Se bâtir un CV solide quand on vient de l’étranger

Que vous en soyez à votre tout premier trimestre en sol canadien ou que vous ayez déjà survécu à quelques hivers ottaviens, vous savez sans doute déjà qu’ici, les jeunes tendent à intégrer le marché du travail hâtivement, souvent dès l’âge de 16 ans, voire avant ! À 19 ou 20 ans, donc, bon nombre de vos camarades comptent déjà trois années d’expérience alliant petits boulots d’été, vente au détail, restauration, animation de camps, etc. Que vous veniez de Casablanca ou d’Accra, de Port-au-Prince ou de Porto-Novo, votre réussite professionnelle au Canada dépendra largement de votre capacité à vous lancer rapidement sur le marché du travail pour vous bâtir un CV solide.

Pour vous guider, l’équipe du Centre des carrières de Telfer ─ composée par ailleurs de plusieurs anciennes étudiantes de l’international! ─ vous a préparé une liste de conseils clés ainsi qu’une marche à suivre qui optimiseront vos chances de réussite professionnelle. Et qui de mieux pour valider tout ce contenu que des membres de la grande famille Telfer dont le parcours ressemble au vôtre!

Conseils et témoignages

Quelques conseils et témoignages de membres de la grande famille Telfer initialement venus étudier à Ottawa depuis l’étranger.

1.    Gagnez de l’expérience

Ne reportez pas l’acquisition d’une première expérience professionnelle rémunérée simplement pour obtenir des A dans tous vos cours. Une MPC de 8,9 n’est pas gage de savoir faire ni de savoir être au travail. Au terme du B.Com. c’est bien l’absence d’expérience professionnelle pertinente sur le CV qui constitue un problème, et non une moyenne inférieure à B+.

Dans mon cas, l’expérience professionnelle a été un catalyseur qui m’a permis de développer des compétences relationnelles précieuses, dont la résolution de problèmes et la communication, ET d’élargir mon réseau : autant d’éléments essentiels d’une carrière réussie. Chaque défi que j’ai relevé au travail est devenu une anecdote que je raconte avec enthousiasme dans mes entretiens d’embauche. Et ça fonctionne! Croyez-le ou non, mon expérience professionnelle a éclairci ma vision et amélioré mon rendement scolaire. N’attendez pas pour entrer sur le marché du travail, car votre expérience compte bien plus qu’une moyenne supérieure à B+.

Arthur Nsabimbona, analyste financier, Services administratifs, École de gestion Telfer, et diplômé de Telfer venu de l’international

2.    Commencez par la base

Si vous n’avez aucune expérience professionnelle rémunérée à votre actif, rendez-vous service en acceptant de commencer au bas de l’échelle, ne serait-ce que pour ajouter une première entrée à votre CV. Nous sommes tous passés par-là, y compris vos futur(e)s gestionnaires!

En effet, commencer au bas de l’échelle – tout en sachant bien sûr où l’on souhaite aller par la suite –, c’est une clé de la réussite. Cela dit, ne vous limitez pas aux postes d’entrée dans votre secteur (par exemple, « comptable junior » si vous étudiez en comptabilité). On a rarement idée de toutes les compétences essentielles qu’une expérience dans la restauration ou un magasin ou une grande surface, par exemple, peut apporter!

Dahlia Vinou, gestionnaire du réseau des relations au Centre des carrières et diplômée de Telfer venue de l’international 

3.    Profitez des ressources à votre disposition

Tirez parti dès votre première année de tout le mentorat et de tout le coaching auxquels vous avez accès gratuitement : le Programme de mentorat par les pairs, les services du Centre des carrières de Telfer et le Centre d’aide à la rédaction des travaux universitaires (CARTU).

Réveillez-vous! En tant qu’étudiante, j’ai mis un certain temps à m’activer sur le plan carrière, croyant à tort que toutes les occasions en or viendraient à moi d’elles-mêmes. Un jour, j’ai enfin compris que cet « or » sommeillait en moi et que c’était ma responsabilité d’en tirer parti. En d’autres mots, il incombe à chacun de tracer sa voie. Tu ne veux pas manquer le bateau? Alors, règle ton réveil! Mon expérience sur le marché de l’emploi canadien le confirme : les occasions se « présentent » à ceux et celles qui vont les chercher. Allez voir vos mentors, utilisez le Centre des carrières de Telfer et devenez le candidat ou la candidate que s’arrachent les employeurs.

Douce Marie Joanne Nioupin, collaboratrice à l’Expérience étudiante, Centre des carrières de Telfer, et étudiante en management à Telfer venue de l’international  

4.    Conjuguez travail et études

Si vos études constituent une porte sur le marché du travail canadien, les emplois à temps partiel que vous occupez tout au long de vos études peuvent en représenter la clé.

Lorsqu’on vient d’une culture où l’on n’intègre le marché du travail qu’après l’université, envisager d’acquérir une expérience professionnelle ou de trouver un emploi à temps partiel n’est pas facile! Fiez vous à mon expérience, et ne laissez pas passer ces occasions d’emploi. Ce sont plus que des moyens de subvenir à vos besoins : ce sont des tremplins vers l’épanouissement personnel et professionnel. Les compétences transférables que j’ai acquises comme vendeuse à temps partiel ont façonné mes aspirations professionnelles. Elles ont fait naître en moi une passion pour le développement des affaires, car j’ai pu observer directement les retombées que peuvent avoir l’établissement de relations clients solides et la contribution à la croissance d’une organisation.

Salima Boujanah, gestionnaire du réseau des relations au Centre des carrières et diplômée en communications (uOttawa) venue de l’international  

5.    Réseautez!

Investissez lentement mais sûrement dans vos relations, que ce soit à l’université, au travail ou dans vos activités bénévoles et parascolaires. Statistiquement parlant, il y a de fortes chances que vous trouviez vos futurs emplois par l’entremise de vos relations au Canada.

Il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir des relations, surtout en milieu professionnel, notamment. Une fois, j’ai raté non pas une, mais deux occasions d’emploi géniales parce que je n’avais pas maintenu contact sur LinkedIn. D’anciens et anciennes collègues avaient tenté de me contacter pour me proposer un poste que j’aurais accepté, mais lorsque j’ai vérifié mes messages, c’était trop peu, trop tard. Cela m’a poussée à prendre mon profil professionnel plus au sérieux et à mieux utiliser les outils disponibles qui contribuent à ma réussite professionnelle. Cela dit, les relations ne se limitent pas au cadre professionnel. Même les loisirs peuvent contribuer à votre carrière de manière inattendue. Je pense que la plupart des compétences non techniques, très appréciées des employeurs de nos jours, s’acquièrent en dehors du lieu de travail. En effet, l’une des références qui m’a aidée à obtenir mon poste actuel au Centre des carrières était une partenaire de jeu dans une pièce de théâtre. Au fil des répétitions et des lectures, nous avons beaucoup appris l’une sur l’autre, et en me côtoyant comme comédienne, jeune entrepreneuse et amie, elle est parvenue à extraire de nombreuses compétences non techniques de ma personnalité. Par conséquent, un conseil que je pourrais donner à tout le monde est d’entretenir vos relations partout, avec tout le monde, car vous ne savez jamais où elles peuvent vous mener, et quand elles constitueront la toute dernière étape vers l’atteinte de vos objectifs.

Gasline Deslouches, conseillère intermédiaire, Communications et Marketing, coordonnatrice de l’engagement de carrière et diplômée de Telfer (B.Com.) venue de l’international  

Marche à suivre éclair pour l’automne 2023

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