Telfer décerne le titre de jeunes donateurs de l’année à Chris et Mike Weatherhead (B.Com. 2012)
« Entre jumeaux, c’est une éternelle compétition », plaisante Chris Weatherhead lors d’une entrevue avec son frère, Mike. Mais cette concurrence fraternelle laisse toujours place à la collaboration : ensemble, ils ont établi la Bourse de la famille Weatherhead au profit des étudiantes et étudiants de Telfer.
Chris (B.Com. 2012) est vice-président chez CIEL Capital, une société de capital-investissement à Toronto, où il est responsable des activités de mise en marché. Il supervise les équipes en contact direct avec la clientèle, ainsi que la transformation numérique des technologies de vente et de marketing pour l’ensemble du portefeuille d’entreprises. En dehors de son impressionnante carrière, cet ancien membre du programme interuniversitaire d’athlétisme des Gee-Gees participe activement au conseil d’engagement des diplômées et diplômés à Toronto.
De son côté, Mike (B.Com. 2012) est vice-président à la stratégie de l’Ottawa Education Group. Fervent promoteur de l’apprentissage expérientiel et de l’entrepreneuriat, il contribue à façonner l’avenir du monde du travail, en partenariat avec des centres d’innovation internationaux. Cet ancien président de l’Association de marketing Telfer pratiquait aussi l’athlétisme chez les Gee-Gees, aux côtés de son frère. Après ses études, il a été durant trois ans coordonnateur du recrutement de diplômées et diplômés et du marketing à Telfer, et il a également assuré la présidence de l’Association des diplômés de Telfer avant de s’exiler en Australie.
Par ce généreux don de leur vivant, Chris et Mike donnent des ailes à la prochaine génération de leaders à Telfer. Ces deux investisseurs passionnés tiennent à redonner et à maintenir des liens étroits avec leur alma mater. C’est donc avec une grande fierté que Telfer décerne le titre de jeunes donateurs de l’année à Chris et Mike Weatherhead (B.Com. 2012).
La philanthropie à tout âge : la Bourse de la famille Weatherhead
Rares sont les personnes qui établissent une bourse familiale alors qu’elles sont encore dans la fleur de l’âge. Mais Chris et Mike avaient de bonnes raisons de commencer à redonner le plus tôt possible à la communauté étudiante de Telfer.
« Chris et moi, nous avons eu la chance de beaucoup nous impliquer à Telfer », souligne Mike. En effet, tous deux ont participé activement aux activités parascolaires, aux compétitions d’athlétisme avec les Gee-Gees et au conseil étudiant. De plus, ils ont maintenu des liens étroits avec leur alma mater.
« Nous nous sommes dit que tout le monde devrait, comme nous, pouvoir compter sur un solide réseau de soutien au moment de démarrer sa carrière. C’est notre façon de redonner aux étudiantes et étudiants qui n’ont pas cette chance », explique-t-il.
« Mon B.Com. m’a poussé à voir plus grand »
Durant son B.Com., Chris a acquis en classe des connaissances sur la structure et la discipline. Mais c’est en dehors des cours qu’il a vécu ses plus beaux moments : les rencontres, les échanges d’idées et les présentations lors des compétitions de cas, comme les Jeux du commerce.
Il a appris à ne pas se contenter du statu quo et à toujours viser plus haut. « Je me suis demandé si c’était vraiment ce que je voulais, et comment voir plus grand. J’ai compris que les rencontres avec des personnes qui partagent mes intérêts et l’expérience pratique à un jeune âge pouvaient m’amener plus loin », confie-t-il. Il est heureux d’avoir développé sa créativité durant ses études, une qualité qui lui sert maintenant au quotidien.
La participation aux activités parascolaires
Mike a lui aussi profité des cours structurés, qui ont enrichi son vocabulaire et son sens des affaires. Il a saisi toutes les occasions possibles : activités de réseautage, clubs étudiants, sans oublier les compétitions d’athlétisme avec son frère.
« Bien des étudiantes et étudiants négligent la vie parascolaire (les fêtes, le réseautage, les sorties en autocar...), qui jettent pourtant les bases de leur avenir », regrette-t-il. En tirant parti de tout ce que le B.Com. pouvait lui offrir, il a commencé beaucoup plus tôt à préparer le terrain pour sa carrière. C’est la raison qui a motivé les deux frères à redonner.
