Lorsque l’on souhaite apprendre à faire des affaires à l’international, les lectures, les théories et les discussions en classe ont leurs limites. Dans le programme de MBA pour cadres de l’École Telfer, les notions de commerce international s’acquièrent aussi en dehors de la salle de classe, au moyen de deux projets de consultation (le curriculum du programme en contient un total de six). Ces projets ne sont pas des simulations ou des études de cas; il s’agit de vraies missions de consultation qui amènent les candidates et candidats à résoudre des problèmes pour des entreprises réelles. Le fait que les expériences se déroulent à l’étranger ajoute un élément supplémentaire de complexité et plonge les candidates et candidats dans des environnements culturels et économiques différents, souvent très éloignés de leurs milieux professionnels habituels. Walid Eldakroury et Véronique Perron, qui détiennent une maîtrise en administration des affaires pour cadres de Telfer, affirment que les deux voyages d’affaires à l’étranger ont été des expériences d’apprentissage précieuses qui ont renforcé leur confiance, consolidé leurs acquis et favorisé la progression de leur carrière.
Une formation en gestion qui sort de l’ordinaire

Au moment d’intégrer le programme de MBA pour cadres, Walid Eldakroury détenait déjà une formation en génie ainsi que de l’expérience en gestion et en investissement. Même s’il habitait en Égypte et travaillait pour une multinationale, il avait le sentiment de ne pas avoir une vision globale du commerce international et souhaitait élargir sa perspective mondiale. Il a été intrigué par l’approche d’apprentissage appliqué adoptée par Telfer et par les projets de consultation. « Je savais que ces projets me permettraient d’acquérir de l’expérience dans différents secteurs et dans différentes situations, mais surtout, qu’ils me permettraient de toucher concrètement au commerce international. »

Contrairement à Walid Eldakroury, Véronique Perron avait peu d’expérience en commerce international lorsqu’elle a commencé le programme, et les projets ont été pour elle un grand saut dans un domaine inconnu. « J’ai eu la chance de travailler avec des membres de la direction d’entreprises du Canada, des États-Unis et de la Malaisie et cela m’a permis de mieux comprendre les défis et les possibilités qui existent dans leurs secteurs et dans leurs pays, explique-t-elle. Ces expériences nous montrent vraiment à quel point l’expansion internationale peut être compliquée et combien la planification stratégique est essentielle à la réussite. »
Apprendre le commerce international en faisant du commerce international
Le premier projet réalisé à l’étranger a lieu au cours de la première année du programme. Dans le cours Innovation et entrepreneuriat, les équipes doivent travailler avec des entreprises en démarrage de la Silicon Valley. L’équipe de Walid Eldakroury a collaboré avec une jeune entreprise américaine spécialisée dans les technologies de la santé qui, en raison de certaines réglementations, avait de la difficulté à se développer comme fournisseur interentreprises. Après avoir mené une étude de marché et une analyse stratégique, l’équipe a recommandé à son client d’opter plutôt pour un modèle d’entreprise à consommateur. Une recommandation qui a été acceptée par la direction.
L’équipe de Véronique Perron a quant à elle collaboré avec une jeune entreprise californienne d’intelligence artificielle qui cherchait à percer dans l’industrie de l’aquaculture canadienne grâce à son système de surveillance et de suivi du comportement des poissons. L’entreprise avait supposé que le marché serait favorable à son produit, en raison de la grande quantité de poissons que l’on trouve au Canada. Mais au fil de ses recherches, l’équipe de Mme Perron a découvert que le marché canadien était déjà saturé de technologies similaires et que les concurrents offraient plus de services. « Nous avons recommandé à notre client d’interrompre son projet canadien pour le moment et d’explorer d’autres marchés, comme la Norvège ou le Chili, où la réglementation est moins stricte et où la demande est en hausse, explique Mme Perron. Le client était reconnaissant, car notre travail lui a évité d’investir dans un marché qui ne lui convenait pas. Notre projet ne consistait pas seulement à produire un rapport. C’était une vraie analyse qui avait de vraies répercussions sur l’avenir d’une entreprise. »

