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Les obstacles des étudiants internationaux sur le marché du travail

Voir un bâtiment de verre

Sékou Dabo

écrit par Sékou Dabo

Étudiant de 3e année en systèmes d’information de gestion et analytique d’affaires (entrepreneuriat)

Quand on est étudiant étranger au Canada, il n’est pas toujours facile de poser les bases d’une illustre carrière. En effet, les étudiants internationaux font face à de multiples obstacles sur le marché du travail. C’est ce dont traite cet article, qui sera suivi d’un message pour tous les étudiants internationaux.

Le manque d’expérience canadienne

Le manque d’expérience canadienne fait que les entreprises des secteurs privé et public sont réticentes à faire confiance à l’expertise internationale. Je recommande donc à tous mes camarades de s’impliquer activement au sein de l’Université (bénévolat, événements de réseautage, Régime travail-études, etc.) et pendant l’été pour acquérir cette précieuse expérience canadienne. Il ne faut pas forcément travailler dans un bureau ou s’attendre à avoir un travail prestigieux au début; le but est d’acquérir de l’expérience dans n’importe quel domaine. Les compétences développées dans chaque emploi peuvent se transférer à un autre domaine d’activités. De plus, le Centre des carrières de Telfer organise beaucoup d’ateliers et d’événements (par exemple, ConnecT et RéseauT), créant ainsi l’environnement idéal pour perfectionner vos compétences et trouver les outils qui mènent au succès.

Le statut d’étudiant international

Ottawa et Gatineau sont des villes gouvernementales : la plupart des emplois y sont offerts par le gouvernement, qui constitue l’un des plus grands employeurs de la région. Or le statut d’étudiant international limite grandement l’accès à certains postes, dont ceux au gouvernement et dans les entreprises privées qui ont des contrats avec le gouvernement. J’en ai moi-même fait l’expérience quand la conseillère coop m’a informé que ça ne serait probablement pas possible que je fasse un stage au gouvernement, même si je suis résident permanent.

C’est bien de réseauter, de rencontrer du monde, de s’impliquer et de bien réussir dans son domaine, mais certaines choses resteront toujours hors de portée au Canada sans la citoyenneté canadienne. Quand on entend : « Tu es vraiment compétent, c’est toi qu’on veut, mais malheureusement, tu n’es pas Canadien », on se rend compte que le statut d’étudiant international est un réel handicap et ferme plusieurs portes.

Message aux étudiants internationaux

Le message que je voudrais transmettre dans cet article, c’est que même si on n’a pas un grand réseau dans notre pays d’accueil – en l’occurrence le Canada –, on ne doit pas se laisser abattre. Il faut juste accepter qu’en tant qu’étudiant étranger, il faut travailler deux à trois fois plus fort pour atteindre ses objectifs. C’est cette attitude qui peut faire pencher la balance, et en sachant à quoi s’attendre, on peut mieux se préparer en conséquence. J’ai été étudiant étranger et je sais mieux que quiconque ce que nous traversons au Canada, et même si aujourd’hui, je suis résident permanent, il y a des portes qui demeurent toujours fermées pour moi.

Pour conclure, le Canada est un beau pays rempli de possibilités; c’est le nouvel eldorado. Il y a beaucoup de diversité grâce au nombre grandissant d’immigrants. Ce phénomène est en train de changer le point de vue et la manière de vivre des Canadiens. Il faut juste travailler dur et garder espoir en l’avenir. Comme on le dit souvent : il y a une lumière au bout du tunnel.