Dan Casey (MBA 1983) : trente ans de carrière en gestion internationale
Fort de ses trente années d’expérience en gestion internationale, Daniel (Dan) Casey (MBA 1983), vice-président directeur de Future Electronics, a directement contribué à la croissance de la société de distribution de composants électroniques pour en faire une entreprise de plusieurs milliards de dollars. Aujourd'hui, celle-ci emploie plus de 5 000 personnes dans ses quelque 150 bureaux partout dans le monde. C’est le sens aigu des affaires et la ténacité de M. Casey qui lui ont valu l’honneur de recevoir la prestigieuse médaille R. Trudeau.
La médaille R. Trudeau est la plus haute distinction décernée aux personnes diplômées de l’École de gestion Telfer. Elle a été instaurée en l’honneur du révérend père Roland Trudeau, directeur du Département de commerce de l’Université d’Ottawa de 1950 à 1965. Décernée chaque année depuis 1989, elle vise à récompenser le leadership et le sens de l’initiative des diplômées et diplômés d’exception, ainsi que leurs contributions au monde des affaires, à la collectivité et à leur alma mater.
Quand travail rime avec passion : la valeur d’un MBA
Dan Casey a fait des études en génie à l’Université d’Ottawa, où il a obtenu un baccalauréat en sciences appliquées (B.Sc.A) en 1977. Après ses études, il est déménagé à Montréal, où il a commencé sa carrière professionnelle dans le domaine de la gestion de projets avant d’obtenir, quelques années plus tard, un emploi en administration des affaires.
Il a rencontré celle qui deviendrait plus tard sa femme tout juste avant d’obtenir son diplôme. Comme elle venait d'entreprendre un programme en soins infirmiers, il a décidé de poursuivre ses études lui aussi afin qu’ils puissent passer du temps ensemble sur le campus. L’administration des affaires l’ayant toujours intéressé, il a arrêté son choix sur le programme de MBA de l’École Telfer, ce qui s’est avéré déterminant dans sa carrière. Il lui aura fallu cinq ans d’études à temps partiel le soir pour obtenir son diplôme. Selon lui, le MBA était un bon complément à ses études en sciences appliquées : « En génie, nous apprenons la résolution de problèmes, tandis que le MBA m’a aidé à comprendre la dynamique organisationnelle, les ressources humaines et la gestion des affaires aux différents niveaux d’une entreprise. »
Professionnellement parlant, il s’est retrouvé au bon endroit, au bon moment. Au début de sa carrière, il gérait une petite entreprise à Montréal, puis il est devenu président de deux divisions d’ABB Canada, avant de faire le saut chez Future Electronics et de travailler à l’étranger durant de nombreuses années.
De longues années d’expérience en gestion internationale
Lorsqu’il a commencé à travailler chez Future Electronics en 1993, M. Casey a joué un rôle majeur dans la mise sur pied de la division des ventes de FAI Electronics, une importante unité de l’entreprise qui s’occupe de la vente en gros, de la distribution et de la gestion internationale de pièces électroniques. En 1996, il est déménagé à Londres pour diriger la division européenne de l’organisation. « Mon plus grand défi a été d’apprendre à conduire à gauche », se remémore-t-il en riant. Dans toutes les sphères de sa vie, il aborde chaque nouvelle situation comme un défi à relever et met chaque fois la barre plus haute. Sa décision de déménager en Europe en est un parfait exemple.
Jamais l'homme d'affaires n’avait imaginé vivre à l’étranger, mais quatorze ans après son départ outre-mer, il s'est retrouvé à Singapour pour gérer les divisions Europe-Moyen-Orient-Afrique et Asie-Pacifique de l’entreprise. Il retient plusieurs leçons de ses années à l’étranger, notamment que peu importe l’endroit où l’on se trouve dans le monde, on gagne à motiver, à écouter et à aider les gens. Il est aussi essentiel de comprendre les normes et les pratiques commerciales des autres pays pour percer sur ces marchés et maîtriser la gestion internationale.
Durant sa carrière, Dan Casey a géré plus de 2 milliards de dollars américains. De retour à Montréal depuis 2012, il est aujourd’hui responsable de la distribution mondiale, de la qualité et de la conformité aux lois commerciales de la société, ainsi que des centres de distribution situés à Leipzig, Shanghai, Memphis et Singapour. Parallèlement à ses tâches de gestion et de ressources humaines, il participe à l’élaboration des programmes de formation et de perfectionnement de Future Electronics. Il dirige aussi Rena Electronica, une entreprise néerlandaise de fabrication et d’intégration de dispositifs d’éclairage.
Réflexions sur l’expérience au pays et à l’étranger
Ces réalisations remarquables sont soulignées cette année par la médaille R. Trudeau, distinction que M. Casey reçoit avec gratitude.
Ayant exercé longtemps à l’étranger et supervisé avec brio diverses équipes, celui qui carbure à la collaboration recommande fortement de travailler un peu au pays, puis de s’expatrier pour acquérir une précieuse expérience de gestion à l’international. Il estime que pour vraiment comprendre une culture, on doit s’établir sur place : « Plongez-vous dans la culture. Travaillez pour une entreprise où vous aurez des fonctions diverses. »
Il ne fait aucun doute qu’un MBA a donné à M. Casey les bases nécessaires pour connaître des décennies de réussite en gestion à l’international. Il recommande chaudement le programme, se souvenant de ses propres occasions de réseautage en classe et d’avoir été entouré de personnes ambitieuses aux intérêts similaires. Il a trouvé particulièrement utile de bonifier ses études de premier cycle en génie d’un MBA – grade qui enrichit généralement tout diplôme –, attribuant 10 % de sa réussite au génie et 90 % à son MBA.
Donner en retour et préparer l’avenir
Dan Casey est fier d’avoir mené une carrière en gestion à l’international tout en subvenant aux besoins de sa famille. Il encourage maintenant ses enfants à tracer leur propre voie, leur inculquant de précieuses leçons : il faut aimer son travail, bien choisir son employeur et savoir départager les bons coups des faux pas.
Mentor pour le programme de MBA de Telfer en 2015, le diplômé est fermement convaincu des bienfaits de l’encadrement. Il presse les étudiantes et étudiants de tirer le maximum des personnes qui les supervisent et les mentorent, de se prévaloir des ressources à leur disposition et de se lancer sans crainte.
M. Casey adresse d’ailleurs un message inspirant aux prochaines générations de leaders d’entreprise : « Tout le monde vit de la peur. Ne la laissez pas prendre le dessus! Je dis toujours : “N’aie pas peur. Vas-y, je t’épaulerai.” Au moment de prendre une décision importante, prenez le temps d’y réfléchir. Votre volonté et votre intuition doivent s’accorder. »
Pour côtoyer des membres de la communauté d'affaires ou des diplômées et diplômés de Telfer, ou pour offrir du mentorat en tant que cadre, participez au Programme de mentorat par les cadres (études de premier cycle) ou au Programme de mentorat du MBA (études de cycle supérieur). Un mentor peut encadrer les étudiantes et étudiants de bien des manières, en les aidant notamment à nouer des relations et à comprendre le marché de l’emploi.