Séminaires des nouveaux professeurs – Wenxia Ge

Cet article porte sur les effets du risque climatique lié aux températures extrêmes sur les modalités contractuelles des emprunts bancaires. Au moyen d’un échantillon de prêts bancaires syndiqués obtenus dans 65 pays ou autorités administratives de 2001 à 2019, et en nous servant de la sensibilité absolue moyenne annuelle du rendement boursier comme mesure du risque climatique, nous avons découvert que ce dernier a une incidence négative sur la rentabilité des entreprises. Les résultats de notre étude montrent également que les banques facturent des taux d’intérêt plus élevés, imposent des échéances d’emprunt plus courtes et sont plus susceptibles d’exiger des garanties lorsqu’elles prêtent en présence d’un risque climatique accru. Nos analyses transversales révèlent que la divulgation du risque climatique par les personnes qui empruntent atténue les effets de celui-ci sur les échéances d’emprunt et la probabilité que des garanties soient exigées. En outre, le coût d’emprunt en présence d’un risque climatique accru est plus faible après l’adoption par le pays d’origine de politiques de divulgation du risque climatique. Nous avons également constaté que les banques qui ont une plus grande expérience des prêts liés au risque climatique sont moins enclines à exiger des garanties en cas de risque climatique élevé.