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Marc Albert : l’esprit de générosité

Marc Albert tenant le prix Esprit de générosité lors de la réception du doyen

Marc Albert incarne tout ce qui fait la fierté de la Telfer Nation. Diplômé de l’école, il y travaille et redonne à la communauté depuis plus de 35 ans.  

Pendant son baccalauréat en sciences sociales avec spécialisation en service social, qu’il a terminé en 1988, il a commencé à travailler contractuellement à la Faculté d’administration, avant d’y obtenir un poste à temps plein en 1990.  

En 2000, il est allé chercher un diplôme en gestion de la Faculté, dans le but de mieux comprendre les rouages du monde des affaires. Aujourd’hui gestionnaire des services administratifs de l’École de gestion Telfer, il est chargé de la gouvernance, des opérations et des ressources humaines. 

Ses contributions mensuelles systématiques depuis 2002, qui ont eu une grande incidence sur un nombre incalculable de membres de la population étudiante, témoignent de son engagement indéfectible à l’égard de l’École. C’est donc avec un immense plaisir que nous lui décernons cette année le prix Esprit de générosité. Marc Albert est l’un des vétérans de notre personnel et prendra une retraite bien méritée l’année prochaine. Afin d’en apprendre plus sur celui qui a largement contribué à l’édification du pavillon Desmarais et sur sa carrière, nous nous sommes entretenus avec lui.  

Un dévouement à Telfer de longue date 

Marc AlbertAlors que Marc était en 10e année, sa famille et lui ont quitté le Nouveau-Brunswick, dont ils sont originaires, pour s’installer en Ontario. Ayant grandi dans une famille francophone, il a été particulièrement attiré par l’Université d’Ottawa et son caractère bilingue lorsqu’est venu le temps de s’inscrire à un programme de premier cycle. « Puisque je suis francophone, ça a pesé dans la balance. J’aime pouvoir parler à la fois anglais et français dans le cadre de mon travail et communiquer dans ma langue maternelle avec mes collègues », explique-t-il.  

Depuis la fin de ses études, Marc a consacré l’entièreté de sa carrière à Telfer, à l’exception d’une brève période de 18 mois où il a occupé un poste lié à l’approvisionnement à l’Université. Depuis les années 1990, il est partie intégrante de l’établissement, qui s’appelait à l’époque la Faculté d’administration et qui a été renommé l’École de gestion au début des années 2000, puis Telfer en 2007. C’est en 2000 qu’il est allé chercher son diplôme en gestion. « J’ai un baccalauréat dans le domaine des sciences sociales, ainsi qu’un double certificat en politiques publiques et en gestion, souligne-t-il. Pour avoir une meilleure compréhension de la dimension des affaires entourant l’administration, j’ai suivi des cours en gestion au début de ma carrière, qui se sont avérés très utiles. »  

Il a été aux premières loges de l’expansion et de l’évolution de l’École au fil des ans, dont l’ambiance est passée de celle d’une famille tissée serrée dans les années 1990 à celle d’une entreprise dans les dernières années. On observe actuellement un engouement pour remettre une ambiance chaleureuse et solidaire au menu. « Notre objectif commun est d’offrir le meilleur service possible au corps professoral et à la communauté étudiante, précise-t-il. Nous ne sommes pas qu’un maillon d’une chaîne; notre travail a une importante dimension humaine. » Il prend plaisir à constater les nouvelles arrivées dans la population étudiante et la Faculté chaque année ainsi qu’à observer les changements qui s’opèrent dans le milieu. 

