièmement, continuez à apprendre après avoir eu votre diplôme. Enfin, cinquièmement, trouvez une cause qui vous tient à cœur et à qui vos connaissances pourraient être utiles. Votre chance vous attend. Ne la laissez pas filer.
Voici un résumé d'une entrevue effectuée par l'École de gestion Telfer le 21 août 2020 avec Pouya Safi (MBA 2013), directeur associé, Institut de développement professionnel uOttawa.
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Lloyd Koch (MGSS 1973), Ancien PDG, Hôpital Régional de Pembroke, Récipiendaire de la médaille Trudeau 2020.
Établie en l'honneur du révérend père Roland Trudeau, o.m.i. et directeur du Département de commerce de 1950 à 1965, la médaille Trudeau a été instaurée en 1989. Elle est l'honneur le plus prestigieux qu'accorde l'École de gestion Telfer. Le but visé est de mettre en évidence l'excellence de nos anciennes et anciens pour offrir des modèles à nos jeunes diplômés.
Un meilleur Canada passe par un partage plus équitable des ressources de notre pays entre les Canadiens eux-mêmes et avec les pays pauvres. Au Canada, le partage est une attitude, fondée sur l’inclusion et la tolérance. C’est aussi une action : régler nos désaccords de façon pacifique et réunir les contributions de toutes sortes de gens pour résoudre nos problèmes.
À l’étranger, les possibilités de partage sont infinies. J’ai géré des hôpitaux à Thunder Bay, Hamilton, Wingham et Pembroke. À ma retraite, ma femme et moi avons commencé à diriger des équipes de bénévoles canadiens pour améliorer les infrastructures hospitalières en Tanzanie. Au cours des 15 dernières années, en collaboration avec l’Alliance de santé communautaire Canada-Afrique (organisme affilié à l’Université d’Ottawa), nous avons supervisé 16 missions réunissant 120 bénévoles canadiens. Ces bénévoles ont travaillé 500 semaines à 25 projets d’amélioration des hôpitaux totalisant plus de 300 000 $ en dons.
Aider les autres est une source de satisfaction personnelle et professionnelle. C’est le genre de travail qu’on se sent bien de faire comme Canadien. C’est aussi ce qui nous rend meilleurs comme pays. Le Canada est vu comme un pays pacifique qui aborde les problèmes de façon non partisane. Cette approche impartiale, fondée sur le partage de nos connaissances avec les personnes les plus affectées et vulnérables, et une denrée rare aujourd’hui.
Cette approche est sans doute plus nécessaire que jamais. La pandémie de coronavirus a montré à quel point le monde est interconnecté et donc à quel point nous sommes vulnérables et dépendons les uns des autres. Comme Canadiens, nous avons bâti un système de santé universel conçu pour permettre à tous de vivre en meilleure santé. Nous devons continuer de soutenir et d’améliorer ce système.
La maîtrise en gestion des services de santé de Telfer a beaucoup contribué à la valorisation de la profession. C’était vrai quand j’ai obtenu mon diplôme en 1973, et ce l’est encore aujourd’hui. En 50 ans de carrière en santé, certains de mes outils et méthodes ont évolué, mais les principes fondamentaux demeurent : l’utilisation des données et la planification stratégique, le leadership et le travail d’équipe, la bienveillance et le partage.
L’École Telfer m’a aussi donné des camarades de classe à qui j’ai pu demander de l’aide et des conseils. J’encourage les étudiants et étudiantes de la maîtrise en gestion des services de santé de Telfer à garder le contact avec leurs camarades de classe. En faisant votre chemin dans le système de santé, vous en viendrez à comprendre que vous et votre organisation avez besoin des autres. En tant que dirigeant, vous devez vous mettre au centre d’un environnement organisationnel fondé sur le partage : le partage entre votre organisation et les autres, et entre le système de santé et les gens qu’il sert.
Voici un résumé d'une entrevue effectuée par l'École de gestion Telfer le 21 août 2020 avec Lloyd Koch (MGSS 1973), Ancien PDG, Hôpital Régional de Pembroke.