Le deuxième projet de consultation, un projet d’expansion internationale réalisé au cours de la deuxième année du programme, est encore plus exigeant envers les candidates et candidats. L’équipe de Walid Eldakroury a aidé une entreprise technologique canadienne à évaluer sa potentielle entrée sur le marché vietnamien. Elle a dû relever le défi de s’adapter à une nouvelle culture d’entreprise, à un autre fuseau horaire et à un contexte réglementaire différent, tout en établissant un bassin de clients potentiels. C’était un défi de taille pour ce groupe de personnes qui n’avaient aucune expérience des affaires au Vietnam ni aucun contact professionnel dans ce pays. « J’ai eu l’impression qu’on m’avait jeté en plein milieu de l’océan et que je devais nager jusqu’au rivage sans savoir dans quelle direction je devais aller », se souvient M. Eldakroury. Après avoir mené des recherches et fait des analyses, l’équipe a ciblé 125 pistes potentielles, en a conservé 12 réalistes et a finalement aidé le client à obtenir des rendez-vous avec cinq entreprises. Comme si cela ne suffisait pas, l’équipe a dû s’adapter rapidement lorsqu’elle a découvert que le produit ne répondait pas initialement aux normes réglementaires locales.

L’équipe de Véronique Perron a collaboré avec une entreprise d’Ottawa qui a mis au point un système de gestion des flux pour les flottes de véhicules électriques. L’entreprise ciblait le marché de la Malaisie, un pays qui cherchait à moderniser ses infrastructures de transport. L’équipe a réalisé une étude de marché, communiqué avec les grands acteurs du secteur et rencontré neuf entreprises en Malaisie au nom de son client. Les conclusions ont révélé que bien que le marché malaisien semblait prometteur, les infrastructures actuelles, les problèmes liés aux coûts et les défis en matière d’approvisionnement rendaient l’aventure prématurée.
« Nous avons recommandé à notre client de poursuivre les discussions, de suivre l’évolution de la situation et d’envisager une présence physique sur le marché lorsque le moment sera venu, explique Mme Perron. Nous lui avons fourni un guide stratégique pour son expansion future. »
Confiance et capacité : des effets directs sur la carrière
« Avant de faire le MBA pour cadres, je ne savais pas que je pouvais diriger un projet d’expansion d’entreprise, admet Véronique Perron. Maintenant, je sais que je peux y arriver, parce que je l’ai déjà fait. Les projets de consultation à l’étranger ont considérablement renforcé ma confiance, mes compétences en leadership et mon sens des affaires. Je me sens maintenant prête à offrir des conseils en commerce international à des organisations, voire à diriger un projet dans un autre pays. »

Walid Eldakroury ajoute : « Ces expériences nous sortent de notre zone de confort. Quand on arrive à un résultat positif à la fin du projet, la confiance qu’on a en nos propres capacités atteint des sommets! » C’est d’ailleurs cette confiance, associée à son expérience, qui a permis à M. Eldakroury de saisir une occasion importante dans sa carrière. Peu de temps après avoir terminé le programme, il a été nommé associé et PDG d’une société pétrolière et gazière en pleine expansion en Égypte, un développement qu’il attribue directement aux compétences et aux idées qu’il a acquises pendant le programme de MBA pour cadres. « L’entreprise cherchait quelqu’un capable de l’aider à étendre ses activités au Moyen-Orient. J’ai expliqué que j’avais participé à l’expansion d’autres entreprises dans mon parcours professionnel et dans le cadre des projets réalisés pendant le programme de MBA pour cadres de l’École Telfer. C’est ce qui m’a permis d’obtenir le poste. »
Plus que de simples travaux universitaires, ces projets de consultation élargissent les perspectives internationales des candidates et candidats, renforcent leur confiance et améliorent l’apprentissage dans son ensemble. Pour des professionnels et professionnelles comme Walid Eldakroury et Véronique Perron, ces projets sont l’occasion d’appliquer les théories de commerce international à des situations réelles. Ils leur permettent de gagner des connaissances et de la confiance et, surtout, ils sont la preuve de leur capacité à devenir des leaders du monde des affaires sur la scène internationale.