Blogue de carrière
Avant d’entreprendre mon premier stage coop, je ne savais pas à quoi m’attendre. (J’ai tendance à paniquer face à l’inconnu.) Je m’imaginais enseveli sous toutes les tâches et tous les projets qu’on me confierait. Cette peur était en partie attribuable au fait que je n’avais jamais travaillé dans un bureau auparavant. Comme je n’avais travaillé que dans des restaurants et des commerces de détail, je ne me sentais pas préparé, et ce, en dépit du fait que j’avais assisté à tous les ateliers requis et même rencontré individuellement des employés des Programmes d’enseignement coopératif.
Réaliser son rêve… et le craindre
J’étais très nerveux, notamment parce que ce premier stage avait lieu au sein d’un organisme très connu que je connaissais depuis la tendre enfance : la Chambre des communes du Canada, sur la Colline du Parlement. Toute ma vie, j’ai admiré cet immeuble. Étant d’Ottawa, j’y étais allé à l’occasion de sorties scolaires, de promenades à vélo et même pour la veille jour de l’An. Le fait de pouvoir travailler sur la Colline était presque un rêve devenu réalité. Cela m’a toutefois rendu encore plus anxieux, car je savais que les normes seraient élevées. Je ne savais pas si je serais en mesure de satisfaire aux exigences de mon employeur ou si j’arriverais même à trouver ma place dans ce milieu.
Chercher du soutien… Et prendre conscience de ses capacités
Lorsque je suis entrée dans ce nouveau milieu le premier jour et que j’ai revu ma patronne pour la première fois depuis mon entrevue, j’étais fébrile. Elle s’est montrée très généreuse, et elle m’a fait faire une visite des différents immeubles. J’ai eu beaucoup de plaisir, et nombre de mes peurs ont commencé à se dissiper. Cependant, lorsque j’ai commencé à recevoir du travail, je me suis senti complètement perdu : je n’avais aucune idée de ce que je devais faire. Heureusement, mes collègues étaient là pour m’aider : petit à petit, j’ai commencé à en apprendre de plus en plus, et au bout de quelques semaines, je pouvais tout faire par moi‑même. Je me suis trouvé un peu ridicule d’avoir été si craintif, car je me suis rendu compte qu’il n’y avait ABSOLUMENT AUCUNE raison d’avoir peur. En fait, j’étais très bien préparé pour mon stage, et mes collègues étaient prêts à m’épauler en chemin.
Tirer pleinement parti de l’expérience… et tisser des liens
Comme la plupart du temps, je me suis fait du souci inutilement. J’ai eu énormément de plaisir tout au long de mon stage coop. Il y avait un bon équilibre entre mes capacités, d’une part, et les exigences de mon employeur, d’autre part. Les gens avec qui j’ai travaillé étaient exceptionnels et m’ont initié à de nombreuses nouvelles notions et façons de penser. J’ai rencontré un grand nombre de personnes hypergentilles avec qui je suis demeuré en contact longtemps après la fin de mon stage. Ce stage est fort probablement le meilleur moment que j’aie vécu jusqu’ici dans mon cheminement universitaire, et je suis très enthousiaste à la perspective de mes prochains stages coop.
« Parlez-moi de vous? »… la question d’entrevue que nous redoutons tous! Les entretiens d’embauche sont souvent durs sur les nerfs, surtout pour un étudiant coop qui espère se distinguer des autres. Pendant ma dernière ronde d’entrevues coop, j’ai décidé de demander aux employeurs ce qui rendait certains étudiants mémorables et le thème récurrent était la « personnalité ».
Un employeur a affirmé que « les notes sont nécessaires pour confirmer la compétence d’une personne, mais nous cherchons un lien avec cette personne. Cela veut parfois dire devoir sacrifier les notes au profit du parascolaire et de la personnalité. » Plus facile à dire qu’à faire, n’est-ce pas? Par ailleurs, je me suis souvent trouvé en situation où j’essayais de prouver que j’étais la candidate parfaite pour le poste alors que l’inverse était aussi vrai; les entrevues sont une bonne occasion de découvrir si le poste vous convient.