Par leur bourse, ils encouragent les étudiantes et étudiants à faire preuve d’une grande curiosité, par exemple à appeler directement les chefs d’entreprise pour leur demander en toute franchise du mentorat ou une simple conversation autour d’un café. « La grande majorité des gens d’affaires vous ouvriront leur porte pendant vos études, mais ne répondront pas au téléphone après, fait remarquer Mike. C’est le moment où jamais d’aller vers eux. Vous avez quatre ans devant vous pour tracer votre avenir, et vous devrez un jour ou l’autre affronter la réalité. »
L’ apprentissage expérientiel
Quatre ans après la fin de son B.Com., Mike s’est envolé vers l’Australie, où il a obtenu son MBA. Il est ensuite devenu conseiller en gestion et, aujourd’hui, il continue de gérer sa propre entreprise en plus d’occuper un emploi à temps plein. Sa carrière l’a mené dans le milieu de l’éducation. En effet, il a accepté le poste de directeur de l’apprentissage expérientiel à l’Ottawa Education Group (OEG) en 2023, puis celui de vice-président à la stratégie cette année.
« L’ apprentissage expérientiel est au cœur des activités de l’OEG, précise-t-il. La compétition Michel Cloutier et les Jeux du commerce restent mes meilleurs souvenirs de Telfer. Mais les cours sont tout aussi importants; il faut marier la théorie et la pratique. D’ailleurs, je me rappelle encore mes professeures et professeurs. Peter Koppel a eu une profonde influence sur mon frère et moi. »
D’une certaine manière, ce défunt professeur a emmené ses étudiantes et étudiants hors de la classe en leur parlant avec une grande ouverture de ce qu’il avait appris au cours de sa vie professionnelle et personnelle. Les jumeaux gardent aussi de bons souvenirs de David Large, du Programme sur les marchés financiers et des cours préparatoires aux Jeux du commerce.
La curiosité de tout
Après leurs études, Chris a suivi un chemin différent de celui de son frère. Il s’est bâti une brillante carrière en vente d’entreprises dans le domaine des logiciels-services, en créant une infrastructure de commercialisation pour l’entrée d’entreprises perturbatrices et novatrices sur le marché canadien. Il est actuellement vice-président de CIEL Capital.
« Dans le domaine du capital-investissement, si on retire l’aspect investissement, notre travail consiste à gérer un portefeuille d’entreprises – de PME, dans le cas de CIEL Capital, explique-t-il. On peut comparer cela à l’adoption d’une nouvelle technologie dans une entreprise : il faut établir la feuille de route des processus et évaluer leurs répercussions sur l’organisation. La différence entre les entreprises classées au palmarès Fortune 100 et les PME, qui sont les véritables piliers de l’économie canadienne, c’est la passion des membres du personnel, qui portent plusieurs casquettes et génèrent des retombées immédiates. »
L’ engagement de la communauté diplômée : redonner à son alma mater
Pour réussir dans un environnement très dynamique, il faut faire preuve de curiosité. Mais comment peut-on cultiver cette qualité? Simplement en faisant des essais et en réessayant lorsqu’ils échouent.
« C’est ce qui m’a incité à devenir membre du conseil des diplômés », note Chris. Il a adoré les activités d’apprentissage expérientiel à Telfer, qui l’ont amené à forger des liens et à aiguiser sa curiosité en participant à des clubs étudiants et en rencontrant des personnes aux idées différentes.
Telfer a laissé un grand vide dans la vie des deux frères lorsqu’ils ont obtenu leurs diplômes. Nostalgiques de ces années, ils souhaitaient avoir un plus grand soutien, non seulement pour eux, mais pour l’ensemble de la communauté diplômée.
Aujourd’hui encore, Chris travaille fort pour continuer d’offrir cette expérience postuniversitaire, améliorer l’engagement de la communauté diplômée, organiser des activités de réseautage et stimuler la curiosité.
Les conseils de Chris et Mike Weatherhead à la communauté étudiante de Telfer
Lors de leurs études en publicité à Telfer, aux débuts de YouTube et de la diffusion en ligne, les deux frères ont appris la programmation des annonces à la télévision. Bien que les fondements de la publicité restent inchangés, ils recommandent vivement aux étudiantes et étudiants de s’intéresser à ce qui se passe hors des classes et autour d’eux. Avec l’évolution des programmes, il est maintenant possible de lancer son entreprise tout en continuant ses études.
