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L’Université d’Ottawa décerne le titre de diplômée de l’année à la fondatrice d’Altis, Kathryn Tremblay

Kathryn Tremblay souriante portant un costume blanc

Depuis deux ans, le nom de Kathryn Tremblay (B.Com. 1995), cofondatrice et propriétaire d'Altis, revient dans presque toutes les conversations au sujet de la diversité et de l’inclusion, de la relève et de la prospérité des entreprises. Cette femme a consacré toute sa carrière à celle des autres, soucieuse d’offrir du travail valorisant. Elle en était à sa deuxième année d’études à ce qui est aujourd’hui l’École de gestion Telfer de l’Université d’Ottawa lorsqu’elle a cofondé Altis (anciennement excelHR) en 1989. Elle a continué de développer son entreprise tout en poursuivant ses études à temps partiel, jusqu’à l’obtention de son baccalauréat en sciences commerciales, en 1995.

Aujourd’hui, Altis est l’une des plus grandes sociétés de recrutement indépendantes. Elle sert une clientèle de plus de 3 500 personnes et place plus de 8 500 candidates et candidats qualifiés chaque année dans ses deux sociétés spécialisées, Altis Recruitment et Altis Technology.

Kathryn Tremblay sur un podium avec un prix

En 2021, elle s’est vu honorer du titre de PDG de l’année par l’Ottawa Business Journal et la Chambre de commerce d’Ottawa pour son solide soutien durant la pandémie, grâce auquel la société a enregistré des recettes record. La même année, Telfer lui a décerné la médaille R. Trudeau, la plus prestigieuse distinction qu’elle remet à ses diplômées et diplômés.  

Soucieuse de faire sa part pour la communauté, Kathryn est aujourd’hui membre du Cabinet de leadership stratégique de Telfer et donatrice de l’Université. Cette championne de l’égalité des genres mentore des femmes sur le marché du travail en plus de diriger son entreprise certifiée détenue par des femmes par le Women Business Enterprises Canada Council (WBE Canada).  
 
Kathryn Tremblay avec Roxanne Chénier et Jacques FrémontEn reconnaissance de sa générosité, de son leadership et de sa détermination à créer un monde meilleur, l’Université d’Ottawa est fière de décerner son prix Diplômée de l’année 2024 à Kathryn Tremblay.

Le bonheur au travail : oui, mais comment?

Pour Telfer, un Canada plus heureux passe entre autres par la création d’un milieu accessible et accueillant, où le bien-être du personnel est une priorité. Kathryn Tremblay en sait quelque chose, elle qui dirige avec bienveillance son entreprise dans le domaine des ressources humaines depuis plus de 35 ans. Elle reçoit régulièrement des félicitations pour son souci constant du bien-être des membres de son personnel, de sa clientèle et des personnes candidates.

Alors, de nos jours, quelles sont les qualités nécessaires pour mener une équipe sur la voie du succès?

Kathryn Tremblay pose devant la s de Telfer

« Les leaders d’aujourd’hui doivent aider les membres du personnel à s’adapter aux changements à grande échelle, comme l’incertitude politique, la crise du logement ou l’inflation, et à petite échelle, dans leur rapport personnel au monde, résume Kathryn Tremblay. Mais pour y parvenir, il faut d’abord prendre soin de sa propre santé et de son propre bien-être. »

« Les leaders efficaces participent activement au perfectionnement des personnes et des équipes, poursuit-elle. Il est important de trouver son bonheur et ses repères au sein de l’organisation. »

Quel est donc le secret d’une croissance optimale? Une culture de diversité et d’inclusion, des activités d’apprentissage et de perfectionnement, du mentorat et de l’encadrement, et un point de vue axé sur les personnes. Un milieu qui favorise la créativité, l’expression des idées, la participation et le désir de donner son maximum.

En bref, comme l’explique Kathryn Tremblay : « Connaître les membres du personnel, dans tous les aspects de leur personnalité. » Et, bien sûr, leur offrir un travail valorisant.

Qu’est-ce au juste qu’un travail valorisant?