J’ai compilé plus bas une liste de conseils qui vous aideront à être fidèle à vous-même.
Écoutez bien la question et répondez-y sans un script appris par cœur.
Commençons par nos réponses aux questions. D’après plusieurs employeurs, les étudiants négligent souvent de répondre à la question parce qu’ils sont trop occupés à réciter le script qu’ils ont mémorisé. Écoutez plutôt attentivement ce que demande l’intervieweur exactement (prenez des notes si vous le pouvez). Prenez un instant pour formuler une réponse concrète avec un exemple pertinent. Il est recommandé d’avoir en tête une liste de divers exemples de situations professionnelles. Vous serez ainsi en mesure de répondre aux questions de façon naturelle.
Parsemez votre réponse d’anecdotes personnelles si vous le pouvez.
En réfléchissant à votre réponse, un souvenir vous reviendra peut-être à l’esprit. Par exemple, vous vous rappellerez peut-être que vous avez parlé uniquement en français pendant toute la durée de votre voyage en France. Sentez-vous à l’aise de le mentionner dans votre conversation. Vous démontrerez ainsi votre bilinguisme et vous lancerez peut-être une discussion qui révélera vos intérêts. Assurez-vous toutefois de revenir à l’entrevue si vous vous égarez votre intervieweur et vous dans vos propos sur la France. Utilisez votre temps judicieusement pour établir un lien mémorable avec l’employeur.
Faites vos recherches sur l’entreprise.
Pour démontrer votre enthousiasme pour le poste, renseignez-vous sur l’entreprise. Indiquez subtilement comment vos valeurs correspondent à celles de l’entreprise et comment vous pouvez contribuer à leur vision ou à leurs objectifs. Bien sûr, si ça ne vient pas naturellement, ne forcez pas la chose. Toutefois, si l’employeur mentionne une initiative de l’entreprise sur laquelle vous avez lu de l’information en ligne, renchérissez comme ceci, par exemple : « Oui, quand je consultais vos plans de départements, j’ai lu un peu sur ce projet. Pourriez-vous m’en dire plus? » Ces petits ajouts à la conversation signalent votre intérêt à l’employeur et témoignent, au bout du compte, votre désir de faire partie de l’équipe!
N’oubliez pas, les intervieweurs sont des gens comme vous et moi. Ils essaient de trouver un candidat dont la personnalité et la compétence viendront compléter l’équipe. Laissez tomber l’idée d’essayer d’être ce qu’ils recherchent et soyez plutôt authentique. D’une façon ou d’une autre, votre vraie personnalité fera surface; il est préférable que ce soit en entrevue plutôt qu’à votre premier jour de travail.
Bonne recherche d’emploi!
Votre participation au programme coop ne se résume pas à acquérir de l’expérience de travail pour votre CV. En me fondant sur mon expérience personnelle, après avoir terminé mes 4 stages de travail, je vous présente ici certaines des raisons pour lesquelles je recommanderais le programme coop à tous mes pairs :
Confiance accrue
Travailler dans un cadre professionnel avant la fin de vos études vous aide non seulement à acquérir d’importantes compétences transférables, mais aussi à gagner en confiance dans vos aptitudes et compétences. À titre d’étudiant coop, vous êtes particulièrement bien placé pour apprendre de nombreuses choses différentes sans les contraintes rencontrées par un employé permanent à temps plein.
Aptitudes en situation d’entrevue
Il n’est pas rare, lorsque vous postulez pour des postes coop, d’être convoqué à de nombreuses entrevues. Vous vous habituerez à répondre à des questions courantes, vous obtiendrez de la rétroaction et vous perfectionnerez votre aptitude à faire une bonne première impression. Si je me fie à mon expérience personnelle, j’ai appris à poser de meilleures questions aux employeurs pour déterminer si l’employeur est un bon choix pour moi, et non seulement l’inverse.
