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La technologie et l’entrepreneuriat s’unissent pour l’innovation et l’essor de l’économie locale

Un nouveau professeur : Wadid Lamine

Embauché l’année dernière, Wadid Lamine est professeur agrégé d’entrepreneuriat à l’École de gestion Telfer de l’Université d’Ottawa. Titulaire d’un Ph.D. en gestion de l’Université Jean-Moulin, Lyon III, il a reçu en 2011 un prix de l’Académie de l’entrepreneuriat et de l’innovation pour sa thèse de doctorat sur la dynamique des réseaux des entrepreneurs en devenir. Nous nous sommes entretenus avec le professeur Lamine pour en savoir plus sur ses intérêts de recherche dans les domaines de la technologie, de l’entrepreneuriat, des réseaux d’entrepreneurs ainsi que des incubateurs et des accélérateurs.

Quels sont vos principaux intérêts de recherche?

Dans mes recherches, j’explore surtout le rôle clé que la technologie joue dans l’essor de l’économie locale. Plus précisément, j’étudie la façon dont les incubateurs d’entreprises technologiques stimulent les écosystèmes entrepreneuriaux à l’échelle régionale :

  • Les incubateurs sont très actifs dans la prestation de services qui visent à rapprocher les entrepreneurs des investisseurs et des investisseurs providentiels, du milieu des affaires, des universités et des laboratoires de recherche, notamment.
  • Ils facilitent l’application des connaissances en mobilisant les décideurs et le secteur privé.

Votre décision de mener des recherches dans ce domaine est-elle motivée par des raisons personnelles?

Les gazelles et les grandes sociétés technologiques comme Google, Amazon, Facebook et Apple font peut-être les manchettes, mais nous avons tendance à oublier que l’entrepreneuriat est d’abord enraciné dans la collectivité locale. Les entreprises fondées sur la technologie interagissent avec l’écosystème régional, composé des universités, des labos, des entreprises locales, des autorités publiques, des parcs scientifiques et des incubateurs d’entreprises technologiques. Ce domaine me passionne, car je crois que les écosystèmes locaux et régionaux d’entrepreneuriat sont les principaux créateurs d’emplois et de richesse.

Parlez-nous de votre article « Educating engineers to develop new business models: Exploiting entrepreneurial opportunities in technology-based firms », publié l’an dernier dans le journal Technological Forecasting and Social Change.

Mes coauteurs et moi avons étudié l’utilisation des cadres de modélisation d’affaires dans la formation en entrepreneuriat technologique en France. Les constatations tirées de notre recherche laissent croire qu’il est crucial que les programmes d’études en entrepreneuriat technologique destinés aux ingénieurs abordent les concepts commerciaux, la créativité et le prototypage.

Notre recherche offre aux enseignants en entrepreneuriat technologique une variété d’outils pédagogiques qui aideront les ingénieurs à combler l’écart entre leurs compétences en technologie et leurs lacunes en matière de savoir commercial.

De quelle façon vos recherches influent-elles ou se répercutent-elles sur le milieu des affaires canadien?

Professeur Lamine

Mes recherches ont des retombées pratiques inestimables. En tant que chercheur et professeur, j’espère que mes constatations permettront de :

  • montrer les effets des incubateurs d’entreprises technologiques sur l’économie locale;
  • aider les ingénieurs à mettre au point des modèles commerciaux viables et évolutifs, ainsi qu’à trouver des solutions à long terme aux importants enjeux sociaux et environnementaux actuels;
  • contribuer à la mise en place de programmes d’entrepreneuriat technologique qui répondent aux besoins précis des étudiants qui ont une formation dans le domaine technologique.

Le nouveau Carrefour de l’entrepreneuriat est la preuve que l’Université d’Ottawa a une bonne longueur d’avance dans la réduction de l’écart entre les affaires et l’innovation technologique. Je suis très heureux de faire partie de cet établissement dynamique interdisciplinaire qui valorise la recherche et la pratique entrepreneuriales en tant que dialogue avec la science, la technologie, le génie et les mathématiques.