Blogue de carrière
Composer avec l’incertitude ou le rejet lorsqu’on est convaincu d’avoir fait bonne impression auprès d’un employeur
Vous avez peaufiné votre CV. Vous avez relu quatre fois votre lettre de motivation. Vous vous êtes assuré de montrer en quoi vos compétences et votre expérience satisfont aux attentes liées au poste, le tout en instillant votre marque et votre ton propres dans votre candidature. Vous avez pris soin de vous renseigner sur la culture organisationnelle et d’exprimer la manière dont vous pourriez vous y intégrer et y exceller. Vous avez donné le meilleur de vous-même et… plus de nouvelles. Aïe! Ça fait mal.
Au grand désarroi de nombreux chercheurs d’emploi motivés, les recruteurs emploient très souvent la fameuse phrase « Nous communiquerons uniquement avec les candidats retenus pour une entrevue. » C’est compréhensible. Cela dit, personnellement, j’aimerais bien que l’on me dise franchement « Non » afin que je puisse cesser de me ronger les ongles et de vérifier incessamment mes courriels.
Vous avez peut-être eu la chance d’être convoqué en entrevue. Si c’est le cas, félicitations ! Vous avez agi en amont en préparant vos réponses aux questions les plus couramment posées en entrevue. Vous avez aussi pris la peine de planifier une répétition d’entrevue auprès du Centre des carrières de l’École Telfer, et vous avez noté les rétroactions et les recommandations du conseiller au sujet des meilleures pratiques. Le grand jour arrive, et les étoiles sont alignées; vous livrez la meilleure entrevue de votre vie. Vous offrez des réponses éloquentes et bien construites, vous manifestez un réel intérêt pour le poste, posez des questions pointues et parvenez même à faire rire vos interviewers ! Au fur et à mesure que le temps passe et que le retour se fait attendre, votre optimisme et votre satisfaction font place à la confusion et à la déception. Qu’est-ce qui s’est passé ? Relancez-vous l’employeur ? Combien de temps devriez-vous attendre ? Si vous avez déjà fait un suivi sans recevoir de réponse, que pouvez-vous faire ?
Chaque fois que l’on soumet sa candidature, il faut malheureusement s’attendre à la possibilité d’essuyer un rejet. Voici quelques leçons qui aideront les chercheurs d’emploi à composer avec la déception en cas de démarches infructueuses.
Chaque expérience compte.
- Concentrez-vous sur ce que vous pouvez retirer de positif de cette expérience. Il se peut que ce soit très simple, comme ce que vous avez appris de vos interviewers. Il y a peut‑être un segment de l’entrevue dont vous êtes particulièrement fier et que vous aimeriez reproduire dans le futur, ou encore un moment de disfluence gênant que vous tâcherez d’éviter la prochaine fois. Essayez toujours de souligner les bons côtés de chaque éventualité. Cela vous aidera non seulement à surmonter la déception, mais aussi à conserver l’enthousiasme et la persévérance voulus pour réessayer.
Tout arrive pour une raison.
- Consolez-vous en vous disant que cette déception est en fait de bon augure pour vous. Oui, même si c’est une immense déception, dites-vous que grâce à ce refus, vous avez peut-être évité le pire et demeurez disposé à saisir une occasion encore plus intéressante dans l’avenir.
On récolte ce que l’on sème.
- Dans le monde hypercompétitif actuel, se faire recruter est une question essentiellement mathématique. Plus vous soumettez votre candidature, meilleures seront vos chances d’obtenir un emploi. Naturellement, il est très décevant de ne pas décrocher le poste de ses rêves. Cela dit, si vous y mettez les efforts et la détermination nécessaires, le monde vous appartiendra. N’abandonnez pas.
(Ne ratez pas mon prochain billet, qui portera sur le suivi post-entrevue.)