Lorsqu’il a été embauché à l’Université en 1987, la Faculté d’administration ne se trouvait au pavillon Vanier que depuis trois ans. Le déménagement de 1984 a permis à celle-ci d’offrir de nouvelles options dans le cadre du régime coop et davantage de programmes d’études supérieures, en plus d’accueillir jusqu’à 600 étudiantes et étudiants de maîtrise. Et ce n’était que le début! « L’École prenait de l’expansion, et nous avons même pris possession de la bibliothèque du pavillon Vanier, se remémore-t-il. Nous avions besoin de notre propre pavillon. C’est pourquoi, avec la collaboration d’un professeur, j’ai travaillé au projet de construction du pavillon Desmarais. Depuis, l’École est davantage axée sur la recherche qu’elle ne l’était, et notre offre a augmenté : nous proposons aujourd’hui toute une gamme de programmes  : premier cycle, MBA, MGSS, M.Sc., doctorat et MBA pour cadres. » 

La construction du pavillon Desmarais : sa plus grande réalisation 

Pavillon Desmarais de l'Université d'Ottawa, maison de l'École de gestion TelferNous connaissons toutes et tous l’impressionnante architecture moderne du pavillon Desmarais, mais peu de gens connaissent l’histoire de son édification, ou l’homme derrière le projet. Le pavillon, dont la construction a été achevée en 2007, a été nommé ainsi en l’honneur de Paul G. Desmarais (B.Com. 1950), un diplômé de l’Université d’Ottawa et l’un des dirigeants d’entreprise les plus prospères au pays. Son édification a été rendue possible grâce à des dons totalisant 15 millions de dollars effectués par Paul Desmarais lui-même, pour qui l’Université d’Ottawa est une histoire de famille. En effet, son père, sa femme et d’autres de ses proches sont également diplômés de notre établissement!  

Pour concrétiser le projet, des premiers plans et de la sélection des architectes à la cérémonie d’inauguration, Marc Albert a fait équipe avec Michel Nedzela, à l’époque directeur des agréments à Telfer et aujourd’hui professeur retraité qui demeure une figure importante de l’École. « Nous étions les deux personnes-ressources du projet et travaillions en étroite collaboration avec le décanat et l’administration, souligne Marc. Comme le pavillon allait être bâti de toutes pièces, c’était bien de pouvoir consulter la communauté étudiante et le corps professoral pour l’adapter à leurs besoins. » 

Ils ont travaillé fort pour jumeler la vision du doyen Micheál Kelly pour l’édifice et les commentaires reçus au terme de très nombreuses consultations auprès de diverses parties prenantes, comme les clubs étudiants ainsi que les membres de l’administration et de la Faculté. Ils voulaient que chacun et chacune ait son mot à dire.  

« La conception du pavillon a été un projet collaboratif dans le cadre duquel nous avons gardé à l’esprit la croissance à venir. C’était primordial pour nous d’offrir à la communauté étudiante un espace précisément adapté à ses besoins », ajoute-t-il. Pour ce projet, Telfer a fait appel au cabinet d’architecture torontois Moriyama Teshima, le même qui a conçu le Musée canadien de la guerre, situé à Ottawa. Le concepteur du Musée a passé le flambeau à son fils, Jason Moriyama, pour s’occuper du pavillon Desmarais. « Le bâtiment regorge de corridors, de courbes et de bois. Nous voulions le rendre chaleureux », explique-t-il. Cette détermination à se dépasser pour le bien de la population étudiante se reflète non seulement dans la construction réfléchie du pavillon, mais aussi dans l’esprit de générosité de l’homme. 

L’importance de la générosité des diplômées et diplômés  

Marc Albert buvant du thé en vacancesLes 20 années (et plus) de dons mensuels de Marc Albert n’ont rien d’ostentatoire; l’homme ne fait qu’agir en fonction de ses principes. « Je trouvais simplement que le projet en valait la peine. Travailler à l’Université m’a permis de redonner à l’établissement où j’ai étudié en aidant les étudiantes et étudiants à réaliser leurs rêves et leurs objectifs et en leur facilitant un peu la vie, précise Marc. Je crois en notre mission, et en ce sens, mon travail est plus qu’un simple emploi. C’est important pour moi de redonner de cette façon. » 

Ses contributions ont permis à des étudiantes et étudiants de partir en échange grâce au Fonds Micheál Kelly et d’obtenir de l’aide financière pour leurs droits de scolarité. L’incidence d’autant de dons cumulés au fil du temps est indéniable; ils ont permis et permettent toujours à des membres de la population étudiante de souffler un peu et de se concentrer sur leurs études sans se soucier du loyer ou de l’épicerie, surtout dans le contexte économique actuel. « C’est pour une bonne cause, souligne-t-il. Je contribue selon mes moyens. » Et il a raison : que ce soit 10 $, 100 $ ou 1 000 $ par mois, chaque don contribue à changer les choses, surtout sur le cours de plus de 20 ans. 

