Doctorante à l’honneur — Mariam Magdy Hussein
En 2017, Mariam Magdy Hussein a entrepris des études de doctorat en gestion spécialisées en gestion des ressources humaines et comportements organisationnels à l’École de gestion Telfer. Elle avait d’abord obtenu une maîtrise de l’Université allemande du Caire en 2014, après avoir travaillé comme chargée de cours adjointe en gestion des ressources humaines en technologies de gestion de 2011 à 2014. Sous la direction de la professeure Sharon L. O’Sullivan, Mariam s’intéresse maintenant aux variations culturelles de la communication verbale et non verbale de même qu’au rôle potentiellement facilitant de l’empathie dans les interactions interculturelles.
Pourquoi avoir choisi de vous spécialiser en comportements organisationnels et ressources humaines? Votre choix a-t-il été motivé par des raisons personnelles?
J’ai choisi ce champ d’études parce que j’aime bien écouter les gens parler de leurs expériences et interactions dans différents milieux organisationnels. Je m’intéresse plus particulièrement aux façons dont je pourrais aider les personnes sous-représentées à améliorer leurs interactions avec divers interlocuteurs dans les situations où il y a souvent échec de communication et, parfois, dysfonctionnement communicationnel.
Sur quoi porte votre recherche et comment contribuera-t-elle au domaine?
Mes travaux portent sur les groupes sous-représentés de nouvelles arrivantes et de nouveaux arrivants moyen-orientaux au Canada. Je recueille leurs expériences dans le secteur des services de santé afin de savoir ce qui a aidé et nui à l’établissement d’une communication efficace et à des interactions de qualité. Je parle également à un échantillon de fournisseurs de soins de santé canadiens afin de comprendre leur point de vue sur leurs interactions avec les nouveaux arrivants et nouvelles arrivantes. Ces recherches me permettront d’élaborer des recommandations de formations et d’interventions d’accueil à l’intention des deux groupes afin de concilier les différences de perception et améliorer la qualité des services offerts.
Parlez-nous d’un des plus récents faits saillants de votre recherche.
J’ai reçu le prix de la meilleure communication étudiante lors du congrès de l’Association des sciences administratives (ASAC) de 2021. Dans mon article Behaving Culturally Empathic versus Being Culturally Empathic: Does Authenticity Matter?, je soutiens que les perceptions d’authenticité dans les interactions culturelles ont une incidence sur la qualité des interactions organisationnelles entre des personnes qui connaissent la culture et celles qui ne la connaissent pas. J’y ai élaboré des propositions en vue d’encourager les interactions empathiques et culturellement intelligentes.
Quelles seront les retombées de votre recherche sur les entreprises canadiennes?
Mes travaux mettent en évidence les défis auxquels font face de nombreuses personnes nouvellement arrivées au Canada au sein de secteurs organisationnels précis de la prestation de services. Ils font la lumière sur ce qui influence positivement et négativement leurs interactions en vue de l’élaboration de recommandations concrètes. Ces recommandations viendront appuyer la formation des fournisseurs de services canadiens ainsi que les services d’accueil des nouveaux arrivants et nouvelles arrivantes.