Le 24 mai 2018, trois conférenciers ont présenté des exposés impressionnants sur trois sujets uniques à l’occasion de l’événement d’apprentissage collaboratif des diplômés de l’École de gestion Telfer intitulé Tendances émergentes en matière de leadership et de gestion. Les trois exposés, qui portaient sur la cybersécurité, l’intelligence émotionnelle, et la diversité et l’inclusion, ont été suivis par une discussion entre experts et une séance de questions-réponses avec tous les participants.

Voici un récapitulatif de certaines des leçons retenues de chaque session.

La diversité et l’inclusion en milieu de travail

Justine Hendricks (MBA 2004), vice-présidence de Working Capital Solutions, Programmes de garanties et de cautions, Exportation et développement Canada

« Ce n’est pas parce nous sommes invités à une fête que nous sommes invités à danser. »

Afin de bien faire comprendre le concept de diversité et d’inclusion, Mme Hendricks s’est empressée de nous expliquer qu’elle ne parlait pas uniquement du genre et de l’ethnicité, mais également du besoin organisationnel d’employer un éventail de salariés avec des bagages professionnels et des mentalités différentes afin d’encourager l’innovation en milieu de travail.

Mme Hendricks a poursuivi en soulignant que la diversité sans inclusion n’était pas suffisante, que l’inclusion était une condition nécessaire à la réussite et que c’était quelque chose de difficile à atteindre au sein d’une organisation. Les entreprises où règne l’inclusion sont deux fois plus susceptibles de satisfaire ou de dépasser leurs objectifs, six fois plus à même d’être souples et innovantes, et ont huit fois plus de chance d’obtenir de meilleurs résultats opérationnels.

Tout au long de son exposé, Mme Hendricks a répété que ce n’était pas parce que nous étions invités à une fête que nous étions forcément invités à danser, une métaphore visant à expliquer qu’il est non seulement important d’écouter les propositions des employés, mais également de les mettre en œuvre, ce qu’un grand nombre d’organisations ont tendance à ne pas faire. Il est important de faire évoluer la culture d’entreprise, d’évaluer les résultats, de fixer des objectifs et d’observer si des changements se produisent dans des domaines clés.

Cybersécurité et tendances émergentes : quelqu’un s’apprête-t-il à pirater mon stimulateur cardiaque?

Mari Teitelbaum (MGSS 2010), vice-présidente, chef des services technologiques et dirigeante principale de l’information, CHEO

La cybersécurité est un sujet bien réel et est considérée comme une priorité par les organisations publiques et privées. Bien qu’il ait été possible par le passé de pirater un stimulateur cardiaque, aujourd’hui notre connaissance de ces possibilités d’intrusions rend les choses bien plus compliquées. Les pirates doivent être plus agiles et créatifs et savent bien comment exploiter les utilisateurs. Après tout, comme le mentionne Mari, le problème est humain et c’est grâce à lui que la porte s’ouvre. La solution réside donc dans la sensibilisation et conscientisation du personnel.

Au sein de CHEO et du secteur de la santé, bien qu’il n’y ait pas de transactions monétaires si importantes se déroulant, la confidentialité des patients et leur dossier médical constituent des sujets sensibles dont les données doivent être protégées à tout prix. Mari explique que bien des tentatives sont effectuées sur une base quotidienne afin d’atteindre les bases de données, mais c’est grâce à une stratégie de prévention et de gestion du risque qu’aucune intrusion n’est possible au sein de son organisation.

Il est essentiel de ne pas perdre de vue le risque, mais la clé réside dans la notion de partage du risque. Lorsqu’elle doit prendre une décision, Mari mentionne que le travail de son équipe est crucial dans l’élaboration de sa stratégie de prévention et c’est de pair avec le conseil d’administration qu’ils établissent les lignes directrices.

L’intelligence émotionnelle pour dépasser les conflits sur le lieu de travail

Manali Haridas Scott, formatrice en bien-être spirituel

L’Intelligence émotionnelle débute par la connaissance de soi. Ce sont les premiers mots qu'énonce Manali tout en abordant la différence entre le quotient intellectuel (Q.I.) et l’intelligence émotionnelle (IE). Bien que les deux contribuent grandement au développement de chacun, c’est l’intelligence émotionnelle qui permet de faire face aux multiples défis de chaque jour.

Manali mentionne à plusieurs reprises qu’une personne adoptant des pensées négatives continues affecte négativement l’individu au point d’inhiber le cerveau et allouer à ce dernier une pensée ultimement rationnelle. Il faut donc se conditionner à penser positivement afin de conserver un équilibre et une meilleure capacité à gérer l’imprévu et les situations demandant un engagement émotionnel.

Ses conseils? Soyez ouvert et curieux, oubliez les anciens modèles émotionnels et apprenez-en de nouveaux. Lorsque vous êtes face à l’échec, pratiquez l’autodiscipline et la compassion, vivez le moment présent et allez de l’avant. En somme, les conseils sont multiples, mais cinq facteurs de réussite résument bien ces leçons : trouvez la solution, notez, conciliez, regroupez-vous et soyez heureux.