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Carrefour du savoir Telfer

Là où les idées prennent racine : au cœur du tout premier Sprint d’innovation de Telfer


Un grand groupe diversifié d’étudiantes, d’étudiants et d’organisateurs pose ensemble en souriant devant un mur en bois. La photo illustre les participantes et participants du tout premier Sprint d’innovation de Telfer, symbolisant la collaboration, la diversité et l’esprit de communauté.
Une étudiante travaille avec concentration sur son ordinateur portable pendant une séance de groupe. Une autre personne se tient près d’elle, penchée pour regarder l’écran. Plusieurs ordinateurs portables, un café et une bouteille d’eau sont visibles sur la table, évoquant un environnement d’étude ou de projet collaboratif.

Le bourdonnement a commencé le week-end du 26 au 28 octobre 2025.
Les ordinateurs portables se sont allumés, les tasses réutilisables ont tinté, et des post-it ont virevolté sur les tableaux blancs. Dans un coin, une étudiante en biologie expliquait la régénération des sols à un étudiant en finance. Un peu plus loin, un analyste de données dessinait une tomate avec des lunettes.
Au lever du jour, lorsque la lumière a traversé les grandes fenêtres du pavillon Desmarais, quelque chose de rare avait germé, non pas la compétition, mais la collaboration.

Une personne portant une chemise bleu pâle et un jean présente un tableau à feuilles mobiles couvert de notes manuscrites. Elle semble concentrée et engagée, expliquant un concept à d’autres personnes assises à proximité dans un contexte de discussion.

C’était le tout premier Sprint d’innovation de Telfer, un projet pilote organisé par l’Académie Verte et soutenu par ECAIT Canada grâce à son financement iHub. Le thème, les systèmes alimentaires durables, invitait les équipes à imaginer des façons audacieuses et concrètes de repenser la production, la distribution et le partage de nos aliments.

La professeure Sandra Schillo voyait ce Sprint comme autre chose qu’une simple course d’idées : un espace pour tisser des liens. Elle a rappelé aux participantes et participants que dans le monde réel, la sécurité et la durabilité alimentaires ne trébuchent pas sur le manque de créativité, mais sur le manque de connexion.

« Le vrai problème, a-t-elle souligné, c’est la distribution. Des idées brillantes échouent chaque jour parce que les gens ne collaborent pas assez. »

Un laboratoire d’idées

Pendant trois jours, des équipes interdisciplinaires issues des domaines des affaires, des sciences, des sciences sociales, des arts et du génie se sont rassemblées pour réimaginer le parcours de la nourriture, du sol jusqu’à l’étagère. L’énergie était palpable. Les étudiantes et étudiants ont appris les uns des autres, emprunté les mots des autres, et trouvé un terrain d’entente là où il n’en existait pas encore.

Deux animateurs se tiennent à l’avant d’une salle de classe, s’adressant à un groupe d’étudiantes et d’étudiants assis à leurs bureaux avec des ordinateurs portables et des cahiers. L’un prend la parole tandis que l’autre écoute attentivement, dans une atmosphère d’apprentissage concentrée.

Sylvie Cloutier, présidente-directrice générale du Conseil de la transformation alimentaire du Québec (CTAQ), est venue partager la vision d’un secteur en pleine mutation et rappeler combien les chaînes d’approvisionnement et la distribution reposent sur la coopération.
Pour donner une dimension technologique au Sprint, Alan McCafferty (directeur de programme et responsable technique et commercial à l’Université d’Ottawa) s’est allié à Mark Hearn (consultant principal chez The Strategic Consulting Group) et Kevin Conroy (consultant en cybersécurité stratégique et formateur à l’Institut de développement professionnel de l’Université d’Ottawa). Ensemble, ils ont initié les participantes et participants à des outils de pensée systémique avancés, tels que Inforapid KnowledgeBase Builder, yED - Graph editor et Gephi, leur permettant de visualiser les fils invisibles qui relient les données, les décisions et la distribution.

Plusieurs participantes et participants sont assis dans une salle de classe bien éclairée, prenant part à une discussion. Une femme au premier plan parle en faisant des gestes, tandis que les autres écoutent attentivement. L’ambiance reflète un échange interactif lors d’un atelier ou d’une présentation.

La dernière journée s’est conclue par un panel de juges aux perspectives croisées, milieu académique, gouvernance et industrie. Sylvie Plante (professeure à temps partiel à l’Université Saint-Paul), Roy Wilds (scientifique principal en science des données chez Roy Wilds Consulting) et Rhonda Moore (directrice générale de l’Institut sur la gouvernance) ont guidé les équipes à travers un processus d’évaluation rigoureux mais bienveillant, les invitant à réfléchir au-delà des prototypes pour envisager l’impact à long terme. Neuf équipes.

Neuf graines de changement.

