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Carrefour du savoir Telfer

L’académie verte à telfer: Des racines profondes, un nouvel élan


Une femme parle à un podium muni d’un microphone pendant une présentation, s’adressant à un auditoire assis dans une grande salle. Une diapositive projetée derrière elle énumère les prochains événements en matière de durabilité à l’Université d’Ottawa et à Telfer.

Le matin du 26 septembre 2025, l’air dans le pavillon Desmarais transportait bien plus que l’arôme du café frais et les débuts de l’automne.

Il portait ce sentiment rare qu’un projet longuement mûri prenait enfin forme. Des membres du corps professoral, des étudiantes et étudiants, des diplômées et diplômés, des leaders de l’industrie et des partenaires communautaires se sont réunis pour une matinée à la fois festive et mobilisatrice : le lancement officiel de l’Académie Verte à Telfer et le coup d’envoi de son tout premier Sprint d’innovation.

Un large auditoire est assis à des tables rondes et écoute attentivement une conférencière à un podium sur scène. Une diapositive projetée au mur présente des informations sur Daina Mazutis. L’événement se déroule dans une salle moderne et lumineuse avec le logo de l’Université d’Ottawa et de Telfer en arrière-plan.

La professeure Daina Mazutis, titulaire de la chaire en éthique, responsabilité et durabilité, directrice de l’Académie Verte et nouvelle directrice de la durabilité à Telfer, a lancé la matinée en nous invitant à entrer dans une histoire qui s’écrit depuis plusieurs années : celle d’une intégration patiente et ambitieuse de la durabilité dans l’ADN de l’enseignement, de la recherche et de l’engagement communautaire à Telfer. Elle a rappelé que cette Académie n’est pas une destination, mais la poursuite d’un élan.


Une femme vêtue d’un tailleur rouge parle à un podium muni d’un microphone, s’adressant à un auditoire. Le podium affiche le logo de l’Université d’Ottawa et l’arrière-plan présente l’image de marque de l’université.

La nouvelle présidente et vice-chancelière de l’Université d’Ottawa, Marie-Ève Sylvestre, a ensuite replacé ce moment dans un contexte plus large. Septembre, a-t-elle souligné, est la saison des débuts : près de 50 000 étudiantes et étudiants arrivent sur le campus pour tracer leur propre voie. Soutenue par un partenariat visionnaire avec RBC, l’Académie Verte représente une étape charnière dans la mission de l’Université : former non seulement des diplômées et diplômés compétents, mais des leaders capables d’accompagner la transition écologique urgente dont le monde a besoin.

Un Don Généreux Qui Donne Vie à Une Vision

Cinq personnes sont debout à l’intérieur, souriantes, tenant un grand chèque de RBC d’un montant de 2 000 000 $ destiné à l’Université d’Ottawa.

Quelques instants plus tard, Devinder Gill, présidente régionale de RBC, a électrisé la salle en annonçant un don de 2 millions de dollars de la Fondation RBC pour propulser la vision de l’Académie Verte. Son message était clair: l’éducation, l’innovation et la communauté doivent s’entrelacer si nous voulons prospérer dans une économie carboneutre. Elle s’est adressée directement aux étudiantes et étudiants, leur rappelant que ce qu’ils bâtissent ici dépasse largement le cadre académique : ils acquièrent des compétences stratégiques, une pensée systémique, une gestion responsable et surtout, la confiance nécessaire pour avoir un impact réel.

« Vous acquerrez des bases solides en gestion durable et en pensée systémique, tout en collaborant avec des partenaires de l’industrie pour faire une véritable différence », leur a-t-elle promis, une invitation et un défi à la fois.


Un Défi du Doyen

Un homme en complet gris parle à un podium muni d’un microphone, en gesticulant avec les deux mains. Le podium arbore le logo de l’Université d’Ottawa avec une toile de fond.

Avant de passer au panel, Stéphane Brutus, doyen de l’École de gestion Telfer, a rappelé les racines profondes de Telfer en matière d’apprentissage expérientiel. Il a parlé des étudiantes et étudiants qui affrontent des défis concrets avec courage et créativité, et de l’Académie Verte comme d’un nouveau catalyseur pour amplifier cette dynamique.

Il a souligné que ce lancement ne représentait pas seulement une étape importante pour Telfer, mais également pour l’ensemble de la communauté universitaire : des étudiantes et étudiants provenant de toutes les facultés se sont rassemblés à Telfer pour participer au sprint, témoignant ainsi de l’engagement envers la collaboration interdisciplinaire.

« Ce lancement, a-t-il rappelé, ne porte pas seulement sur des projets. Il s’agit de vous outiller pour mener la prochaine vague d’innovations intersectorielles, des initiatives qui dépassent les murs de la salle de classe pour rejoindre les communautés et les industries qui en ont le plus besoin. »

Le doyen Brutus a conclu en lançant un défi : faire preuve de curiosité, de créativité et de courage tout au long de ces trois jours intensifs.