Kathryn Tremblay assise dans un bureau, portant un costume noir

« Je suis très fière de donner du travail valorisant à des personnes de talent, car c’est une condition essentielle du bien-être personnel et communautaire », souligne la diplômée de l’année.

Chez Altis, la notion de travail valorisant est variable : il peut s’agir d’un poste contractuel ou permanent, du premier échelon jusqu’à la haute direction, dans les secteurs public ou privé et différents domaines – TI, construction, organismes sans but lucratif, services financiers, santé, sciences, etc. Kathryn Tremblay et son équipe ont propulsé des milliers de carrières aux quatre coins du pays. C’est d’ailleurs une autre de ses grandes fiertés : Altis est entièrement détenue par des intérêts canadiens et emploie un effectif exclusivement basé au Canada.

Santé mentale et bien-être au travail

On le sait, les problèmes de santé mentale, l’anxiété et la dépression sont parmi les maladies les plus diagnostiquées dans la population canadienne. Dans ce contexte, le milieu de travail, où la plupart des gens passeront en moyenne 90 000 heures au cours de leur vie, joue un rôle important dans la santé mentale.

« La santé mentale et le bien-être au travail sont au sommet de mes préoccupations en ce moment, assure Kathryn Tremblay. Le Canada se classe cette année au 15e rang dans le Rapport mondial sur le bonheur. Nous comptions parmi les 10 premiers auparavant. Dans la tranche des moins de 30 ans, l’indice du bonheur a chuté au 58e rang. Si les membres des générations Y et Z se désinvestissent de leur travail, se sentent inutiles et, de surcroît, ne peuvent même pas rêver d’acheter une maison, leur bonheur et leur rendement vont certainement s’en ressentir. »

Kathryn Tremblay assise pose avec ses quatre filles et ses petits-enfants

Cette mère de quatre filles et maintenant grand-mère croit que tout l’entourage d’une personne – employeur, enseignantes et enseignants, parents et autres membres de la famille – contribue à sa santé émotionnelle. Que doivent faire les leaders? Créer des programmes de soutien, lancer des conversations franches sur la santé mentale?

Le bonheur au travail comporte deux dimensions, sociale et professionnelle, qui se traduisent par des liens de confiance avec les collègues et la direction, et par un travail valorisant.

« Ce n’est pas à nous de soigner les problèmes de santé mentale, mais nous pouvons créer les conditions pour l’améliorer », rappelle la PDG d’Altis.

Dans son entreprise, elle joint le geste à la parole, par exemple en offrant au personnel des « journées flexibles » rémunérées toutes les deux semaines, pour se concentrer sur ses tâches dans le calme et s’occuper d’« affaires personnelles » – emmener les enfants au parc, faire des courses, prendre soin d’un membre de la famille... Autrement dit, se consacrer à des priorités professionnelles et personnelles sans ressentir de pression.

L’ Université d’Ottawa, où tout a commencé il y a 35 ans

Kathryn Tremblay assise à l'extérieur, vêtue d'un vêtement à manches longues à motifs.

Parfaitement bilingue, Kathryn Tremblay commence à 18 ans des études en langues et en traduction à l’Université d’Ottawa, où elle acquiert pendant un an de solides bases en anglais, en français, en espagnol et en philosophie, avant de passer au B.Com. À 21 ans, elle fonde son entreprise avec son partenaire aujourd’hui disparu, Antonio (Toni) Guimarães, qu’elle avait rencontré dans une agence de placement.

La jeune entrepreneure doit alors concilier ses études et la création de son entreprise. « Je mettais directement en pratique ce que j’avais appris en classe, se souvient-elle. Nous avons commencé à mesurer les résultats de nos services grâce aux enseignements du professeur Ahmed dans le cours de troisième année en gestion de la production et de l’exploitation, avec des effets durables sur notre entreprise. C’était le début de nos analyses de données! »

Kathryn Tremblay a mis six ans à terminer à temps partiel les deux dernières années du baccalauréat, étudiant le soir, travaillant le jour.