Meilleure connaissance des entreprises
En faisant de nombreuses entrevues, vous aurez en parallèle l’occasion de poser des questions et de vous renseigner sur les activités des entreprises, sur leur culture et de déterminer si l’entreprise est un bon choix pour votre stage coop ou pour un poste à temps plein. Vous cultiverez ainsi un intérêt à l’égard de certaines entreprises et vous trouverez des occasions de faire du réseautage et d’en apprendre encore plus sur eux pendant votre expérience universitaire!
Lindsay Armstrong
Étudiante de 4e année |
Dernièrement, j’ai réfléchi à mon premier stage de travail dans le cadre du programme co-op. J’ai tant appris dans ma deuxième année d’université, c’est fou. Cet été, en particulier, a été une période d’apprentissage continu et je vais vous en parler ici.
Avant
Lorsque j’ai commencé mon processus de recherche de placement cet hiver, je ne savais pas du tout si je voulais garder l’emploi que j’avais déjà et l’occuper à temps plein pendant l’été ou si je voulais me soumettre au processus de sélection pour trouver un autre emploi. Cette période a été plutôt stressante pour moi parce que je me disais, littéralement : « Cette décision définira la prochaine année de ma vie! ». Ça peut sembler extrême, mais je pense que nous nous sommes tous une fois ou l’autre retrouvé dans des situations comme celle-ci.
Le personnel du bureau co-op comprenait bien ma situation. J’ai quand même regardé les emplois sur le navigateur et j’ai même passé des entrevues pour certains d’entre eux. Bien que l’expérience ait été utile, j’ai finalement décidé de garder mon poste pour l’été. Si vous avez trouvé votre propre placement, c’est génial, bravo! Une telle autonomie signifie que vous êtes capable de trouver votre propre emploi, ce qui vous sera très utile à l’avenir.
Pendant
J’ai commencé à travailler en décembre chez seoplus+, une agence de marketing numérique établie à Ottawa, et quand l’été est arrivé, je m’y sentais à l’aise et bien accueillie. Au début du stage, j’ai commencé à assumer mes nouvelles fonctions, celles de spécialiste subalterne du marketing numérique. En quoi consistait mon poste? Eh bien, j’étais chargée des campagnes de médias sociaux pour plusieurs clients différents, j’ai travaillé sur les listes de Google My Business, et j’étais responsable du téléchargement d’articles de blogue sur les sites Web WordPress.
Tout au long de mon stage, j’ai pu affiner non seulement mes compétences techniques en marketing numérique, mais aussi ma capacité à travailler au sein d’une équipe au quotidien et à temps plein. S’adapter à une semaine de 40 heures comparativement à un trimestre de cours réguliers à l’université n’est pas chose facile, mais j’ai aimé avoir une routine fixe et j’arrivais mieux à planifier mon temps. Entendons-nous bien, il me reste encore à régler mon horaire de sommeil et à apprendre à bien planifier la préparation de mes repas.
Après
Dans l’ensemble, la période avant le début de ce premier stage n’a pas été de tout repos, mais une fois la logistique réglée, j’étais heureuse d’aller travailler chaque jour. Avec le recul, ce qui a fait de mon stage co-op une expérience mémorable, c’est précisément parce que je voulais y être. J’ai tâché de me lier d’amitié avec mes collègues de travail, de participer à des dîners d’équipe et d’assister à des webinaires, tout en cherchant à assumer de nouvelles tâches si l’occasion se présentait. Par ailleurs, n’importe quel emploi comportera des trucs qui vous plaisent et d’autres qui vous plaisent moins, et c’est normal! Efforcez-vous de trouver quelque chose que vous aimez et cherchez à l’intégrer autant que possible dans votre journée de travail.
Avec le recul, voici ce que je retiens de mon premier stage :
- Il n’y a rien de mal à choisir une démarche non traditionnelle.
- Assurez-vous de prendre une décision qui fera votre bonheur.
- Envisagez toutes les possibilités, ainsi que les avantages et inconvénients de chacune d’elles, pour éviter de prendre des décisions subjectives.
- Faites des efforts dans le cadre de votre stage.
Sonya Gankina
Étudiante de 3e année, marketing |