Aujourd’hui, les entreprises en démarrage sont des moteurs d’innovation. Les grandes sociétés d’affaires, quant à elles, sont toujours à la recherche de leur prochaine grande avancée et se tournent souvent vers ces nouvelles entreprises pour accéder à des idées novatrices. Alors, soit elles utilisent leur filiale de capital de risque, une division interne ayant pour mission d’investir dans des entreprises émergentes dans leur secteur d’activités, soit elles procèdent par investissements directs.
Le professeur Harshit Rajaiya a reçu une subvention de développement Savoir du Conseil de recherches en sciences humaines pour son projet sur le financement des entreprises

en démarrage intitulé « Corporate Investment in Startups: Direct Equity Investment versus Corporate Venture Capital (CVC) Investment ». Son objectif est de comprendre pourquoi certaines sociétés choisissent d’investir directement dans les jeunes entreprises alors que d’autres misent sur leur filiale de capital de risque, ainsi que d’analyser les coûts et les avantages de chacune de ces approches.
Première étude sur le sujet
Des recherches ont montré que les investissements en capital de risque sont devenus un important levier de financement pour les entreprises en démarrage. En effet, le recours à ce type d’investissement a connu une croissance marquée au cours des vingt dernières années, atteignant plus de 100 milliards de dollars en 2021 seulement.
Cela dit, dans les faits, les investissements directs sont la stratégie la plus courante, mais leur incidence demeure peu documentée.
Le professeur Rajaiya, son collègue Shantanu Dutta et leur collaborateur sont les premiers à se pencher sur le sujet. Ils se sont donné pour mandat d’analyser les effets de ces investissements sur les jeunes entreprises et sur les sociétés qui en sont à l’origine, en plus d’examiner les retombées de l’une et l’autre de ces approches sur la création d’emploi. Leur objectif est de faire progresser la recherche en finance entrepreneuriale et de déterminer si ces investissements favorisent des alliances stratégiques porteuses d’innovation.
En faisant la lumière sur les motivations des grandes entreprises qui injectent des fonds dans les entreprises en démarrage prometteuses, le projet pourrait ainsi éclairer les choix des sociétés investisseuses et des décisionnaires, en plus d’encourager l’entrepreneuriat à forte valeur ajoutée, de stimuler la croissance économique par la création d’emplois et d’accroître l’innovation.