« L’enseignement finira par se faire dépasser par la réalité, prédit Chris. Vous apprendrez un maximum de choses en classe, mais efforcez-vous de vous informer aussi au sujet des grands enjeux. À l’heure actuelle, c’est l’aspect éthique de l’apprentissage machine, de l’intelligence artificielle et des technologies modernes qui retient le plus l’attention. »
Quand il était enfant, Internet n’existait pas, et il n’a eu son premier téléphone cellulaire qu’en 12e année. Les jeunes d’aujourd’hui, qui sont nés dans un monde totalement différent où le numérique est omniprésent, ont la possibilité de prendre les choses en main pour rester à l’avant-garde.
L’ apprentissage continu
Mike abonde dans le même sens : « Les écoles de commerce vous enseignent les fondements, mais c’est à vous de développer votre esprit d’entreprise. Faites des rencontres, participez à tous les événements. Je ne le dirai jamais assez : c’est vraiment la clé de la réussite. »
D’après son expérience à l’OEG, Mike affirme que les microprogrammes sont très formateurs, par exemple ceux qui traitent de la préparation à l’IA et de l’utilisation optimale des nouvelles technologies. Il recommande également LinkedIn Learning, qui est gratuit pour les étudiantes et étudiants.
« Approfondissez les sujets qui vous passionnent, conseille Chris. Nous sommes nombreux à télétravailler dans un espace mondial, en concurrence avec beaucoup d’autres personnes. Votre spécialisation vous aidera à sortir du lot. »
Le cheminement de carrière, un parcours sinueux
Passionnés par leur travail, les deux frères n’auraient pourtant jamais imaginé aboutir là où ils sont aujourd’hui.
Chris a toujours été très fort pour résoudre les problèmes et déterminer la meilleure stratégie de mise en marché d’un bon produit. Il a trouvé l’emploi idéal pour mettre ces compétences au service d’entreprises canadiennes.
Mike, quant à lui, se lasse rapidement; or, l’ennui est un puissant moteur de changement. S’il n’accomplit pas de progrès, il passe à un autre projet. Il met tout en œuvre pour réussir les initiatives qui le motivent vraiment.
« Est-ce que j’aurais imaginé travailler en éducation pendant dix ans? Pas vraiment. J’entretiens une relation d’amour-haine avec le milieu de l’enseignement, mais il y a tant de points à améliorer à la fois pour la population étudiante et pour les employeurs. Je suis déterminé à changer les choses et, chaque matin, je me fixe un objectif pour y parvenir. »
L’ importance de la curiosité et de la faculté d’adaptation
Mike n’est pas le seul à s’ennuyer rapidement. C’est la tendance générale dans notre monde où règnent les vidéos courtes et les nouvelles brèves. En plus d’encourager les étudiantes et étudiants à développer leur curiosité et leur créativité, Chris prodigue le même conseil aux propriétaires d’entreprises : « En moyenne, les gens conservent leur emploi pendant un an et huit mois. Ce n’est pas votre entreprise qui les ennuie, mais leurs tâches, ce qui les pousse à chercher de nouveaux projets. »
Chris a aidé de grandes banques dans le monde et de nombreuses entreprises canadiennes à réaliser leur transformation numérique. Il a constaté que les petites entreprises réussissent très bien à attirer les talents, car de nombreuses personnes préfèrent perfectionner leurs compétences au sein d’une jeune pousse plutôt que travailler dans une grande organisation.
Il est important d’offrir une plus grande latitude et de faire plus de place à la créativité au travail. Quand on planifie sa carrière, il faut trouver ses véritables passions, savoir s’adapter, cultiver sa curiosité et rechercher le changement.
C’est précisément ce qui motive Chris et Mike à favoriser l’apprentissage expérientiel : la curiosité nous pousse à apprendre davantage. Les deux jumeaux tenaient à investir tôt dans le développement des talents, et sont même prêts à embaucher des étudiantes et étudiants de Telfer dans l’avenir.
« Cette bourse, c’est notre héritage, résume Mike. J’ai une fille et j’aimerais qu’elle soutienne cette initiative lorsqu’elle sera grande. Nous nous sommes beaucoup investis à Telfer, et c’est notre façon d’aider la nouvelle génération. »
Telfer est très reconnaissante aux frères Weatherhead pour leur grande générosité, et nous ne doutons pas que leur engagement en faveur de l’apprentissage expérientiel et des activités parascolaires changera de nombreuses vies. Avec ces deux philanthropes exemplaires, la relève de Telfer est entre bonnes mains.