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Moteur de changement : une troisième édition de la Semaine ODD de Telfer sous le thème de l’action

Des tables pleines de participant.e.s à un atelier de la semaine des ODD

L’Université d’Ottawa a une fois de plus pris part à la Semaine ODD Canada, qui s’est tenue du 3 au 7 mars 2025. Organisée par l’École de gestion Telfer, le Centre pour l’impact durable (CSIID) et la nouvelle Académie verte, l’initiative a pu prendre vie grâce au travail de Daina Mazutis et de Sharon O’Sullivan, deux professeures de Telfer, en collaboration avec le Centre du développement durable du SÉUO, le Bureau du développement durable et une équipe de bénévoles dévouée. Cet événement d’une semaine a donné lieu à un heureux mélange de connaissances et d’action.

Les activités de cette édition ont généré des idées audacieuses, un imaginaire radical et des expérimentations concrètes. Des membres de la population étudiante, des spécialistes et des leaders du secteur se sont rassemblés pour réinventer un monde durable. C’est ce qui a donné le ton à la semaine, où de grands esprits se sont attaqués aux défis mondiaux sous l’angle des objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies.

Planète en santé, population en santé – 3 mars

La semaine a débuté avec des kiosques d’information soulignant les initiatives liées aux ODD sur le campus. Le kiosque d’Emploi et développement social Canada sur les ODD présentait des activités ludiques pour informer la communauté étudiante sur le Programme 2030 et les ODD des Nations Unies. Il a suscité un véritable engouement, donnant lieu à des discussions stimulantes avec les fonctionnaires sur place.
Au même moment s’est déroulée une séance de yoga sous le thème de l’interdépendance entre le bien-être de la planète et celui des êtres humains.

Des villes durables – 4 mars

Un groupe étudiant qui visite Zibi, un projet urbain longeant la rivière des Outaouais.Lors de la deuxième journée, c’est le défi pressant du développement durable des villes qui a retenu l’attention. Un petit groupe étudiant a eu la chance de visiter Zibi, un ambitieux projet urbain longeant la rivière des Outaouais, à cheval entre l’Ontario et le Québec. Construit selon le cadre One Planet Living, cet écoquartier témoigne de l’éventail des possibilités offertes lorsque la durabilité fait partie de l’ADN d’une ville. Le groupe a pu découvrir les diverses initiatives du quartier et son approche urbanistique novatrice conciliant population, planète et profit.

Des personnes debout derrière des tables couvertes d'items offerts par la Gratuiterie.Sur le campus, la Gratuiterie éphémère a donné une tribune à l’économie circulaire, invitant la communauté à repenser ses habitudes de consommation. La Gratuiterie est un guichet unique sur le campus où les membres de la communauté universitaire peuvent donner et prendre des articles sans débourser le moindre sou : une façon durable de détourner des objets encore utiles des sites d’enfouissement.

Il y avait également au programme une visite guidée du campus zéro déchet ayant pour but d’attirer l’attention sur les diverses initiatives durables de l’Université.

Parallèlement s’est tenue une table ronde intitulée « Innover pour des communautés durables », mettant en vedette les championnes et champions de la durabilité Raymond Leury, président du Conseil du véhicule électrique d’Ottawa (EVCO), Angela Keller-Herzog, directrice générale des Community Associations for Environmental Sustainability, et William van Geest, directeur exécutif d’Écologie Ottawa. Animée par la professeure Sharon O’Sullivan, la discussion a permis d’explorer des stratégies actuelles pour rendre nos villes durables. Il a notamment été question de mobilité urbaine, d’infrastructures vertes et du rôle des politiques dans la transition vers la mobilité durable.

L’EVCO a même donné la chance aux étudiantes et étudiants de découvrir et de mettre à l’essai des voitures électriques, comme la Tesla, la Hyundai Ioniq 5, la Chevrolet Equinox et la Cadillac Lyriq. Ce fut l’occasion de mettre en lumière les plus récentes avancées en matière de transport durable.

La journée s’est terminée avec la séance « Réussir dans une carrière en durabilité », organisée par les étudiantes et étudiants des cycles supérieurs à l’Institut de l’environnement. Le panel était formé de Jérôme Marty, professeur à l’Université d’Ottawa, d’Olivia Richardson de l’Institut pour l’IntelliProspérité, de Maxime St-Jacques de Ressources naturelles Canada, ainsi que de Brittanny Belanger d’Earthub. Animé par les doctorantes de l’Institut de l’environnement Maria Hinostroza et Gabrielle Dorr, l’événement a attiré des membres de la population étudiante de tous les horizons : sciences environnementales, gestion, droit, finances et plus encore – la preuve que la durabilité est partout. La discussion a notamment tourné autour de la demande croissante, sur le marché du travail, de personnes capables de concilier les facteurs économiques, sociaux et environnementaux.

