L'évolution du programme de doctorat en gestion à l'École de gestion Telfer
Le 18 janvier 2021, la Telfer Nation a célébré une étape importante dans la jeune histoire de son programme de doctorat en gestion lorsque Vusal Babashov a soutenu sa thèse avec succès et est devenu le premier diplômé du doctorat de l’École. À l’instar des défis du parcours doctoral d’un candidat, les célébrations étaient de mise, car il a fallu beaucoup d’effort, de recherche et le travail de la part de toute une équipe de professeurs et de membres du personnel pour finalement créer ce qui est maintenant le célèbre programme de doctorat de l’École de gestion Telfer.
L'histoire du doctorat de Telfer
L’élaboration d’un nouveau programme d'études, en particulier un programme de doctorat, est un long processus et un défi stimulant pour toute équipe universitaire. L’équipe de direction de Telfer, les membres du corps professoral et le Bureau des études supérieures se sont réunis pour créer un programme qui reflète la vision de l’École, la valeur d’un doctorat et des expériences d’apprentissage inestimables et de pointe pour les étudiants. L’évolution du programme illustre également le leadership des professeures et du personnel féminin à toutes les étapes du développement, y compris la création, la conception, la mise en œuvre et l’évaluation.
L'École était en discussion sur la création d'un programme de doctorat depuis près de 40 ans.
L’ancien doyen de Telfer, François Julien, a fait part des défis qui accompagnent la création d’un nouveau programme : « Les programmes de doctorat les plus crédibles et les plus réputés reposent sur l’excellence en recherche. La condition préalable à la création d’un programme de doctorat était d'instaurer une culture de recherche au sein de l’École et de former des membres du corps professoral en supervision de diplômés. La culture de recherche à l’École s’est développée au cours des vingt dernières années grâce à divers incitatifs visant à stimuler la productivité et l’excellence de la recherche, et grâce au recrutement de professeurs qui étaient non seulement d'excellents éducateurs et professeurs, mais qui étaient aussi activement engagés dans des programmes de recherche influents et ayant un impact. »
Au moins quatre tentatives précédentes d’élaboration et de lancement du programme de doctorat de Telfer ont été entreprises en 1995, en 1999 et en 2004 avec l’Université Clarkson, puis en 2008 avec le Babson College. La mise sur pied d’un programme de doctorat est vraiment une longue épreuve, car de nombreux aspects importants doivent être mis en place avant que quoi que ce soit d’officiel puisse se produire.
Les progrès en vue d'élever l'excellence de la recherche à l'École dans l'espoir de lancer un jour le doctorat étaient déjà bien engagés lorsque l'École a créé deux programmes de maîtrise en sciences fondés sur la recherche. La création de la maîtrise ès sciences en gestion en 2007 a été manœuvrée par le professeur Ajax Persaud, qui a dirigé des collègues dans les domaines de l’innovation et de l’entrepreneuriat. La maîtrise ès sciences en systèmes de santé a été créée en 2008 avec le professeur Wojtek Michalowski, qui a dirigé des collègues dans le domaine de la gestion des systèmes de santé.
Le doyen Julien a réfléchi à sa participation à ces programmes à titre de doyen associé des programmes et de vice-doyen de l’École entre 2005 et 2010 : « J’ai eu le plaisir de participer au recrutement des professeurs et de travailler avec des collègues à la création des premiers programmes axés sur la recherche de l’École. Par la suite, en tant que doyen, j’ai appuyé la professeure Barbara Orser dans l’élaboration du programme de doctorat, ainsi que les professeures Silvia Bonaccio, Mirou Jaana et Samia Chreim, qui sont successivement devenues les directrices du programme de doctorat. »
En 2009, Telfer a mis sur pied un groupe de travail portant sur les études supérieures chargé de considérer la possibilité d’un doctorat « intégré à Telfer », et en 2010, le Comité de doctorat de Telfer a été créé pour établir des normes pour le programme et mener des recherches sur les doctorats canadiens et internationaux existants.
