Skip to main content

À la rencontre de Charlotte Karam, nouvelle directrice du programme MBA pour cadres Telfer

Cet article a été publié dans le Ottawa Business Journal le 8 mai 2022 dans sa forme originale en anglais.

Telfer Executive MBA Program Director

Charlotte Karam, nouvelle directrice du programme de MBA pour cadres de Telfer. Photo : Matt Stewart.

Alors que le programme de MBA pour cadres se prépare à accueillir une nouvelle cohorte, sa nouvelle directrice fait le point sur sa vision internationale.


Depuis sa fondation, l’École de gestion Telfer de l’Université d’Ottawa forme des étudiantes et étudiants qui, à leur sortie, ont tout pour se démarquer dans le monde des affaires. 


Or, le programme de MBA pour cadres va un peu plus loin. Destiné à une clientèle de cadres supérieurs et à mi-carrière, il traite en profondeur des enjeux locaux et internationaux dans le cadre d’activités de perfectionnement professionnel et de développement du leadership, en plus d’offrir une expérience concrète des marchés mondiaux. 


Le programme de MBA pour cadres de Telfer accueillera bientôt une nouvelle cohorte, sous la houlette de sa nouvelle directrice, Charlotte Karam. Selon elle, au terme du programme, ces leaders de divers secteurs auront toutes les cartes en main pour redessiner l’avenir. En effet, le contexte actuel, marqué par de nombreux changements dans le sillage de cette crise qui a bouleversé le milieu des affaires, offre un terrain idéal pour réfléchir et se préparer aux grands défis qui accompagnent l’avènement de l’industrie 4.0. 


Avant de se joindre à l’Université d’Ottawa, Charlotte Karam était professeure permanente à l’Olayan School of Business (OSB) de l’Université américaine de Beyrouth, où elle a passé plus de treize ans, notamment en tant que directrice de département et doyenne associée des programmes. Elle y a par ailleurs fondé le Center of Inclusive Business and Leadership (CIBL) for Women.  

Dans un entretien avec l’Ottawa Business Journal (OBJ), Charlotte Karam expose sa vision d’avenir du programme de MBA pour cadres de Telfer, et souligne l’importance de donner aux leaders de demain les moyens d’évoluer au rythme du monde des affaires. 


OBJ : Quelle est votre vision générale du programme de MBA pour cadres?
C. K. : Quand j’ai eu l’occasion de prendre les rênes du programme, je n’ai pas hésité une seconde. Je rentrais au Canada après douze ans passés à l’étranger, et je souhaitais vivement mettre à profit l’expérience que j’y avais acquise dans le cadre de mes consultations et de mes travaux à forte incidence, afin d’exploiter pleinement mes compétences en recherche et en enseignement. Je veux m’appuyer sur mon expérience internationale pour ouvrir de nouvelles avenues d’apprentissage, enrichir le programme et poursuivre sa mission, celle d’offrir une formation de haute qualité. Parmi les sujets traités, j’aimerais approfondir les grands enjeux mondiaux tels que la fracture numérique et la protection de l’environnement, qui ont une incidence profonde sur les milieux d’affaires. J’espère élargir la perspective internationale, pour amener les cadres à voir plus grand, à penser différemment et à innover, afin de relever les défis complexes sur les marchés intérieurs et mondiaux. Les employeurs du secteur privé joueront un rôle important dans la définition de notre avenir, et c’est pourquoi nous devons préparer leurs leaders à affronter les grands changements qui se profilent. De plus, notre situation privilégiée au cœur de la capitale nationale nous permet d’entretenir des relations avec des responsables des secteurs public, privé et communautaire, en vue d’influencer leurs décisions. C’est une position idéale pour élargir notre perspective et notre présence mondiale. 


