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Faire d’une pierre deux coups en incitant les entreprises à faire don de leurs invendus

Ouvrier d'entrepôt

À l’heure où la crise climatique menace notre existence même, l’urgence d’agir se fait sentir au sein des gouvernements. Or, au Canada comme ailleurs, de plus en plus d’aliments, de vêtements et d’autres produits invendus prennent le chemin du dépotoir.

Une Subvention Savoir du Conseil de recherche en sciences humaines a été donc attribuée à la professeure Qiu Chen pour étudier les moyens fiscaux d’inciter les entreprises à réduire le gaspillage. Son équipe s’intéresse notamment au don comme solution.

Titre du projet : Sustainable Inventory Management: The Role of Taxes in Corporate Inventory Donations

Or, donner ses invendus à un coût. Le projet de la professeure Chen, intitulé « Sustainable Inventory Management: The Role of Taxes in Corporate Inventory Donations » (la gestion durable des invendus dans l’entreprise : le rôle de la fiscalité vis-à-vis du don) porte ainsi sur une incitation fiscale visant à compenser ce coût.

Une solution durable et socialement viable

Interrogée sur son intérêt pour le sujet, la professeure explique : « Je suis convaincue qu’il existe une solution constructive au problème du gaspillage […], une manière viable de réduire la pollution environnementale et la pauvreté, et les dépenses [de l’État] dans la gestion des sites d’enfouissement et des aides sociales du même coup. »

L’accélération actuelle de ce phénomène met en évidence la nécessité de s’attaquer à la surproduction dans la chaîne d’approvisionnement, mais aussi à gestion irresponsable des déchets. Selon ce rapport de la Banque mondiale, « la gestion des ordures ménagères est un problème universel […] Mais parce que 90 % des déchets brûlés ou déversés dans des décharges sauvages concernent des pays à faible revenu, ce sont les habitants pauvres et les plus vulnérables qui en payent le plus lourd tribut. »

Il y a peu, les géants du commerce faisaient encore peu de cas de ce problème d’envergure planétaire, continuant à jeter des produits neufs ou des produits alimentaires parfaitement propres à la consommation sans se soucier de la pauvreté qui règne dans beaucoup de pays. Depuis peu pourtant, certains tentent de changer la donne; le projet de don de produits d’Amazon et le plan de réduction des déchets de Walmart en sont de bons exemples.

Convaincre les entreprises de faire don de leurs invendus

La professeure Chen et son unité de recherche prévoient ainsi de sonder l’opinion de quelque 7 000 entreprises dans près de 40 pays au sujet de politiques fiscales pour atténuer le coût du don d’invendus, et de réfléchir à la manière dont l’incitation fiscale pourrait être utilisée pour favoriser la gestion durable des stocks.

Cette étude qui apporterait un éclairage important sur l’attitude des entreprises face à de telles mesures permettrait notamment au gouvernement canadien d’améliorer ses propres politiques en la matière afin d’inciter les entreprises canadiennes à entrer elles aussi dans une logique d’économie circulaire. Une telle solution qui aurait comme double avantage de diminuer et la pollution, et la pauvreté. Quant aux entreprises, elles tireraient profit des allégements fiscaux mis en place tout en faisant valoir leur responsabilité sociale.


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La professeure Chen était auparavant professeure adjointe à la Sprott School of Business de l'Université Carleton, où elle enseignait la comptabilité financière et la comptabilité de gestion. Ses recherches ont porté sur les réactions des marchés aux divulgations comptables, les répercussions économiques de l'adoption des Normes internationales d'information financière, le rôle des renseignements comptables dans la prise de décisions, le financement par emprunt des petites entreprises, la vérification et l'histoire de la comptabilité. Découvrez les travaux du professeure Chen.

 

Au sujet de l'autrice ou de l'auteur

Rania Nasrallah a rejoint le bureau de recherche Telfer en 2019. Elle a obtenu son doctorat en médecine à l'Université d'Ottawa et apporte à ce rôle plus de deux décennies d'expérience en recherche. Rania participe à tous les aspects du mandat du Bureau de la recherche et est responsable de fournir un large éventail de services aux membres du corps professoral et aux étudiants de recherche de deuxième et troisième cycle. Elle gère les subventions internes et les bourses d'études, et participe à la stratégie de communication de la recherche. Elle fournit également un soutien aux chercheurs avant l'attribution des subventions afin de maximiser le succès du financement au niveau national et international. En outre, elle travaille en étroite collaboration avec le Vice-doyen à la recherche pour élaborer et mettre en œuvre des stratégies visant à améliorer le financement et la vélocité de la recherche à Telfer, conformément à notre vision pour créer un meilleur Canada et un meilleur monde pour tous.<br/><br/>Rania Nasrallah joined the Telfer Research Office in 2019. She completed her PhD in Medicine at the University of Ottawa and brings over two decades of research experience to this role. Rania is involved in all aspects of the mandate of the Research Office and is responsible for providing a wide range of services to faculty members and research based graduate students. She manages internal grants, student awards, and participates in the research communication strategy. She also provides pre-award support to researchers to optimize funding success nationally and internationally. In addition she works closely with the Vice Dean Research to develop and implement strategies to enhance research funding and intensity at Telfer following our vision to create a better Canada and a better world for all.

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