Par la suite, 2011 et 2012 ont été les années où les détails du programme, tels que les cursus, les disciplines et la structure, ont été établis. Ces décisions ont été prises en collaboration, par le biais de consultations avec les membres du corps professoral et divers partenaires, d’analyses comparatives et d’études de marché de programmes concurrents. De nombreuses propositions volumineuses ont été rédigées, y compris des plans pour de nouveaux postes de professeurs. La professeure Barbara Orser a présidé le Comité de doctorat de Telfer de 2010 à 2013 et a travaillé à la mise en place de ces détails de programme aux côtés de Danielle Bennett, la gestionnaire en chef aux études supérieures de Telfer à l’époque.
En 2013, des approbations ont été obtenues auprès du Sénat de l’Université d’Ottawa et d’un certain nombre de ses comités, du ministère des Collèges et Universités de l’Ontario et du Conseil d’assurance de la qualité des universités de l’Ontario.
Cela a ensuite conduit à une discussion évolutive sur les études interdisciplinaires, et à l'embauche de nouveaux étudiants au doctorat. Cinq domaines d’études clés ont été créés dans le cadre du programme : comptabilité et contrôle, entrepreneuriat, finance, systèmes de santé et gestion des ressources humaines et comportements organisationnels. Chaque doctorant choisirait l’un de ces domaines dans lequel il se spécialiserait grâce à des recherches et des séminaires.
Avant 2016, Telfer offrait déjà plusieurs programmes ciblant différents publics : un baccalauréat pour les candidats qui débutent leur parcours professionnel, des programmes de maîtrise professionnelle pour les gestionnaires en début ou en milieu de carrière et les leaders émergents, des programmes de maîtrise axés sur la recherche pour les analystes, les chercheurs et les consultants en gestion, ainsi que des programmes pour cadres destinés aux professionnels chevronnés.
En 2016, le programme a officiellement ouvert ses portes lorsque la professeure Silvia Bonaccio a dirigé le programme en tant que première directrice du programme de doctorat. Elle était contente de l’ajout du programme de doctorat à notre offre : « C’était la prochaine étape dans la croissance de Telfer nous avions une liste de professeurs de renommée mondiale qui étaient impatients de travailler aux côtés de doctorants et de former la prochaine génération de chercheurs. J'ai été ravie de me voir attribuer la responsabilité d'être la première directrice. »
L’ancien vice-doyen de la recherche et ancien doyen par intérim, Wojtek Michalowski, a exprimé que le programme était vraiment le fruit d’un effort soutenu : « Le programme a été créé grâce au leadership du doyen François Julien, et au travail acharné et au dévouement de la professeure Barbara Orser. »
Le doyen Julien parle de la valeur ajoutée à Telfer une fois que les portes ont été ouvertes aux étudiants du doctorat en gestion : « L’ajout d’un programme de doctorat à notre offre nous a permis de compléter notre portfolio de programmes. Ce programme place Telfer à un tout autre niveau. Il témoigne de la rigueur et de l’excellence académique de ses membres et nous permet d’attirer et de recruter des professeurs et des étudiants talentueux. »
Une fois le programme paré pour le succès, il n’a fallu que le bon leader pour diriger le navire qu'est le doctorat de Telfer. La professeure Silvia Bonaccio s'est montrée à la hauteur de la situation.
