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Tout a commencé par une conversation autour d’un café, il y a plus de dix ans. Deux jeunes professeures adjointes peinaient à concilier famille, enseignement et exigences de publication. De là est née l’idée pour une petite subvention interne sur les femmes universitaires dans la région MENA, laquelle a ensuite mené à une subvention gouvernementale sur la carrière des femmes, puis à d’autres subventions. En 2019, cette conversation autour d’un café, après des années d’avancées à petits pas et d’articles évalués par des pairs, s’est transformée en un centre régional pleinement développé : le CIBL ou Center for Inclusive Business and Leadership for women. Co-fondé et dirigé par une équipe interdisciplinaire d’universitaires en gestion, en RH, en finance, en science des données, en administration publique et en génie, le CIBL a noué des partenariats avec 11 pays arabes de la région MENA et travaille à inciter les employeurs et les parties prenantes à mettre en place des structures de RH plus inclusives et dignes. Les projets qu’il accueille sont pluriannuels, plurisectoriels et soutenus financièrement par des subventions externes provenant de l’Union européenne, du département d’État des États-Unis, d’ONU Femmes, de la MEPI et du PDNU, entre autres. Fort d’un corps professoral en pleine croissance et d’une équipe transdisciplinaire de plus de 30 membres venant du monde professionnel et de la recherche, le CIBL est un lieu propice à la collecte et à l’analyse de données, à la rédaction d’articles pour les revues à comité de pairs, à la participation à des livres blancs et à des rapports sur les politiques, à la formation, à la conception de cours, aux stages, à la réforme de politiques organisationnelles ainsi qu’au lobbyisme et aux changements législatifs. Le CIBL est une œuvre d’amour et un moteur d’impact.
À propos du conférenciere
Charlotte Karam (Ph.D.) est professeure agrégée à l’École de gestion Telfer de l’Université d’Ottawa, où elle est aussi titulaire de la Bourse professorale Ian-Telfer sur les systèmes inclusifs de gestion des ressources humaines. Avant de se joindre à l’École Telfer, Charlotte Karam était professeure à l’Olayan School of Business de l’Université américaine de Beyrouth, où elle a passé plus de 13 ans, notamment en tant que directrice de département et doyenne associée des programmes. Elle y a par ailleurs fondé le Center of Inclusive Business and Leadership (CIBL) for Women. Elle poursuit sa collaboration avec ce centre à titre de professeure auxiliaire et de directrice de partenariat international. Charlotte Karam et son équipe ont obtenu un financement de plus de 10 M$ pour la création de l’indice KIP, la première mesure s’appliquant au recrutement, à la rétention et à la promotion des femmes dans la région MENA. En 2021, la professeure Karam a lancé le projet SAWI, qui appelle les employeurs à adopter des stratégies localisées en faveur de systèmes RH inclusifs pour les femmes. En collaboration avec des employeurs de huit pays de la région MENA, elle a contribué à former plus de 480 gestionnaires et cadres. Charlotte Karam a reçu le titre de Global Gender Champion, décerné par le département d’État des États-Unis, en plus de figurer au palmarès des 100 personnes les plus influentes en politiques de genre, selon Apolitical, ainsi que sur la liste des 30 universitaires les plus influentes dans les médias sociaux, selon l’Université de Bath. Elle est rédactrice en chef de la section Feminisms and Business Ethics du Journal of Business Ethics, et a notamment publié des articles dans l’International Journal of Management Reviews, le Journal of World Business, le Journal of Business Ethics, le Business Ethics Quarterly, Business & Society, l’Asia-Pacific Journal of Management, Career Development International, ainsi que Gender, Work and Organization. Charlotte Karam a siégé au conseil Global Future du Forum économique mondial en 2018-2019 et à celui du groupe de travail Business for Peace de l’initiative PRME. Elle est également membre fondatrice de l’organisme Khaddit Beirut, mis sur pied en réponse aux explosions survenues le 4 août 2020 à Beyrouth.
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