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Investir dans les gens, c’est investir dans les actifs : le profil « pi » au service des cabinets de services professionnels

Des états financiers et des fournitures de bureau éparpillés sur un comptoir bleu

Si vous avez déjà parcouru les états financiers d’une société de services professionnels (cabinet de conseil, de comptabilité, de droit ou d’ingénierie), avez-vous remarqué que les personnes y figurent en tant que dépenses dans l’état des résultats, mais pas en tant qu’actifs dans le bilan? Il est également peu probable que vous ayez vu des dépenses « d’entretien » associées aux ressources humaines, malgré le fait que, pour la plupart des cabinets de services professionnels, elles comptent pour 80 % des coûts fixes. Et pourtant, nombre de ces cabinets affirment que « leurs gens sont leurs meilleurs atouts ».

Le professeur Murray Kronick
Le professeur Murray Kronick

Murray Kronick, professeur à l’École de gestion Telfer, a abordé ce thème dans son article intitulé « Are you Hiring and Managing the Right Pi-shaped People? » (Embaucher et gérer les bonnes personnes grâce au profil « pi »), publié dans le Management Consulting Journal de l’ICMCI. Dans cette analyse, il remet en question la tendance à considérer les ressources humaines uniquement comme une dépense.

Si une entreprise voyait les personnes comme des actifs au sens traditionnel du terme et investissait dans leur entretien et leur amélioration, ces actifs se déprécieraient-ils ou prendraient-ils de la valeur au fil du temps? En règle générale, les actifs matériels ne font que perdre de la valeur, même avec un entretien régulier. Pour les personnes, cependant, l’entretien régulier, par la formation ou le perfectionnement professionnel par exemple, pourrait en fait augmenter la valeur de l’actif.

Les cinq profils professionnels : I, tiret, T, pi et peigne

Les cinq profils professionnels : I, tiret, T, pi et peigne

En plus de plaider en faveur de l’investissement dans les gens en tant qu’actifs, le professeur Kronick présente cinq profils de professionnels et professionnelles :

  • Le profil « I » : le ou la spécialiste. Cette personne détient des connaissances approfondies dans un domaine particulier, mais ne possède pas vraiment d’expertise en dehors de ce domaine. Cela peut signifier, par exemple, qu’elle n’a pas les compétences requises pour travailler en collaboration ou diriger une équipe.
  • Le profil du tiret (-) : le ou la généraliste. Contrairement au profil « I », la personne de type « tiret » a des connaissances dans de nombreux domaines, mais n’a pas l’expertise poussée d’une professionnelle ou d’un professionnel de profil « I ». Elle peut toutefois se révéler précieuse pour les cabinets, car ses compétences sont diversifiées et complètent très bien le profil « I ».
  • Le profil « T » : une combinaison spécialiste-généraliste. Ce modèle a vu le jour en 1978 et a depuis été utilisé par de nombreuses entreprises. Il est bien adapté aux besoins divers, complexes et évolutifs de la clientèle.
  • Le profil « pi » : une évolution du profil « T ». Ce type de personne possède des connaissances spécialisées dans deux domaines au lieu d’un, en plus de compétences généralistes. Souvent, dans la représentation de la lettre pi, les deux « jambes » ne sont pas exactement de la même longueur, ce qui peut représenter la profondeur différente des connaissances dans chacun des deux domaines. En outre, l’ondulation de la ligne horizontale du symbole de pi indique des niveaux variables dans les compétences plus générales.
  • Le profil du « peigne » : une évolution du profil « pi » avec l’ajout d’une troisième spécialité. L’inconvénient de ce modèle est le coût élevé de l’entretien qu’il exige : très peu de gens peuvent être des spécialistes dans trois domaines différents en même temps.

Le professeur Kronick recommande aux cabinets de déterminer leurs besoins afin d’établir la combinaison de profils qui servira au mieux leur clientèle, puis d’embaucher et d’« entretenir » leurs « actifs » en conséquence. Il propose également de planifier et de mettre en œuvre cet entretien un peu comme on fait la vidange d’huile d’un véhicule, et d’y inclure des mesures incitatives claires pour les employés et employées, comme des récompenses financières ou des promotions, afin que ces personnes perfectionnent leurs compétences dans les domaines choisis.

Lisez l’article complet (en anglais) dans le numéro de juin 2024 du Management Consulting Journal de l’ICMCI.

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En tant que conseillère en mobilisation des connaissances et communications, Mireille transforme les concepts et les impacts de la recherche de l'École de gestion Telfer de manière à rejoindre un large éventail de publics et rehausser l'image et la réputation de l'école.<br/><br/>As Knowledge Mobilization and Communications Advisor, Mireille translates Telfer researchers interests and impacts in a clear and engaging manner in order to reach a range of audiences and enhance the School’s image and reputation.

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