« Making it happen – the transition to a sustainable society » (Agir pour une société plus verte) est un projet de recherche d’un an réalisé par l’École de gestion Telfer de l’Université d’Ottawa qui met en évidence 100 obstacles à la durabilité. Beaucoup de ces barrières pourraient être éliminées par une amélioration de la coopération entre les gouvernements ainsi que de la façon d’évaluer et de favoriser les réussites.

Le directeur du projet, André Potworowski, professeur auxiliaire à l’École de gestion Telfer de l’Université d’Ottawa, a déclaré que l’étude révèle que la notion fondamentale de durabilité est bien confuse dans l’esprit des gens et que de nouvelles initiatives sont nécessaires pour mieux montrer comment le pays peut atteindre l’objectif visé. « Pour amener les Canadiens à passer à l’action, il nous faut simplifier la terminologie. Nous devons pouvoir définir la durabilité, en faire ressortir les avantages et expliquer comment la mesurer. Nous devons vendre le concept de la durabilité à la population. Or, le gouvernement est le plus à même de nous guider dans cette entreprise », affirme le professeur.

Agir pour une société plus verte soutient que le Canada possède d’ores et déjà toute la technologie nécessaire pour réduire les gaz à effet de serre de 60 p. 100 d’ici une vingtaine d’années. Cependant, des obstacles d’ordre institutionnel, juridique, réglementaire et humain solidement ancrés entravent son développement.

Parmi les 100 obstacles recensés figurent le manque de normes et de mesures adéquates, l’absence d’instruments financiers appropriés à l’investissement dans les mesures de conservation d’énergie, les contrats de location restrictifs et l’insuffisance de main-d’œuvre qualifiée. Les résultats de l’étude ont été présentés au cours d’une séance d’information spéciale qui a eu lieu aujourd’hui à Ottawa.

Agir pour une société plus verte suggère au gouvernement fédéral de commencer par se montrer persuasif en se comportant de façon exemplaire. Citons le cas où un ministère fédéral hésiterait à appliquer des mesures de conservation de l’énergie parce qu’il est locataire, et non propriétaire, des locaux qu’il occupe. Le fait que les intérêts du locataire et du propriétaire soient divergents représente un obstacle qui peut être surmonté par la conclusion d’un nouveau contrat de location entre le ministère et l’agence qui représente le propriétaire des lieux.

Le rapport met aussi en exergue que si toutes les maisons devraient devenir éconergétiques, il faudrait un million d’entrepreneurs qualifiés pour écologiser le parc de logements canadien. Pourtant, aucune mesure n’a encore été prise pour former ou agréer autant d’entrepreneurs en bâtiments.

Les auteurs de l’étude invitent le gouvernement fédéral à jouer un rôle de chef de file en donnant l’exemple de même qu’en fournissant aux parties concernées les conditions, les outils et l’orientation nécessaires, un rôle de leadership par exemple, par facilitation et par orientation.

Les constats et les conclusions du rapport s’appuient sur des études portant sur les perspectives de durabilité effectuées au cours des 30 dernières années, sur quatre ateliers et tables rondes auxquels ont participé des professionnels et des spécialistes de ce domaine, ainsi que sur des recherches de suivi, dont certaines ont été conduites par des étudiants de MBA, portant sur les pratiques utilisées dans le passé.

Renseignements supplémentaires :

André Potworowski
613-791-9600
École de gestion Telfer
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ou

Shaun Markey
Shaun Markey Communications
613-728-9951
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Vous pouvez consulter le rapport en ligne à http://www.makingithappen.ca (en anglais).