Personnellement, j’étais une personne qui pensait qu’une entrevue d’embauche se limitait à se préparer pour l’entrevue, à arriver à l’heure et à donner le meilleur de soi avant de s’en aller. Je n’avais pas encore la notion de ce qu’il y avait au-delà de l’entrevue. Lors de l’un des ateliers offerts par le Centre des carrières, j’ai obtenu de précieuses informations qui m’ont aidé et m’aideront tout au long de ma carrière. J’ai appris que je pouvais me démarquer autrement que par mes connaissances liées à mon domaine de prédilection.
Voici trois bonnes pratiques à adopter et à mettre en œuvre après une entrevue. Ces pratiques ont été essentielles dans le développement de ma carrière.
Demander la carte de visite de l’interviewer
Demander une carte de visite de l’interviewer permet d’avoir ses coordonnées (nom, courriel, titre de poste, etc.) et d’avoir la possibilité de lui envoyer une lettre de remerciement. Avoir ces informations peut s’avérer très utile pour l’ajouter sur LinkedIn, réseauter et tisser des liens durables avec lui. Qui sait, il pensera peut-être à toi dès qu’il y aura une prochaine ouverture de poste.
Envoyer une lettre de remerciement
Envoyer une lettre de remerciement dans les 48 heures suivant l’entrevue est très utile, car en plus de démontrer ton intérêt pour le poste, c’est ta chance de revenir sur certains points et de rappeler à l’employeur pourquoi il devrait te choisir. Par exemple, après avoir effectué mon entrevue pour le poste d’ambassadeur pour le Centre des carrières, j’ai envoyé une lettre à Amanda pour la remercier de m’avoir accordé cette entrevue et pour insister sur les qualités que je pourrais apporter en tant qu’ambassadeur du Centre des carrières. Je ne sais pas si cela a eu un impact sur sa décision, mais aujourd’hui, j’occupe cette fonction. Personnellement, je n’envoie des lettres de remerciement que pour les postes que je veux absolument.
Faire un suivi
Tu peux aussi faire un suivi après l’entrevue si le délai prescrit par l’employeur pour donner des nouvelles du processus de recrutement est dépassé. Je sais que ça peut paraitre anodin, mais cela démontre ton vif intérêt et ton enthousiasme par rapport au poste. Je tiens également à mentionner qu’à mon humble avis, le fait de ne pas faire un suivi ne va pas forcément te pénaliser ou te nuire. Si un employeur t’a choisi, que tu fasses un suivi ou non, il va t’embaucher.
Les entrevues d’embauche peuvent être intimidantes et il est souvent difficile de s’y préparer. Si une chose est sûre, c’est que vous serez vraisemblablement appelé à répondre à la fameuse question « Parlez-moi de vous ». Alors qu’elle semble si simple, cette question est souvent la plus redoutée. Les employeurs la posent généralement en premier pour apprendre à mieux vous connaître et avoir un meilleur aperçu de vos compétences. Voici trois éléments à inclure dans votre réponse pour faire une bonne impression dès les premières minutes de votre entrevue.
1) Qui êtes-vous?
Cet aspect devrait être séparé en deux parties. D’abord, discutez de votre parcours scolaire et professionnel. Expliquez pourquoi vous avez choisi votre domaine d’étude et pourquoi vous voulez y travailler. Mentionnez des aspects clés du domaine que vous aimez. Ensuite, essayez de montrer votre personnalité en ajoutant une phrase ou deux sur l’un de vos passe-temps ou sur une activité parascolaire à laquelle vous participez.
2) Quelles compétences ou expériences avez-vous acquises?
Pour répondre à cette question, il est important de se rappeler que l’employeur a votre CV en main. Faites preuve de concision et de confiance dans votre réponse, et ne vous lancez pas dans une longue tirade sur l’ensemble de votre parcours. Choisissez 2 ou 3 compétences ou expériences passées que vous jugez utiles pour le poste et approfondissez-les un peu. Assurez-vous de faire preuve d’enthousiasme et de laisser transparaître votre personnalité. C’est ce que l’employeur veut voir.
3) En quoi êtes-vous le meilleur candidat pour le poste?
C’est le moment d’établir un lien entre le poste pour lequel vous postulez et vos compétences et votre formation. Expliquez pourquoi vous voulez avoir le poste et en quoi vous êtes un bon choix pour l’entreprise. C’est un bon moment pour montrer que vous avez fait des recherches sur la compagnie en établissant des liens entre votre parcours et leurs besoins.
