Marvin Hough, cadre en résidence à l'École de gestion Telfer et diplômé de l'Université de l'Alberta (B.Com. et MBA), a consacré une grande partie de sa carrière à la promotion des échanges commerciaux entre le Canada et l'Inde. Il est également président de MIRA, un cabinet d'experts-conseils international. 

M. Hough a travaillé pendant 30 ans à Exportation et développement Canada (EDC), où il a aidé plusieurs entreprises canadiennes à vendre leurs produits ou à faire des investissements en Inde en offrant des services de financement et d'assurance. Durant sa carrière à EDC, il a notamment exercé pendant quatre ans les fonctions de délégué commercial en Inde au nom du ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement, en vue d'acquérir de l'expérience sur le terrain.

Depuis qu'il a pris sa retraite de EDC, M. Hough a continué de soutenir cet effort à titre d'enseignant dans le programme MBA pour cadres et le programme de premier cycle à l'École de gestion Telfer (où il a élaboré des cours sur la conduite des affaires en Inde, en plus de participer à l'organisation du Telfer India Forum annuel). Il a également appuyé activement les échanges commerciaux entre le Canada et l'Inde, notamment par l'entremise de ses fonctions en tant que directeur du Conseil de Commerce Canada-Inde (CCCI) et en tant que membre de la Chambre de commerce indo-canadienne d'Ottawa. M. Hough a d'ailleurs reçu un prix d'excellence de la Chambre de commerce indo-canadienne d'Ottawa pour ses efforts de longue haleine visant à favoriser les échanges commerciaux entre le Canada et l'Inde.

Selon M. Hough, depuis son affectation en Inde il y a 25 ans, certains progrès de taille ont été réalisés, tant au chapitre du contexte commercial de l'Inde que des relations entre le Canada et ce pays. Selon lui, à bien des égards, le moment pour une collaboration commerciale entre l'Inde et le Canada n'a jamais été si propice et le marché indien est plus intéressant que jamais.

Les récentes élections en Inde sont très prometteuses, laissant entrevoir une accélération de la réforme économique et l'allégement de certaines formalités administratives. Par ailleurs, selon M. Hough, grâce aux relations intergouvernementales, un accord de libre-échange est en voie d'être conclu.  

Du point de vue de M. Hough, la question qui se pose est de savoir si les entreprises canadiennes envisageront sérieusement de faire affaire avec l'Inde et si elles s'engageront à exercer leurs activités sur ce marché. Le niveau modeste du commerce bilatéral entre le Canada et l'Inde (six milliards de dollars) est imputable en grande partie au manque d'engagement de la part des entreprises canadiennes. Les cadres canadiens doivent comprendre qu'il faut non seulement investir du temps et de l'argent pour pénétrer un marché, mais il faut également adapter les approches adoptées pour les États-Unis et d'autres marchés établis.

En Inde, les entreprises canadiennes doivent avoir un programme plus flexible, chercher à établir des relations et à instaurer la confiance et vraiment concentrer leurs efforts sur ces relations qu'ils ont forgées. Il leur faut comprendre que leur succès repose sur une bonne présence sur le marché et qu'elles doivent s'adapter à la culture commerciale locale. Elles doivent également bien se préparer à mener des négociations difficiles et à traiter avec des acheteurs qui se préoccupent considérablement du prix.

M. Hough compte poursuivre ses efforts envers la cause en continuant d'enseigner à l'École de gestion Telfer, en continuant ses travaux à la CCCI et en offrant des services de consultation à des entreprises canadiennes qui souhaitent faire leur entrée sur le marché indien. « Pour pleinement réaliser le potentiel, il faut surtout montrer que les entreprises canadiennes s'engagent à bâtir des relations à long terme avec l'Inde et qu'elles sont capables de s'adapter au marché et disposées à le faire. »

Photo : Amiral (Ret.) Nirmal Verma, Haut-commissaire de l'Inde, en compagnie de Marvin Hough