Un Moment de Retour aux Sources

Quatre panélistes sont assis sur scène devant une toile de fond rouge de l’Université d’Ottawa, participant à une discussion. Une personne à gauche parle dans un microphone tandis que les autres écoutent, face au public.

La matinée s’est ensuite centrée sur son point culminant : un panel sur les systèmes alimentaires durables. Au cœur de cette discussion se trouvait Alida Burke, diplômée de Telfer qui, il n’y a pas si longtemps, était assise à la place des étudiantes et étudiants d’aujourd’hui. Membre d’Enactus à l’époque, elle n’avait au départ qu’une idée. Grâce à un appui précoce de RBC, cette idée est devenue Growcer, une entreprise qui permet désormais à plus d’une centaine de communautés nord-américaines de cultiver des aliments frais localement.
À ses côtés, Tai Adewoye, modérateur étudiant du panel et leader actuel d’Enactus, incarne cette relève. Tai contribue à faire croître NuPacko, une entreprise sociale étudiante qui lutte contre les carences nutritionnelles grâce à un modèle innovant de biscuit solidaire. Sa présence sur scène symbolisait la continuité : la preuve que les projets étudiants d’aujourd’hui peuvent devenir les entreprises à impact de demain.

Une femme vêtue d’un blazer rose vif parle dans un microphone pendant une discussion en panel, assise sur scène avec une tablette sur les genoux.


Puis est venue la perspective de l’échelle. Sylvie Cloutier, présidente-directrice générale du CTAQ (Conseil de la transformation alimentaire du Québec), a partagé le point de vue de l’industrie. Elle a rappelé aux étudiantes et étudiants que leurs idées ne prennent sens que si elles peuvent grandir, s’adapter et répondre à l’urgence du secteur agroalimentaire canadien, où l’innovation n’est pas une option, mais une nécessité.

Trois panélistes sont assis sur scène devant une toile de fond rouge de l’Université d’Ottawa, s’adressant à un auditoire. La femme au centre tient un microphone tandis que les autres écoutent attentivement.

Enfin, Gayle Corcoran, directrice principale de l’impact social chez RBC, a refermé la boucle en parlant du rôle des bailleurs de fonds : réduire les risques liés aux idées audacieuses, servir de ponts, et donner aux innovations portées par la jeunesse une véritable chance de s’enraciner et de croître.
Ensemble, leurs échanges ont esquissé bien plus qu’un tableau : ils ont tracé une lignée. Des projets étudiants à l’adoption par l’industrie, des besoins communautaires aux impacts systémiques, l’arc était clair : résilience, collaboration et finalité ne sont pas des luxes, mais des nécessités.

Dans la salle, les étudiantes et étudiants ont pu voir se dessiner, peut-être pour la première fois, le prolongement d’un chemin déjà tracé et soutenu.

Quand les Échanges Deviennent Rencontres

À l’heure du midi, la matinée a laissé place aux rencontres. La salle Camille Villeneuve s’est transformée en véritable écosystème, chaque kiosque partenaire offrant une fenêtre sur les multiples façons dont la durabilité prend vie dans notre communauté. Chef Ric’s, traiteur du lunch, a démontré comment une entreprise sociale peut nourrir à la fois les corps et la collectivité. Chaque repas soutient la Mission d’Ottawa, un pilier communautaire qui offre repas, hébergement et formations professionnelles à celles et ceux qui en ont besoin.

Une femme se tient à un kiosque de Growcer et discute avec un petit groupe d’étudiantes. Le kiosque présente une bannière verte faisant la promotion de la culture alimentaire durable et un code QR pour en savoir plus.

Tout près, Growcer présentait ses fermes verticales modulaires, nées d’une idée étudiante, qui nourrissent et autonomisent aujourd’hui des communautés partout au Canada.
Le Bureau du développement durable du Campus, représenté par Holly Gordon, invitait les étudiantes et étudiants à réfléchir à leurs gestes quotidiens : réduction des déchets, systèmes d’alerte pour redistribuer les surplus alimentaires d’événements (Free Food Alert), salle à manger verte certifiée 4 étoiles, compostage à l’échelle du campus, interdiction de l’eau embouteillée, programmes de contenants réutilisables comme Friendlier, et stratégies de réduction d’emballages qui évitent près d’un million de déchets par année.
Le Club de surcyclage, mené par Maximilian Benda, étudiant de Telfer, proposait d’imaginer la durabilité les mains dans la terre : revitalisation du jardin communautaire de King Edward, conception de nouveaux bacs pour accroître la production locale et créer un espace collectif d’apprentissage et de partage. Leur exploration de solutions pratiques et peu coûteuses pour soutenir les personnes en situation d’itinérance et d’insécurité résidentielle a profondément résonné.
De son côté, NuPacko attirait avec une vision qui dépasse la collation : un biscuit à 2 $, conçu pour combler les carences alimentaires, où chaque biscuit acheté est jumelé à un biscuit offert à une personne dans le besoin, un modèle un pour un fondé sur l’empathie et l’autonomie.