Lorsqu’elle a rallié le réseau des diplômées et diplômés de l’Université quelques années plus tard, elle a repris contact avec des connaissances de Telfer qui étaient devenues des leaders du monde des affaires, et d’autres personnes qui avaient réussi leur carrière. « C’est un continuum d’apprentissage d’hier à aujourd’hui », illustre-t-elle.

L’ envie de redonner à son alma mater

Kathryn Tremblay pose avec Martha Piper et Indira Samarasekera au Centre for Executive Leadership

Aujourd’hui, Kathryn Tremblay investit de son temps au profit de son alma mater. Elle collabore avec le Collectif de recherche sur la prospérité organisationnelle de l’Université d’Ottawa, qui étudie le mieux-être au travail et cherche à combler le fossé entre la recherche et le monde réel. Ses travaux portent actuellement sur la place des femmes dans les structures de direction.

À la tête d’une société certifiée détenue par des femmes, Kathryn Tremblay constate un recul de la représentation des femmes dans les fonctions de haute direction. Elle s’efforce de changer la donne pour atteindre la parité dans le monde des affaires. Par des dons et sa participation active en tant qu’employeuse, elle soutient également le Laboratoire Triple I de l’Université d’Ottawa, un programme de recherche sur l’inclusion, l’interaction et l’intervention, dirigé par des femmes.

« Ce qui m’incite à redonner, que ce soit par mon soutien émotionnel ou financier ou en investissant de mon temps, c’est de préparer le terrain aux futures leaders, en favorisant la santé mentale au travail et en leur ouvrant les portes des hautes sphères du monde des affaires », illustre-t-elle.

La source de motivation de Kathryn Tremblay 

Entre le marché du travail, les activités philanthropiques, la famille et son entreprise prospère, où trouve-t-elle le temps de tout faire?

« Le contexte actuel est difficile, admet-elle. Ce qui me pousse à persévérer, c’est le bien que je fais aux gens dans mon organisation. »

« Ma vie professionnelle me passionne, poursuit-elle. Avec l’appui de ma solide équipe de direction, je continuerai de surmonter les obstacles que je rencontrerai sur ma route. Je veux apporter des solutions et faire profiter les autres des leçons que j’ai apprises. »

Équité, diversité et inclusion : les ingrédients d’une organisation heureuse

Kathryn Tremblay et le doyen Stéphane Brutus lors d'un événement

« Je sais que, même si je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour favoriser l’inclusion et l’équité au travail, ce ne sera jamais assez, regrette-t-elle. Il restera toujours du travail à faire, à tous les points de vue – religion, genre et identité sexuelle, statut socioéconomique, santé mentale, capacité et handicap. La diversité ne se limite pas à la race, elle est intersectionnelle. »

Longtemps elle a cru que son entreprise était inclusive et que le Canada, en tant que terre d’accueil hospitalière, offrait de nombreuses possibilités aux personnes qui choisissaient de s’y installer. Lorsqu’elle a pris conscience des barrières systémiques qui leur faisaient souvent obstacle, elle a réalisé qu’il y avait encore du chemin à faire.

Le programme de stages rémunérés d’Altis pour les personnes nouvellement immigrées

« L’inclusion est un puissant instrument de mobilisation, déclare la PDG. Pensez à tout ce qu’on peut faire quand on se sent bien accueilli. » Or, les immigrantes et immigrants en quête d’emploi se sentent très souvent rejetés. Pour ces personnes, c’est un véritable parcours du combattant.

Altis a donc créé un programme de stages rémunérés à l’intention des personnes nouvellement arrivées au Canada. D’une durée de 8 à 10 semaines, le programme offre des activités de perfectionnement professionnel, des occasions de réseautage, de l’aide à la recherche d’emploi et de l’expérience de travail, afin d’ouvrir des débouchés pour ces personnes et de les accompagner vers le marché du travail.

« Toutes les personnes qui ont participé au programme ont maintenant un emploi à temps plein bien rémunéré », se félicite Kathryn Tremblay. Altis a changé la vie des 80 participantes et participants au programme au cours des six dernières années. Une nouvelle cohorte commencera bientôt le stage.

