Affaires de style : Cinq mythes répandus au sujet de la « tenue professionnelle »
Lentement mais sûrement, au fur et à mesure que vous évoluerez à l’École de gestion Telfer et intégrerez le milieu des affaires, vous aurez à revêtir une « tenue professionnelle », que ce soit à une entrevue ou à un événement de réseautage. À l’instar de la technologie et du monde du travail, la conception de « tenue professionnelle » s’est transformée considérablement au cours des dernières décennies. Il vaut donc la peine de revisiter ce code vestimentaire et de défaire certains des mythes qui en font une notion trop compliquée et contraignante.
Mythe no 1 : Il faut tout coordonner.
Si les tailleurs-jupes, tailleurs-pantalons et costumes deux-pièces demeurent des valeurs sures de la garde-robe professionnelle, il se peut que vous trouviez le tout un peu trop formel, oppressant ou similaire à un déguisement. Heureusement, une merveilleuse solution de rechange s’offre à vous : les hauts et les bas habillés interchangeables, comme un pantalon ou une robe/jupe habillés et un blazer d’une couleur différente. Exemples : une robe droite prune portée sous un blazer noir; un pantalon habillé marine et un blazer charbon; une jupe crayon gris perle et un blazer crème, etc.
Astuce : N’essayez pas d’agencer un haut et un bas de la « même » couleur comme s’il s’agissait d’un tailleur ou d’un costume; si vous combinez un haut et un bas qui ne sont pas taillés exactement dans la même matière, assurez-vous qu’ils sont de couleurs assez contrastantes. Et oui, vous pouvez tout à fait marier le marine et le noir
Mythe no 2 : Le noir est toujours le meilleur choix.
Si vous envisagez d’acheter un nouveau costume ou tailleur (ou votre tout premier !), et que vous songez à le choisir noir, pensez-y à deux fois avant de faire un tel investissement. Si le noir est une couleur conservatrice qui évoque l’autorité, il peut avoir l’air sévère sur beaucoup de gens. Si vous trouvez que le noir vous donne un air terne, essayez une autre couleur neutre sombre comme marine, charbon, gris souris, olive ou, si vous avez le teint très pâle, bleu acier.
Astuce : On devrait réserver les costumes et tailleurs noirs à des occasions formelles très précises (obsèques, galas, mariages, etc.)
Mythe no 3 : Une couturière ou un tailleur, ce n’est bon que pour les ourlets.
Les costumes, tailleurs et vêtements mal ajustés, aussi chers et luxueux soient-ils, ne vous donneront jamais l’air professionnel. Et il est probable que même les blazers, vestons, jupes et pantalons les mieux ajustés que vous puissiez trouver en magasin ne vous fassent pas tout à fait à 100 %. La bonne nouvelle, c’est que couturiers et tailleurs sont des faiseurs de miracles : ils peuvent réaliser une myriade de retouches qui feront passer votre vêtement de « passable » ou de « visiblement emprunté » à « WOW ! »
Astuce : Si les retouches ne sont pas incluses avec votre achat, prévoyez dépenser entre 10 $ et 35 $ par vêtement pour obtenir un ajustement parfait qui vous vous donnera fière allure.
Mythe no 4 : Une tenue professionnelle, ça peut sembler étrange et inconfortable… et c’est normal.
Si vous ne « sentez pas » une tenue donnée, vous ne tromperez personne. Si un vêtement professionnel ne rehausse pas immédiatement votre degré d’assurance, c’est qu’il n’est tout simplement pas pour vous. Trouvez ce qui vous convient : tous les banquiers ne portent pas un costume à rayures, et toutes les apprenties comptables ne portent pas un veston sévère en laine bouclée avec un rang de perles. Tous les hommes ne se sentent pas à l’aise dans un costume prince‑de-Galles, et toutes les femmes ne se plaisent pas en talons hauts et en jupe crayon. Prenez le temps de vous familiariser avec ce qui vous convient, et suivez votre instinct.
N’oubliez pas : Votre tenue professionnelle vous appartient, et c’est vous qui la portez, et non l’inverse.
Mythe no 5 : Il faut éviter à tout prix la moindre touche personnelle.
Se conformer à un code vestimentaire exigeant une tenue professionnelle ne signifie pas qu’il faille s’abstenir complètement d’exprimer sa personnalité. Il est tout à fait approprié d’intégrer un bijou vintage, des escarpins colorés (à bout fermé), des chaussettes à motif, un haut à volants ou une cravate de couleur vive à sa tenue, tant et aussi longtemps que ces éléments soient de bon ton et que l’ensemble dise : « Je suis prêt. Je suis brillant. Je suis compétent. »
Astuce : Si votre instinct vous dit qu’une tenue ou un vêtement ne conviendrait pas à une rencontre avec le premier ministre, alors il est probable que ça ne soit pas conforme au code vestimentaire exigeant une « tenue professionnelle ».
J’espère que cet article facilitera votre sélection d’une tenue professionnelle dans le futur. N’oubliez pas : Dans toute circonstance où vous devez afficher aisance et assurance, comme une entrevue ou un événement de réseautage, la clé est de s’y préparer. N’attendez pas à la dernière minute pour décider ce que vous porterez : trouvez quelques solutions, demandez l’opinion de vos proches, et photographiez-vous de la tête aux pieds pour avoir une meilleure idée.