Enfin, Dorra Jlouli, professeure et fondatrice de Pascalyna, a apporté une perspective entrepreneuriale. Pascalyna est une marque canadienne axée sur les emballages réutilisables et les approches novatrices de réduction des déchets. Sa présence a illustré que la durabilité peut aussi se traduire par des modèles d’affaires audacieux.
Les étudiantes et étudiants ont circulé entre les tables, écoutant, goûtant, questionnant. Le café, généreusement offert par Happy Goat Coffee, torréfacteur local engagé dans des pratiques durables, réchauffait les mains tandis que les plats de Chef Ric’s soutenaient leur énergie. Nous leur exprimons notre profonde gratitude pour cette contribution qui a ajouté confort et esprit de communauté au lancement.

Chacun des partenaires incarnait une pièce du grand puzzle des systèmes alimentaires durables. Ensemble, ils ont offert aux invité·es et aux étudiantes et étudiants non seulement de l’information, mais une véritable source d’inspiration, un carburant, au sens propre comme au figuré, pour le sprint intensif à venir.

Regarder Vers L’Avenir

Un groupe diversifié de participant·e·s est assis à des tables rondes et écoute attentivement une présentation. Certain·e·s prennent des notes tandis que d’autres regardent vers l’avant de la salle.

Le lancement de l’Académie Verte n’était pas simplement un événement : c’était une déclaration. Que les partenariats comptent. Que les étudiantes et étudiants, lorsqu’on leur confie de vrais enjeux et de vrais partenaires, peuvent réimaginer les systèmes dont nous dépendons toutes et tous. Et qu’avec le soutien d’organisations comme RBC, qui investissent dans l’éducation et croient en l’innovation portée par la jeunesse, ces idées peuvent prendre racine et se déployer durablement. Et ce n’était que le début. Lorsque la professeure Mazutis a clos la matinée, la salle était transformée. Pas par la cérémonie, mais par le champ des possibles. Les étudiantes et étudiants avaient été mis au défi, inspirés et outillés pour repenser les systèmes alimentaires qui nous nourrissent toutes et tous.

Dans les jours qui ont suivi, neuf équipes étudiantes, guidées par la professeure Sandra Schillo, ont collaboré avec le CTAQ de Sylvie Cloutier, apportant une perspective industrielle directement au cœur du laboratoire. Et grâce à l’appui de l’Institut de développement professionnel (PDI), qui a accueilli le sprint en tant qu’hôte, expert en outils de données et incubateur, cette expérience est devenue bien plus qu’un exercice : un véritable laboratoire du changement. Leurs histoires, faites d’idées audacieuses et de leçons apprises, seront bientôt partagées.

Et lorsque vous les lirez, nous espérons que vous vous demanderez : Quelles nouvelles possibilités pourraient éclore si vous acceptiez, vous aussi, d’entrer dans le cercle ?

Qu’est-ce que l’Académie Verte ? 

L’Académie Verte à Telfer est une initiative interdisciplinaire et interfacultaire qui vise à faire progresser la durabilité dans les affaires et la société, rendue possible grâce à un don généreux de la Fondation RBC. Elle soutient les étudiantes et étudiants à travers des cours pratiques, des sprints d’innovation et des projets communautaires qui les préparent à piloter la transition verte du Canada. Elle accompagne les membres du corps professoral dans l’intégration de la durabilité dans leur enseignement et leur recherche, bâtissant ainsi des ponts entre disciplines et élargissant la portée de leurs actions. 

Elle rassemble également partenaires industriels et communautaires autour de défis concrets pour co-créer des solutions qui conjuguent performance et finalité. 

En unissant étudiantes et étudiants, corps professoral et partenaires, l’Académie Verte positionne l’Université d’Ottawa comme un véritable pôle où la durabilité n’est pas seulement étudiée, mais pratiquée, transformant le savoir en action pour un avenir plus résilient et responsable. 

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Takwa Youssef

Cet article fut rédigé par Takwa Youssef, coordonnatrice de l'Académie verte à Telfer.

En tant que coordonnatrice de l'Académie verte, Takwa joue un rôle clé dans le soutien à la mise en œuvre des programmes interdisciplinaires de l’académie. Elle supervise la logistique, la coordination des événements et la gestion des ressources, assurant l'exécution réussie des cours, ateliers, formations et recherches. Takwa établit des ponts entre les facultés, les services et les partenaires externes, cultivant la collaboration pour enrichir l'impact du programme. Elle gère la communication, les finances et l’administration, tout en contribuant à la vision à long terme de l’académie en renforçant les liens entre les disciplines et en soutenant sa croissance continue.

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