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Niveler le terrain pour donner une chance aux acteurs marginalisés du marché - Rencontre avec la nouvelle professeure Myriam Brouard

Artiste visuel dans son studio

Myriam Brouard a été embauchée en juillet dernier comme professeure adjointe en marketing à l’École de gestion Telfer. Elle a fait son doctorat en marketing à HEC Montréal. Nous nous sommes entretenus avec elle pour en apprendre davantage sur son intérêt pour la culture de consommation, l’adhésion aux technologies et la discrimination sur les marchés.


Pourquoi avez-vous choisi d’étudier le marketing? Votre intérêt professionnel cache-t-il un intérêt personnel pour ce domaine?

Myriam Brouard

Pourquoi choisir d’acheter un Mac plutôt qu’une autre marque d’ordinateur, faire file pendant quatre heures pour se procurer un T-shirt Supreme ou dépenser des millions de dollars pour acquérir des CryptoPunks? Voilà le genre de questions qui me passionnent et qui m’ont amenée à étudier la culture de consommation.

En quoi vos études doctorales vous ont-elles préparées à votre programme de recherche actuel?

Mon doctorat portait sur le visionnement de séries en rafale. Lorsque j’ai commencé mes études, Netflix livrait encore des DVD à domicile et personne ne parlait de visionnement en rafale. J’ai donc eu la chance de voir naître ce phénomène qui a complètement révolutionné la façon dont on regarde la télé, mais aussi l’industrie dans son entier. C’est ce qui m’a fait prendre conscience de mon intérêt pour l’intersection entre la technologie et la culture de consommation.

Quels nouveaux faits saillants de vos recherches aimeriez-vous nous présenter?

Je travaille actuellement sur différents projets, dont plusieurs tournent autour de l’utilisation de la technologie dans une optique de justice sociale. Le travail que je mène avec des artistes des communautés autochtones, noires et racialisées qui ont fait le saut dans l’univers des jetons non fongibles (œuvres d’art numériques stockées sur une chaîne de blocs) et les plateformes décentralisées (Web3) m’enthousiasme particulièrement. Je suis curieuse de voir si la décentralisation permettra de lever certaines barrières auxquelles ces artistes qui souhaitent vivre de leur art font généralement face, notamment les biais des cerbères du monde artistique que sont les galeries, les musées et les joueurs institutionnels qui négligent souvent les œuvres réalisées par les personnes autochtones, noires et de couleur.

Quelle est l’incidence de vos recherches sur le monde du travail au Canada?

Les questions de justice sociale et d’accessibilité aux marchés touchent tout le monde. J’espère que mes recherches contribueront un tant soit peu à sensibiliser les autres et à leur donner envie d’en savoir plus sur ces questions, et même d’entreprendre des projets de recherche axés sur l’avancement des personnes autochtones, noires et de couleur. Je considère que la recherche en marketing dans ces communautés est anémique, et qu’on pourrait réellement mieux comprendre les acteurs marginalisés du marché et leur ouvrir des possibilités si on l’alimentait.

 

Au sujet de l'autrice ou de l'auteur

Rania Nasrallah a rejoint le bureau de recherche Telfer en 2019. Elle a obtenu son doctorat en médecine à l'Université d'Ottawa et apporte à ce rôle plus de deux décennies d'expérience en recherche. Rania participe à tous les aspects du mandat du Bureau de la recherche et est responsable de fournir un large éventail de services aux membres du corps professoral et aux étudiants de recherche de deuxième et troisième cycle. Elle gère les subventions internes et les bourses d'études, et participe à la stratégie de communication de la recherche. Elle fournit également un soutien aux chercheurs avant l'attribution des subventions afin de maximiser le succès du financement au niveau national et international. En outre, elle travaille en étroite collaboration avec le Vice-doyen à la recherche pour élaborer et mettre en œuvre des stratégies visant à améliorer le financement et la vélocité de la recherche à Telfer, conformément à notre vision pour créer un meilleur Canada et un meilleur monde pour tous.<br/><br/>Rania Nasrallah joined the Telfer Research Office in 2019. She completed her PhD in Medicine at the University of Ottawa and brings over two decades of research experience to this role. Rania is involved in all aspects of the mandate of the Research Office and is responsible for providing a wide range of services to faculty members and research based graduate students. She manages internal grants, student awards, and participates in the research communication strategy. She also provides pre-award support to researchers to optimize funding success nationally and internationally. In addition she works closely with the Vice Dean Research to develop and implement strategies to enhance research funding and intensity at Telfer following our vision to create a better Canada and a better world for all.

Profile Photo of Rania Nasrallah