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Des entreprises sociales comme remède aux préjudices subis par les communautés - Rencontre avec la nouvelle professeure Ana Maria Peredo

Ana Maria Peredo sous une tente

Ana Maria Peredo est entrée en fonction en janvier comme professeure titulaire à l’École de gestion Telfer, où elle enseigne l’entrepreneuriat social et inclusif. Elle a fait son doctorat sur l’entrepreneuriat et la durabilité avec une mineure en anthropologie à la Haskayne School of Business de l’Université de Calgary. Nous nous sommes entretenus avec elle pour en apprendre davantage sur son intérêt pour l’entrepreneuriat social et les entreprises et les initiatives d’économie communautaire.


Pourquoi avez-vous choisi d’étudier l’entrepreneuriat? Votre choix a-t-il été motivé par des raisons personnelles? 

Ma motivation vient en grande partie de mon expérience à titre de travailleuse et d’étudiante Ana Maria Peredodans les Andes de mon Pérou natal. J’y ai vu comment les communautés andines mettent en commun leurs ressources pour créer des initiatives favorisant le bien-être des leurs, et j’ai compris que c’était une forme importante d’entrepreneuriat. Ça change de la vision étroite d’individus motivés par leur propre profit de voir des communautés innover ensemble pour atteindre des objectifs multiples, dont certains répondent à des besoins sociaux essentiels. De voir la façon dont de nombreuses communautés utilisent cette approche, et de penser aux possibilités qu’elle offre dans des endroits où les conflits ou d’autres circonstances ont causé des préjudices me rend toujours aussi enthousiaste.

En quoi vos études doctorales vous ont-elles préparées à votre programme de recherche actuel? 

J’ai eu la chance de pouvoir mettre à profit mon bagage universitaire et professionnel varié pour envisager les problèmes sous divers angles pendant mes études doctorales. J’ai d’abord étudié en psychologie, puis travaillé comme journaliste avant que mon passage dans les Andes ne me mène vers l’anthropologie. Ça n’a pas été facile, mais j’ai pu m’appuyer sur ces expériences pour développer l’idée d’initiative d’économie communautaire, une idée qui a fait bien du chemin. Mon travail sur les entreprises sociales et l’entrepreneuriat autochtone s’alimente à cette même source.

Quels nouveaux faits saillants de vos recherches aimeriez-vous nous présenter?

Je suis ravie de voir que mes champs d’intérêt s’arriment maintenant à ce que les gens appellent « le développement », un mot que je n’aime pas, puisqu’il implique que certaines sociétés n’ont pas atteint le stade de développement que nous pensons avoir atteint ici. Mais cette notion de développement reconnaît l’existence de préjudices auxquels il faut remédier, ce qui me rejoint tout à fait. Ce qui me touche particulièrement, c’est de voir comment des gens mobilisent leurs ressources collectives existantes pour remédier aux problèmes qu’ils considèrent comme des préjudices. Je participe actuellement à un projet au Rwanda qui vise à appliquer mes idées aux problèmes engendrés par les conflits raciaux et le génocide. Ces concepts me sont aussi utiles pour faire avancer notre façon de concevoir l’entrepreneuriat autochtone.

Quelle est l’incidence de vos recherches sur le monde du travail au Canada?

En fait, mon travail a pour principale mission d’aider les communautés par l’entremise de l’entrepreneuriat. Je peux déjà en voir certaines retombées, et je suis fébrile quand je pense à toutes les possibilités encore inexploitées. J’ai mené un projet avec une de mes classes l’an dernier auprès de sept communautés de la Colombie-Britannique pour explorer les besoins et les ressources nécessaires pour relever des défis liés au logement et à l’environnement. Mes recherches sur le modèle coopératif et la propriété commune peuvent également aider les communautés qui le souhaitent à améliorer leur bien-être collectif. Je crois aussi que mes travaux sur l’entrepreneuriat autochtone peuvent avoir des répercussions majeures sur l’avancement de la réconciliation en nous amenant à reconnaître que les Autochtones disposent en eux-mêmes et dans leurs communautés des ressources nécessaires pour gérer les conséquences de la colonisation.

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Au sujet de l'autrice ou de l'auteur

Rania Nasrallah a rejoint le bureau de recherche Telfer en 2019. Elle a obtenu son doctorat en médecine à l'Université d'Ottawa et apporte à ce rôle plus de deux décennies d'expérience en recherche. Rania participe à tous les aspects du mandat du Bureau de la recherche et est responsable de fournir un large éventail de services aux membres du corps professoral et aux étudiants de recherche de deuxième et troisième cycle. Elle gère les subventions internes et les bourses d'études, et participe à la stratégie de communication de la recherche. Elle fournit également un soutien aux chercheurs avant l'attribution des subventions afin de maximiser le succès du financement au niveau national et international. En outre, elle travaille en étroite collaboration avec le Vice-doyen à la recherche pour élaborer et mettre en œuvre des stratégies visant à améliorer le financement et la vélocité de la recherche à Telfer, conformément à notre vision pour créer un meilleur Canada et un meilleur monde pour tous.<br/><br/>Rania Nasrallah joined the Telfer Research Office in 2019. She completed her PhD in Medicine at the University of Ottawa and brings over two decades of research experience to this role. Rania is involved in all aspects of the mandate of the Research Office and is responsible for providing a wide range of services to faculty members and research based graduate students. She manages internal grants, student awards, and participates in the research communication strategy. She also provides pre-award support to researchers to optimize funding success nationally and internationally. In addition she works closely with the Vice Dean Research to develop and implement strategies to enhance research funding and intensity at Telfer following our vision to create a better Canada and a better world for all.

Profile Photo of Rania Nasrallah