Pensez à la question « Parlez-moi de vous » comme à un « discours d’ascenseur » où vous faites valoir ce que vous avez à offrir. Votre réponse ne devrait pas être plus longue qu’une ou deux minutes. Maintenant que vous savez que cette question reviendra encore et encore et que vous savez comment y répondre le mieux possible, exercez-vous à y répondre encore et encore!
« Parlez-moi de vous? »… la question d’entrevue que nous redoutons tous! Les entretiens d’embauche sont souvent durs sur les nerfs, surtout pour un étudiant coop qui espère se distinguer des autres. Pendant ma dernière ronde d’entrevues coop, j’ai décidé de demander aux employeurs ce qui rendait certains étudiants mémorables et le thème récurrent était la « personnalité ».
Un employeur a affirmé que « les notes sont nécessaires pour confirmer la compétence d’une personne, mais nous cherchons un lien avec cette personne. Cela veut parfois dire devoir sacrifier les notes au profit du parascolaire et de la personnalité. » Plus facile à dire qu’à faire, n’est-ce pas? Par ailleurs, je me suis souvent trouvé en situation où j’essayais de prouver que j’étais la candidate parfaite pour le poste alors que l’inverse était aussi vrai; les entrevues sont une bonne occasion de découvrir si le poste vous convient.
J’ai compilé plus bas une liste de conseils qui vous aideront à être fidèle à vous-même.
Écoutez bien la question et répondez-y sans un script appris par cœur.
Commençons par nos réponses aux questions. D’après plusieurs employeurs, les étudiants négligent souvent de répondre à la question parce qu’ils sont trop occupés à réciter le script qu’ils ont mémorisé. Écoutez plutôt attentivement ce que demande l’intervieweur exactement (prenez des notes si vous le pouvez). Prenez un instant pour formuler une réponse concrète avec un exemple pertinent. Il est recommandé d’avoir en tête une liste de divers exemples de situations professionnelles. Vous serez ainsi en mesure de répondre aux questions de façon naturelle.
Parsemez votre réponse d’anecdotes personnelles si vous le pouvez.
En réfléchissant à votre réponse, un souvenir vous reviendra peut-être à l’esprit. Par exemple, vous vous rappellerez peut-être que vous avez parlé uniquement en français pendant toute la durée de votre voyage en France. Sentez-vous à l’aise de le mentionner dans votre conversation. Vous démontrerez ainsi votre bilinguisme et vous lancerez peut-être une discussion qui révélera vos intérêts. Assurez-vous toutefois de revenir à l’entrevue si vous vous égarez votre intervieweur et vous dans vos propos sur la France. Utilisez votre temps judicieusement pour établir un lien mémorable avec l’employeur.
Faites vos recherches sur l’entreprise.
Pour démontrer votre enthousiasme pour le poste, renseignez-vous sur l’entreprise. Indiquez subtilement comment vos valeurs correspondent à celles de l’entreprise et comment vous pouvez contribuer à leur vision ou à leurs objectifs. Bien sûr, si ça ne vient pas naturellement, ne forcez pas la chose. Toutefois, si l’employeur mentionne une initiative de l’entreprise sur laquelle vous avez lu de l’information en ligne, renchérissez comme ceci, par exemple : « Oui, quand je consultais vos plans de départements, j’ai lu un peu sur ce projet. Pourriez-vous m’en dire plus? » Ces petits ajouts à la conversation signalent votre intérêt à l’employeur et témoignent, au bout du compte, votre désir de faire partie de l’équipe!
N’oubliez pas, les intervieweurs sont des gens comme vous et moi. Ils essaient de trouver un candidat dont la personnalité et la compétence viendront compléter l’équipe. Laissez tomber l’idée d’essayer d’être ce qu’ils recherchent et soyez plutôt authentique. D’une façon ou d’une autre, votre vraie personnalité fera surface; il est préférable que ce soit en entrevue plutôt qu’à votre premier jour de travail.