Le 16 avril, la professeure Cheryl S. McWatters a entamé la série de conférences Père-Edgar-Thivierge en proposant un dialogue dynamique et ouvert en compagnie du très honorable M. Martin.  Il s'agissait pour les étudiants d'une rare occasion de rencontrer officieusement M. Martin afin de discuter avec lui de l'éducation, du monde des affaires et de l'entrepreneuriat au sein des peuples autochtones. 

M. Martin a rempli les fonctions de 21e premier ministre de 2003 à 2006. Il a également été ministre des Finances de 1993 à 2002, puis a représenté LaSalle-Émard, au Québec, en tant que membre du Parlement de 1988 à 2008, année où il s'est retiré de la politique. Il a consacré depuis lors toutes ses énergies, par l'entremise de l'Initiative d'éducation autochtone Martin, à travailler avec les peuples des Premières Nations, les Inuits et les Métis dans le but d'améliorer leur qualité de vie et leurs résultats sur le plan de l'éducation et de l'économie, tout en respectant et en protégeant leur identité et leurs traditions.  Au-delà de nos frontières, M. Martin est coprésident du Fonds pour les forêts du Bassin du Congo, siège au conseil consultatif de la Coalition pour le dialogue sur l’Afrique et est membre du Conseil consultatif de l’hémisphère Ouest au sein du FMI.

Des discussions autour des legs postcoloniaux menées lors de son cours intitulé The Global Context of Business: Merchants, Traders, Capitalists and Profit Seekers, dans le cadre du programme MBA, ont donné l'idée à la professeure McWatters d'inviter M. Martin à rencontrer ses étudiants afin de partager ses réflexions au sujet de l'un des défis majeurs auxquels fait face notre pays aussi bien que les futurs dirigeants d'entreprise : comment faire en sorte que les peuples autochtones bénéficient des retombées économiques au même titre que les autres Canadiens.   Nous avons eu l'honneur d'accueillir notre président de l'Université, M. Allan Rock, lequel assistait à la conférence afin de présenter M. Martin et de participer aux discussions.

M. Martin a commencé son discours en soulignant l'importance de l'histoire des affaires. Il a également établi un lien entre la compréhension que nous avons du passé et une grande partie des enjeux auxquels nous sommes actuellement confrontés partout dans le monde et au Canada.  Durant les 90 minutes qui ont suivi, il a parlé avec ferveur du mandat de l'ONU en ce qui a trait à la responsabilité de protéger et du fait que nous, Canadiens, devons réfléchir à la signification de cette notion par rapport à la façon dont nous traitons les peuples autochtones.  Il nous a offert un discours empreint de sagesse sur la façon dont nous pourrions faire avancer les choses en collaboration avec les collectivités autochtones afin de nous assurer de leur participation d'égal à égal, et sur l'importance de reconnaître, d'englober et de célébrer leur culture. M. Martin a également abordé très concrètement les besoins en matière d'éducation, de financement destiné aux activités entrepreneuriales, et, de façon plus précise, de marchés réservés pour l'approvisionnement des entreprises autochtones.

Les étudiants qui assistaient à la rencontre venaient d'un peu partout dans le monde, ce qui témoigne de la vaste expérience de travail de M. Martin auprès d'organismes et de gouvernements à l'échelle mondiale.  Nous aurions pu prolonger la discussion encore et encore. Pourtant, bien que nous ayons dû mettre un terme à la rencontre, nous en sommes repartis riches de nouvelles expériences.

Pour de plus amples renseignements :

La fondation Martin : http://www.paulmartin.ca/

L'Initiative d'éducation autochtone Martin (IEAM) : http://mai-iam.ca/

Le mandat de l'ONU en ce qui a trait à la responsabilité de protéger : http://www.un.org/fr/preventgenocide/adviser/responsibility.shtml

http://www.un.org/french/documents/view_doc.asp?symbol=A/63/677