L’entrepreneuriat durable – 5 mars

L’atelier visionnaire du professeur de Telfer Mathieu Bouchard a donné le défi à des membres de la communauté étudiante d’imaginer et de concevoir l’avenir radicalement durable de leurs rêves. Les équipes ont repoussé leurs limites pour repenser complètement les systèmes d’information, de logement et de transport d’aujourd’hui.

Kathleen Kemp, directrice du Carrefour de l’entrepreneuriat de l’Université d’Ottawa, a dirigé un laboratoire sur l’éco-innovation. L’activité a permis aux personnes participantes de se familiariser avec la création de modèles d’affaires durables, dans un contexte propice à la collaboration et à la résolution créative de problèmes. Le très attendu concours de présentations a ensuite eu lieu : des équipes étudiantes devaient soumettre des idées audacieuses d’entreprises vertes susceptibles de contribuer à l’économie circulaire.

La présentation gagnante proposait des flacons de médicament à base de cellulose qui, dans une optique de durabilité, aideraient à la réduction des déchets. L’équipe a reçu un prix d’une valeur de 300 $. Ce concours a montré qu’il est possible pour les entreprises de fleurir en adoptant l’innovation stratégique et ainsi être des moteurs de croissance économique durable.

Le pouvoir de l’équité – 6 mars

Le quatrième jour était réservé à l’exploration des dimensions sociales de la durabilité, avec une séance intitulée « Allies in a Dangerous Time: Navigating DEI With Two-Eyed Seeing ». Cet atelier sur la solidarité et l’équité a été organisé par la professeure de Telfer Sandra Schillo, en collaboration avec le vice-provost à l’équité, la diversité et l’excellence en matière d’inclusion, l’Institut de recherche sur la science, la société et la politique publique et le Centre pour l’impact durable. Mettant en vedette Tera McDonald, fondatrice de Kalawikk Diversity Inc., l’événement a fourni aux personnes participantes les outils requis pour reconnaître les privilèges, créer des espaces inclusifs et militer en faveur de changements systémiques. La séance a servi à souligner le rôle essentiel de l’équité dans la création d’un avenir véritablement durable où l’on ne laisse personne derrière.

Éliminer les déchets et la faim – 7 mars

Un groupe d'étudiant.e.s a construit des lits avec des vieux boyaux d'incendie.Des étudiantes et étudiants ont retroussé leurs manches à l’occasion d’un atelier de recyclage valorisant organisé par le Club surcyclage de l’Université d’Ottawa. L’activité consistait à transformer de vieux boyaux d’incendie en lits d’urgence : une façon ingénieuse de donner une dimension sociale à la durabilité.

La dernière table ronde, « Nourrir les communautés, pas les sites d’enfouissement », portait sur le gaspillage et la sécurité alimentaires. Participaient à la discussion Jennifer Williams, fondatrice de Goodfood2u; Moe Garahan, directrice générale d’Alimentation Juste; Rachael Jones, responsable du programme de gestion des déchets solides à la Ville d’Ottawa; ainsi que Phil Nowotny, conseiller chevronné en durabilité actuellement mandaté pour établir des stratégies de réduction des déchets à Tourisme Ottawa. Lors de cette discussion animée par la professeure O’Sullivan, il a été question de la redistribution des surplus alimentaires, de la réduction des déchets et du renforcement des systèmes alimentaires locaux. On insistait notamment sur l’importance du soutien local, des choix de consommation durables et de la collaboration.

À l’occasion des tables rondes de la semaine ont été sollicités les services du traiteur Chef Ric’s, une entreprise à vocation sociale qui offre des repas abordables et un programme de formation culinaire en collaboration avec la Mission d’Ottawa. Le programme aide les gens en difficulté à se bâtir une carrière dans le secteur alimentaire.

La journée s’est conclue avec le visionnement du documentaire Just Eat It, qui expose les horreurs du gaspillage alimentaire mondial en abordant notamment ses conséquences environnementales, éthiques et financières.

Une semaine, cinq thèmes, une panoplie d’idées : la preuve qu’à Telfer, la durabilité n’est pas qu’une aspiration – c’est un mouvement en pleine action.

Un grand merci à toutes les personnes qui ont contribué à la réussite de cette semaine : Matthew Archibald, Holly Gordon, Kenzie Whalen, Nubi Afolasade et Alyssa Hull.

Takwa YoussefCet article fut rédigé par Takwa Youssef, coordonnatrice de l'Académie verte à Telfer.

En tant que coordonnatrice de l'Académie verte, Takwa joue un rôle clé dans le soutien à la mise en œuvre des programmes interdisciplinaires de l’académie. Elle supervise la logistique, la coordination des événements et la gestion des ressources, assurant l'exécution réussie des cours, ateliers, formations et recherches. Takwa établit des ponts entre les facultés, les services et les partenaires externes, cultivant la collaboration pour enrichir l'impact du programme. Elle gère la communication, les finances et l’administration, tout en contribuant à la vision à long terme de l’académie en renforçant les liens entre les disciplines et en soutenant sa croissance continue.