Veuillez noter que cet événement se déroulera uniquement en anglais.
***Étudiants et étudiantes à la maîtrise ès sciences : cet événement peut compter parmi les six séminaires de recherche auxquels vous devez assister (MHS6991 ou MGT6991).***
Jerry Davis, PhD
Les gros monopoles – et notamment les grandes entreprises de technologie – possèdent aujourd’hui une bien trop grande influence, s’accorde-t-on à dire aux États-Unis, peu importe où on loge sur l’échiquier politique : il serait grand temps de remettre au goût du jour les politiques antitrust pour juguler cette « folie des grandeurs ». Toutefois, le remède toutefois et le diagnostic sont tous deux ancrés dans une conception dépassée du fonctionnement de l’économie américaine. Les technologies de l’information et de la communication ont profondément modifié les marchés de capitaux et de l’emploi ainsi que les chaînes d’approvisionnement et de distribution, remettant en cause nos paradigmes. Les notions fondamentales de nationalité, de secteur, d’entreprise, de taille et de main-d’œuvre, parmi tant d’autres, sont en effet de plus en plus détachées du fonctionnement économique. Pour comprendre et contrôler les nouvelles sources du pouvoir économique, nous devons absolument actualiser notre diagnostic et nos outils.
A propos du conferencier
Après avoir obtenu son doctorat à Stanford et enseigné à l’Université Northwestern (Illinois) et Columbia (New York), Gerald F. Davis est maintenant titulaire de la bourse professorale Gilbert et Ruth Whitaker en administration des affaires et professeur de sociologie à l’Université du Michigan. Ses nombreuses publications portent sur la gestion, la sociologie et la finance. On lui doit des ouvrages tels que : Social Movements and Organization Theory (2005), Organizations and Organizing (2007), Managed by the Markets: How Finance Reshaped America (2009), Changing your Company from the Inside Out: A Guide for Social Intrapreneurs (2015), The Vanishing American Corporation (2016) et Taming Corporate Power in the 21st Century (2021).
Le professeur Davis s’intéresse particulièrement aux liens entre finance et société, aux changements dans le domaine de l’économie d’entreprise et à ses nouvelles formes d’organisation. Ses derniers travaux s’attachent notamment aux sujets suivants : la responsabilité sociale d’entreprise et son évolution au regard des transformations structurelles et géographiques des multinationales; la viabilité du capitalisme actionnarial comme vecteur de développement économique; la corrélation entre les inégalités salariales et la taille de même que la structure des entreprises; les raisons qui font progresser (ou stagner) les théories des organisations; la relation entre architecture, réseaux sociaux et innovation au sein des organisations; la géopolitique des marchés boursiers et la possible viabilité d’un modèle autre que celui de la société par actions aux États-Unis.