Lancement du programme
Silvia Bonaccio, professeure Ian Telfer en psychologie du travail et des organisations, a été nommée la première directrice du programme de doctorat et a joué un rôle déterminant dans la création de ce programme. Elle y a été à la tête pendant cinq ans, de 2013 à 2018, et a travaillé dans les coulisses pendant plus de deux ans à l’élaboration du programme avant son lancement officiel en 2016. Avoir enfin la chance d’accueillir la première cohorte d’étudiants au doctorat de Telfer est encore un souvenir frais dans la mémoire de la professeure Bonaccio : « Les premières semaines ont été parmi les plus palpitantes de mes presque 15 ans à Telfer. Ma plus grande réalisation en tant que directrice a été d'accueillir la première cohorte afin qu’elle puisse travailler avec nos professeurs sur des recherches essentielles, percutantes et passionnantes. »
L'ajout du doctorat à notre portfolio de programmes d’études supérieures axés sur la recherche est le changement le plus important à Telfer depuis la dernière décennie, selon la professeure Bonaccio : « Cet ajout nous a permis de faire partie d'un nouveau groupe de pairs institutionnels, puisque les établissements qui octroient des doctorats sont un groupe restreint. »
Grâce à son leadership, le programme a continué d'évoluer et de s’améliorer depuis son lancement. Le nombre de candidats et d'admissions augmentant chaque année, l'École a pu maintenir les normes les plus élevées pour son groupe diversifié d'étudiants admis.
Lorsque la professeure Mirou Jaana, actuelle directrice du programme de MGSS Telfer, a pris la direction du programme de doctorat, Telfer avait également accueilli un grand nombre de nouveaux professeurs qui étaient des chercheurs actifs de divers domaines en gestion.
Cette croissance, ainsi que la réussite des étudiants de Telfer en matière de recherche (p. ex., les publications, les présentations dans le cadre de conférences ou de réunions, les récipiendaires de prix ou de subventions), témoignent de l'évolution et de la maturité du programme. « Depuis son lancement, le doctorat a acquis une visibilité croissante et une solide réputation, ce qui lui a permis d’attirer un nombre de plus en plus important de candidats de partout à travers le monde », a indiqué la professeure Jaana.
Selon cette dernière, le succès du programme repose avant tout sur le soutien offert aux étudiants tout au long de leur programme d’études et sur la qualité de l’expérience d’enseignement. « Le programme offre un financement et un soutien avantageux aux étudiants sur une période de quatre ans », a-t-elle ajouté. « Au cours de leurs études, les doctorants peuvent se spécialiser dans ce qui est maintenant devenu six champs d’études dirigés par des professeurs expérimentés, dévoués et de renommée mondiale. »
Le mandat de la professeure Jaana en tant que directrice a été marqué par une révision du programme. « La plus grande réalisation pendant mon mandat a été le lancement de la première révision du programme de doctorat, qui a entraîné, parmi d'autres changements, l’ajout d'un nouveau champ d'études nommé organisation et stratégie », souligne-t-elle. « Ce nouveau champ offrira des possibilités de recherche aux doctorants qui souhaitent se spécialiser dans ce domaine. La révision du programme a également mené à des améliorations et à des changements, ce qui a renforcé l’expérience des étudiants et a permis plus de flexibilité en ce qui a trait à la prestation du programme. »
La troisième et actuelle directrice du programme de doctorat depuis juillet 2020, la professeure Samia Chreim, professeure Ian Telfer en études des organisations, partage le même enthousiasme que son prédécesseur à l’égard de ces changements : « Nous avons récemment effectué une révision du programme en fonction des commentaires que nous avons reçus au cours des quatre premières années du programme de la part de divers groupes, y compris les étudiants et les professeurs. Dans le cadre de cette révision, nous avons accordé plus de flexibilité aux étudiants dans le choix de leurs cours. L’ajout d’un sixième domaine de spécialisation donne plus de choix aux étudiants qui s’intéressent à notre programme de doctorat. »
La professeure Chreim a également voulu célébrer les efforts de ses prédécesseurs et de toutes les personnes impliquées dans la création du programme de doctorat de Telfer. « Le lancement du programme de doctorat en 2016 a été le résultat du dévouement de nombreuses personnes qui ont été largement consultées, tant à l’interne qu’à l’externe », a-t-elle ajouté. « Le programme a évolué au fil des ans et est maintenant le programme de choix pour près de 40 doctorants qui travaillent avec des chercheurs accomplis à titre de superviseurs. Les étudiants ont développé un fort sentiment d’appartenance à la communauté. Ils ont aussi été très impliqués dans la recherche, participant activement à des présentations de conférences et à des publications d'article de revue. »
Selon la professeure Chreim, le concours de thèse, que les étudiants au doctorat et à la maîtrise ès sciences organisent et animent chaque année avec l’aide de la direction de la recherche de Telfer, témoigne de l'esprit de communauté et d'engagement en recherche.
