Cultiver des comportements éthiques dans la culture d’entreprise
De nombreuses organisations canadiennes et internationales ont subi les conséquences de comportements contraires à l’éthique, qui ont donné lieu à des scandales médiatisés impliquant des membres de leur personnel. Leur réputation en pâtira longtemps. Ces incidents ont inspiré des recherches dans le domaine de la motivation morale, soit la motivation d’agir de manière éthique.
C’est pourquoi le professeur de Telfer Lance Ferris a reçu une subvention Savoir du Conseil de recherches en sciences humaines pour son projet intitulé « Moral motivation: A self-determination theory perspective ». Il entend explorer une méthode d’évaluation de deux formes de motivation morale : « autonome » et « contrôlée ». La première forme désigne une motivation d’agir moralement parce que cette conduite cadre avec nos valeurs, tandis que la deuxième consiste à se sentir dans l’obligation d’agir moralement en raison des politiques organisationnelles et de l’imposition de sanctions.
Élaborer une formation pour favoriser la motivation autonome
Pour faire face aux scandales et les prévenir, il est primordial de savoir distinguer la motivation autonome et la motivation contrôlée. En examinant les deux, les entreprises reconnaîtront l’importance d’instaurer une culture qui soutient la motivation autonome.
À travers sa recherche, le professeur Ferris jette un nouvel éclairage sur la motivation morale. Il souhaite concevoir une méthode qui servira à évaluer les deux types de motivation, en invitant des gens à participer à son étude pour répondre à des sondages, accomplir des tâches en personne et résumer une vidéo YouTube. Les données recueillies orienteront l’élaboration d’un programme de formation, qui sera présenté à diverses entreprises sous la forme d’ateliers en personne ou en virtuel.
Les travaux menés par le professeur Ferris pour comprendre la motivation morale et élaborer une formation profiteront aux entreprises qui ont connu des déboires publics en raison de comportements contraires à l’éthique, et offriront à la population étudiante une formation précieuse et une expérience de recherche pratique.