Les technologies de l’information (TI) comme l’intelligence artificielle (IA), l’infonuagique et les systèmes de gestion des données permettent d’automatiser de nombreuses tâches routinières et laborieuses.
Or, malgré leur potentiel, leur adoption n’est pas universelle ni immédiate. Elle requiert d’abord des investissements en capital substantiels ainsi que des ajustements organisationnels, comme un remaniement de la main-d’œuvre actuelle.
La politique fiscale joue un rôle important dans la répartition des ressources des entreprises. C’est pour cette raison que le professeur Rengong (Alex) Zhang a reçu une subvention de développement Savoir du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada pour son projet intitulé « How does tax affect information technology adoption? Evidence from unemployment insurance taxation. »

Le professeur Zhang se penchera sur la situation aux États-Unis afin de déterminer si les entreprises investissent moins dans les TI au sein de leurs établissements installés dans des États où les cotisations patronales à l’assurance-chômage sont élevées. Il souhaite aussi comprendre les facteurs qui influencent cette tendance, comme la distance entre un établissement et son siège social ainsi que les contraintes financières. Il évaluera également si l’augmentation de la productivité de ces établissements est inférieure à celle d’autres établissements de la même entreprise situés dans des États où les cotisations patronales à l’assurance-chômage sont moins élevées.
Pour les grandes entreprises ayant plusieurs établissements, il est indispensable de hiérarchiser efficacement les ressources limitées. Il faut ainsi comprendre ce qui favorise ou entrave l’adoption des TI dans les entreprises afin d’en maximiser les avantages et de promouvoir une croissance équitable de la productivité dans toutes ses régions d’exploitation.
Le défi pour l’adoption des technologies est ainsi double. Les taux de cotisation plus élevés à l’assurance-chômage augmentent les coûts liés aux licenciements, ce qui rend les employeurs plus frileux en matière d’embauche. Ces derniers peuvent également être moins enclins à adopter de nouvelles technologies susceptibles de remplacer des effectifs et de nécessiter une restructuration de la main-d’œuvre.
Conséquences imprévues des taux élevés d’assurance-chômage
Le professeur Zhang tentera de déterminer comment l’adoption des technologies varie au sein des entreprises, tout en étoffant la littérature sur les effets de la cotisation à l’assurance-chômage. Ses travaux visent à mettre en lumière les conséquences imprévues des taux élevés en la matière.
Les décisionnaires peuvent utiliser ces résultats pour concevoir des cadres fiscaux qui concilient sécurité économique, innovation et croissance de la productivité.
De plus, la recherche du professeur Zhang peut aider les entreprises en leur proposant des stratégies concrètes pour accorder la priorité aux investissements technologiques dans les entreprises multisites, permettant ainsi aux gestionnaires de surmonter les contraintes fiscales.