Les échos du programme
Alors doyen par intérim, le professeur Michalowski a été l’un des premiers à féliciter Vusal et à célébrer cette étape importante du programme. « Ce fut un grand privilège et un honneur pour moi d’annoncer notre premier diplômé au doctorat. Ce programme était en préparation depuis longtemps, et avoir enfin un diplômé donne l'impression qu'on est enfin “arrivé à destination”. » Il poursuit : « Le doctorat de Telfer est notre programme, et j’aimerais remercier tous mes collègues du corps professoral et le personnel du Bureau des études supérieures et de la direction de la recherche pour leur bon travail et leur dévouement. Pour conclure, je suis très fier de nos étudiants au doctorat. Ils seront les ambassadeurs de Telfer et nous feront honneur. »
Le professeur Michalowski souligne que le travail n’est pas encore terminé. « Nous devons travailler fort pour nous assurer que la qualité du programme répond aux attentes des étudiants, afin d’attirer les meilleurs et les plus brillants, et de veiller à ce que le programme contribue à des activités de recherche à Telfer. Le lancement du programme a favorisé notre cheminement vers l’excellence en recherche - un catalyseur des débats universitaires et intellectuels à Telfer », a-t-il conclu.
Pour le doyen Julien, le succès du programme de doctorat est indéniable : « Il ne fait aucun doute que le programme nous a permis de recruter d’excellents membres du corps professoral très actifs en recherche qui ont été attirés par la chance de travailler avec nos chercheurs et de superviser des doctorants. La qualité des étudiants que nous avons recrutés pour le doctorat, ainsi que pour nos programmes de maîtrise de recherche, est excellent. »
Selon lui, ce n'est que le début : « Avec le temps, je m’attends à ce que la réputation du diplôme de doctorat et, par conséquent, celle de l’École soient confirmées par l’excellence et la réputation des organisations où les diplômés de ce programme seront embauchés et par l’impact de leur travail. Nous suivrons et encouragerons la carrière de nos diplômés du doctorat avec grand intérêt! »
Ayant été impliquée dans la création du programme, la professeure Barbara Orser fait part de ce qu'elle espère voir au doctorat à l’avenir : « Il serait bien d'avoir plus de disciplines au doctorat, une intégration plus poussée des candidats au doctorat dans les portfolios de recherche multidisciplinaires, la création de centres pour appuyer les doctorants et de voir Telfer devenir l’école ‘incontournable’ pour les candidats potentiels. »
Le programme de doctorat sera lié à jamais à l'héritage du doyen Julien, longtemps après qu'il aura mis fin à son mandat de dix ans en 2020. Le point le plus important à retenir pour lui est que l’institution en tirera plusieurs avantages dans les années à venir. « Je suis heureux d’avoir participé d’une façon ou d’une autre au processus depuis le début », a-t-il ajouté avec humilité.
« Je crois sincèrement que ce programme porte Telfer à un nouveau niveau d’excellence et que ce programme et ses diplômés contribueront de façon importante à renforcer la réputation de Telfer en tant qu’école de gestion de premier plan au Canada et dans le monde! » a-t-il fièrement conclu.
Puisque Telfer est engagée et unie par une conviction commune selon laquelle de meilleures affaires mènent à un meilleur Canada, le programme de doctorat et sa contribution au monde universitaire favoriseront plus que jamais un Canada plus vert, plus en santé, plus heureux et plus prospère pour toutes et tous.