« Altis accueille et forme ces personnes, explique-t-elle. Elles ont déjà de bonnes bases; notre travail consiste à leur ouvrir des portes, à leur expliquer le fonctionnement des divers services d’une entreprise et à les familiariser avec le contexte culturel et les normes du travail dans leur pays d’adoption. Puis, nous les aidons à trouver un poste permanent qui correspond à leurs compétences. »

« Il ne s’agit pas de les faire travailler pour nous, mais de les aider à conquérir le monde », dit-elle.

Les conseils de Kathryn Tremblay à la communauté étudiante  

Kathryn Tremblay pose avec deux étudiants

Faites des recherches avant de vous lancer dans du réseautage. Choisissez une carrière qui offre beaucoup de possibilités de croissance : les soins de santé, les métiers, la construction, les technologies et la formation, par exemple. Si vous étudiez dans un autre domaine, essayez d’imaginer comment transférer vos compétences.

Utilisez toutes les ressources à votre disposition : prenez un emploi d’été, faites des stages coop, visitez le Centre des carrières de Telfer, rencontrez des employeurs lors des salons de l’emploi et à d’autres occasions, et demandez de l’aide. « Les gens veulent s’entraider, fait remarquer Kathryn Tremblay. Il suffit d’en faire la demande pour obtenir du soutien. »

Les étudiantes et étudiants ont souvent besoin d’un coup de pouce pour mettre le pied dans la porte, mais il ne faut surtout pas s’en remettre seulement aux autres. Créez-vous un compte LinkedIn, allez vers les gens, faites du réseautage et soignez votre CV.

« N’utilisez surtout pas ChatGPT pour rédiger votre CV, avertit-elle. On détecte facilement la patte de l’IA dans un texte : il manque d’originalité, il est formel et il répète les mêmes mots. Utilisez cet outil avec discernement, pour vous fournir une base que vous retravaillerez afin de lui donner plus d’authenticité. »

« Aujourd’hui, les technologies sont partout, alors apprenez à les maîtriser », conseille-t-elle.

Concentrez-vous sur vos études, faites connaissance avec vos professeures et professeurs et créez votre réseau universitaire. Vos pairs sont peut-être vos futurs employeurs!  

Kathryn Tremblay sourit tout en écrivant sur un ordinateur portable dans un bureau

« Par-dessus tout, favorisez la diversité et l’inclusion, rappelle-t-elle. À notre époque, nous avons la chance de pouvoir manifester une grande ouverture d’esprit. Apprenez à connaître les cultures et les traditions différentes des vôtres, car c’est un atout dans la vie. Intéressez-vous à l’humanité. »

Nous sommes fiers de notre diplômée de l’année 2024 et nous sommes convaincus qu’elle accomplira encore de grandes choses!  
  
Consultez le profil LinkedIn de Kathryn Tremblay. Renseignez-vous sur le bonheur au travail.

Au sujet de l'autrice ou de l'auteur

Jeune diplômée du programme de baccalauréat en sciences commerciales spécialisé à l’École de gestion Telfer, Sonya Gankina a déjà amorcé sa carrière en tant que consultante et rédactrice en marketing numérique. Ses trois années d’expérience en agence cumulées pendant ses études l’ont aidée à fonder sa propre entreprise, où elle travaille avec de petites boîtes de la région comme de vastes sociétés au Canada et aux États-Unis. On peut la lire dans plusieurs publications de renom, et dans un blogue sur les arts et la culture à Ottawa. <br><br>Sonya Gankina is a recent graduate from the Honours Bachelor of Commerce program at the Telfer School of Management and has already begun her career as a consultant and writer in digital marketing. Armed with three years of agency experience earned while completing her studies, she has established her own business working with local businesses and large enterprises in Canada and the United States. She’s been featured in numerous respectable publications and also writes for an arts and culture blog in Ottawa.

Profile Photo of Sonya Gankina