Les leçons de la Telfer Nation 

 Au fil de sa carrière au service de la communauté étudiante et de la Faculté, Marc a tiré quelques apprentissages de son travail et se fait un point d’honneur de suivre quelques principes « traditionnels ». C’est ainsi qu’il est devenu la pierre angulaire de ce qui se passe en coulisses sur le plan de la gouvernance, des opérations et des ressources humaines. Même s’il ne côtoie plus aussi souvent qu’avant les étudiantes et étudiants, on lui doit en grande partie le bon fonctionnement de l’École. Heureusement, la taille de l’établissement ne vient pas à bout de sa grande détermination. Son bagage d’une trentaine d’années à Telfer fait de Marc une ressource indispensable, lui qui connaît l’École comme le fond de sa poche et qui sait à tous coups répondre aux questions qu’on lui pose ou diriger les gens vers les bonnes ressources.  

À titre de gestionnaire des services administratifs, il a su au fil du temps créer un environnement de travail chaleureux où règnent la confiance et la fiabilité. Il a d’ailleurs quelques leçons de la Telfer Nation à transmettre aux leaders d’entreprise de demain. 

« Allez travailler, donnez un bon service et tenez parole, conseille-t-il. Soyez authentiques et honnêtes. Traitez votre employeur comme vous voulez qu’il vous traite, soyez justes. Votre parole est votre réputation. Elle se bâtit au fil du temps, et c’est grâce à elle que les gens auront confiance en vous et en votre travail. » Ces simples principes de respect font manifestement partie intégrante de son éthique de travail et de son dévouement de longue date à Telfer. 

Plus de 35 ans à l’Université d’Ottawa 

Marc Albert pose pour une photo avec le doyen Stéphane BrutusMarc souhaite continuer de s’impliquer au sein de l’École dans les années à venir tout en poursuivant son parcours d’autodidacte. Pour celui qui lit énormément d’ouvrages documentaires et de livres d’histoire dans ses temps libres, et qui regarde des documentaires sur une foule de sujets, l’apprentissage n’arrête jamais. Aux portes de la retraite, il songe à s’adonner à un nouveau passe-temps. Puisque sa femme travaillera encore quelques années au Bureau des études supérieures de Telfer, il envisage la préretraite pour garder un lien avec l’Université d’une façon ou d’une autre.  

Après avoir aidé un nombre incalculable d’étudiantes et d’étudiants au cours de sa carrière, il avait quelques mots d’encouragement à transmettre à la population étudiante actuelle (et à n’importe qui d’autre en aurait besoin) : « Ne vous limitez pas. Continuer d’apprendre, après vos études et le reste de votre vie. Votre potentiel est infini. » 

Nous exprimons notre reconnaissance pleine et entière à Marc Albert pour ses contributions à l’École et lui décernons avec plaisir le prix Esprit de générosité de cette année.

Au sujet de l'autrice ou de l'auteur

Jeune diplômée du programme de baccalauréat en sciences commerciales spécialisé à l’École de gestion Telfer, Sonya Gankina a déjà amorcé sa carrière en tant que consultante et rédactrice en marketing numérique. Ses trois années d’expérience en agence cumulées pendant ses études l’ont aidée à fonder sa propre entreprise, où elle travaille avec de petites boîtes de la région comme de vastes sociétés au Canada et aux États-Unis. On peut la lire dans plusieurs publications de renom, et dans un blogue sur les arts et la culture à Ottawa. <br><br>Sonya Gankina is a recent graduate from the Honours Bachelor of Commerce program at the Telfer School of Management and has already begun her career as a consultant and writer in digital marketing. Armed with three years of agency experience earned while completing her studies, she has established her own business working with local businesses and large enterprises in Canada and the United States. She’s been featured in numerous respectable publications and also writes for an arts and culture blog in Ottawa.

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