Un groupe d’étudiantes présente son projet à l’avant d’une salle de classe, debout près d’une grande diapositive projetée remplie de graphiques et de texte. Plusieurs personnes sont assises, écoutant attentivement, prenant des notes et travaillant sur leurs ordinateurs portables. L’ambiance reflète une présentation professionnelle et collaborative.

Tout au long du week-end, neuf équipes interdisciplinaires ont planté neuf graines d’innovation. Les projets ont couvert un large éventail d’approches : plateformes fondées sur les données, modèles de jardinage régénératif, et campagnes redéfinissant notre perception des aliments imparfaits. Ensemble, ils ont démontré que la durabilité s’épanouit là où la créativité rencontre la collaboration.
Parmi ces projets, trois initiatives se sont distinguées par leur esprit collaboratif :

HappyBee
Un petit groupe d’étudiantes et d’étudiants est réuni autour d’une table de conférence pour une séance de travail d’équipe. Une participante prend la parole en tenant un téléphone pendant que les autres écoutent, prennent des notes et travaillent sur leurs ordinateurs portables. Un tableau blanc rempli de notes de remue-méninges est visible à l’arrière-plan, illustrant une séance de collaboration dynamique et créative.

Alliant sciences biomédicales, conscience environnementale et sens des affaires, l’équipe HappyBee s’est donnée pour mission de protéger les pollinisateurs. Leur concept : développer des composés naturels et des jardins communautaires pour préserver les populations d’abeilles, tout en engageant les citoyennes et citoyens à travers des entreprises sociales axées sur le miel. Un rappel que la durabilité commence souvent par les formes de vie les plus petites, et les réseaux qu’elles nourrissent.

ShelfLife
Un étudiant portant des lunettes sourit en écoutant la discussion, la main posée sous le menton. En arrière-plan, une autre étudiante sourit également, assise avec un ordinateur portable et un sac sur la table. L’image saisit un moment détendu et engageant en salle de classe.

En un seul week-end, ShelfLife a conçu une application intuitive pour aider les ménages à suivre les dates de péremption et réduire le gaspillage alimentaire. Leur prototype, à la fois rapide, fonctionnel et ingénieusement simple, a offert un aperçu de la façon dont le design peut transformer nos habitudes quotidiennes vers une consommation plus consciente.

NeighbourFood

Née de l’empathie, NeighbourFood a imaginé un réseau de partage local où les voisins peuvent offrir leurs surplus alimentaires. Leur plateforme aborde deux enjeux à la fois, l’insécurité alimentaire et l’isolement social, prouvant que parfois, l’innovation consiste simplement à réinventer l’esprit de communauté.

Découvrez l’ensemble des projets et leurs portfolios numériques ici : Vitrine du Sprint sur les systèmes alimentaires durables.

Le véritable prix : les découvertes partagées

Deux étudiantes sont assises côte à côte à une table, souriant tout en travaillant sur leurs ordinateurs portables décorés d’autocollants colorés. L’une regarde l’autre avec une expression complice, capturant un moment de collaboration amicale dans un environnement d’étude détendu.

Lorsque le Sprint s’est terminé, personne n’a parlé de podium. On a parlé des connexions. De ce que cela faisait de résoudre des problèmes avec des personnes qui pensent autrement, étudient autrement, voient autrement. Pour plusieurs, c’était la première expérience de travail avec des étudiantes et étudiants d’autres disciplines. Ce qu’ils ont découvert allait bien au-delà des connaissances : ils ont découvert une nouvelle perspective.

Et dans cette mosaïque de points de vue, une compréhension rare a émergé. Soutenu par CEWIL et animé par la vision inclusive et innovante de l'Acadmie Verte, ce premier Sprint a prouvé que l’innovation fleurit grâce à la diversité. La véritable percée n’était pas une idée unique, mais une manière partagée de penser, une manière qui prend naissance dans les espaces entre les disciplines, les perspectives et les personnes. C’est dans ces espaces, là où l’on apprend les uns des autres et où chacun a sa place à la table, que la croissance devient collective et durable.

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Takwa Youssef

Cet article fut rédigé par Takwa Youssef, coordonnatrice de l'Académie verte à Telfer.

En tant que coordonnatrice de l'Académie verte, Takwa joue un rôle clé dans le soutien à la mise en œuvre des programmes interdisciplinaires de l’académie. Elle supervise la logistique, la coordination des événements et la gestion des ressources, assurant l'exécution réussie des cours, ateliers, formations et recherches. Takwa établit des ponts entre les facultés, les services et les partenaires externes, cultivant la collaboration pour enrichir l'impact du programme. Elle gère la communication, les finances et l’administration, tout en contribuant à la vision à long terme de l’académie en renforçant les liens entre les disciplines et en soutenant sa croissance continue.

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