OBJ : Qu’avez-vous appris et retenu de votre expérience à l’étranger?
C. K. : J’ai dirigé des programmes semblables au Moyen-Orient, et j’ai créé des liens avec des employeurs dans onze pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. J’ai développé un bon sens de l’équilibre en affaires, pas seulement sur le plan financier, mais aussi en matière de gestion de l’environnement et de responsabilité sociale. Par ailleurs, à titre de consultante auprès de personnes haut placées dans cette région, j’ai aussi pris conscience des contraintes qui pèsent sur les cadres supérieurs. Tout n’est pas noir ou blanc; je souhaite lancer, dans le cadre du programme, une discussion nuancée sur les nombreuses dimensions de l’exploitation d’une entreprise. J’ai pu constater à maintes reprises l’écart entre la théorie et la pratique en matière de résolution de problèmes, et j’ai très envie d’approfondir cet aspect dans le programme. 


OBJ : Qu’est-ce que le programme apporte de plus à l’expérience étudiante?
C. K. : Le programme de MBA pour cadres de Telfer, tout comme l’ensemble de l’Université d’Ottawa, accueille chaque année un nombre croissant d’étudiantes et étudiants internationaux. C’est fantastique! De plus, on observe une légère hausse des inscriptions de femmes et de membres de groupes marginalisés des quatre coins du Canada. Les étudiantes et étudiants venus d’autres provinces ou d’autres pays apportent différents points de vue, qui enrichissent les conversations et l’apprentissage. Les cadres d’ici s’en inspirent et découvrent les différentes façons de faire d’entreprises du monde entier. Cette pluralité des points de vue est depuis toujours un aspect central du programme, que j’aimerais développer davantage. Je souhaite également que le programme accueille encore plus de personnes de différentes communautés et de différents horizons. En effet, la diversité, l’équité et l’inclusion, très importantes dans le monde des affaires, doivent se refléter dans nos cohortes, dans les sujets d’étude et la façon de les aborder, et dans les questions qui attirent notre attention. 


Avec le retour à la normale dans le secteur des voyages, les étudiantes et étudiants peuvent de nouveau collaborer avec des entreprises à l’étranger dans le cadre de projets internationaux. D’ailleurs, la cohorte actuelle aura la chance très bientôt de vivre une expérience enrichissante dans la Silicon Valley. Les entreprises saisissent ces occasions pour prendre de l’expansion au-delà des frontières, se lancer dans l’exportation ou dans de nouveaux marchés, puis font profiter la région de leur expérience. J’entends également poursuivre sur la lancée de mon prédécesseur, Greg Richards, en explorant les possibilités de partenariats stratégiques avec d’autres programmes de MBA pour cadres d’établissements d’enseignement supérieur en Europe, en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient, afin d’entreprendre des projets communs, de créer de nouveaux cours et de mobiliser une force internationale pour la résolution de problèmes. C’est l’un de mes principaux objectifs en tant que directrice.


OBJ : On le sait, la pandémie a perturbé le déroulement du programme et bouleversé le monde des affaires. Saurez-vous mieux préparer les cadres à réagir face à des problèmes de cette ampleur?
C. K. : La pandémie a mis en évidence de nombreux problèmes mondiaux, qui pèsent lourd sur les épaules des têtes dirigeantes. On a vu l’économie se fragiliser, et constaté la nécessité de développer davantage le numérique et de renforcer la coopération entre les marchés internationaux. Ma vision prévoit l’intégration de ce genre de questions au centre du programme, afin de favoriser les brassages d’idées, car il n’existe pas de solution unique. Les conjonctures commerciales et sociales actuelles sont d’une complexité sans précédent. Nos diplômées et diplômés doivent avoir les compétences requises pour analyser les problèmes et trouver des solutions innovantes. J’espère aussi trouver le moyen d’utiliser les technologies de rupture en classe, à des fins d’apprentissage, bien sûr, mais aussi pour que les cadres apprennent à les maîtriser afin de transformer notre modèle d’affaires. Je pense notamment à l’apprentissage machine, à l’intelligence artificielle ou aux chaînes de blocs qui, appliquées au secteur de la finance, pourraient aplanir les inégalités. Nous avons beaucoup à apprendre des technologies de pointe. Il est essentiel pour moi que nos étudiantes et étudiantes sachent les exploiter pleinement à la fin du programme. 

Renseignez-vous sur le programme de MBA pour cadres de Telfer à l’adresse https://telfer.uottawa.ca/fr/emba/. Nous vous invitons également à vous inscrire à une séance d’information afin de découvrir ce que le programme peut vous apporter dans votre carrière.