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Pourquoi Raymond Heung (B.Com. 1969) a-t-il choisi de faire des études commerciales au Canada?

Boîte contenant le médaille R. Trudeau remise à Raymond Heung

La médaille R. Trudeau est remise à des diplômées et diplômés d’exception pour récompenser leur leadership, leur sens de l’initiative et leurs contributions au monde des affaires, à la collectivité et à leur alma mater. Il s’agit de la plus haute distinction que décerne l’École de gestion Telfer aux membres de sa communauté diplômée. Nous sommes heureux de la remettre à Raymond Heung pour ses réalisations commerciales et ses contributions philanthropiques des cinq dernières décennies. 

R. Trudeau Medal in caseNé à Hong Kong, Raymond Heung a traversé l’océan en 1966 pour venir faire des études commerciales au Canada. Son baccalauréat en sciences commerciales de l’Université d’Ottawa en poche, il a déménagé sur la côte ouest au début des années 1970 et fait deux maîtrises à l’Université de la Colombie-Britannique. Il a ensuite commencé à travailler dans le secteur immobilier commercial, fondant en 1982 sa propre société, Vanac Development Corp., dont il est toujours président. En 2012, il a créé la fondation caritative Y.P. Heung en l’honneur de son père. En décernant la médaille R. Trudeau à M. Heung, nous reconnaissons sa ténacité professionnelle, sa générosité ainsi que son engagement à redonner à la communauté par le biais de sa fondation. Rappelons qu’il a choisi de mener ses études au Canada à ce qui était à l’époque la toute nouvelle école de gestion de l’Université d’Ottawa. 

Ce qui a poussé Raymond Heung à faire des études commerciales au Canada 

Raymond Heung smilingEncouragé par son père à se rendre au Canada pour y rejoindre son frère aîné qui faisait des études supérieures à l’Université McGill, Raymond Heung a quitté Hong Kong et choisi Ottawa pour ses études. Cette décision charnière allait asseoir le legs de la famille Heung au Canada pour les décennies à venir.  

Dans son livre Promises To My Father and the Life Lessons I Picked Up Along The Way, il évoque le sentiment d’anxiété, d’aventure et de liberté qu’il a ressenti en quittant le nid familial pour la première fois à 19 ans pour venir étudier au Canada. Pendant ses études à l’Université d’Ottawa, il habitait dans le quartier Côte-de-Sable, où il a appris l’anglais tout en découvrant les rigueurs de l’hiver canadien. En classe, Raymond Heung était surpris de voir ses camarades de classe faire preuve d’inventivité dans leurs réponses aux professeures et professeurs.  

« Lorsque je suis arrivé au Canada, j’ai été exposé au concept d’éducation libérale et cela m’a ouvert l’esprit », raconte-t-il, se rappelant comment les réponses de ses camarades lui ont permis de développer son esprit critique. Issu d’un milieu éducatif structuré et restrictif, il s’est rapidement passionné pour la pensée conceptuelle et les cours tels que la philosophie et l’économie, intérêt qui s’est traduit en deux maîtrises : une en économie et l’autre en économie foncière urbaine. 

Le pays qu’il a choisi  

En 1967, alors que Raymond Heung terminait sa première année d’études à Ottawa, son père a mis les pieds au Canada pour la première fois à la suite de troubles civils à Hong Kong. Au cours des deux années suivantes, il allait faire de fréquents voyages en Colombie-Britannique et mettre de l’ordre dans les affaires de la famille afin que son fils et lui puissent devenir résidents permanents. Après avoir décroché son diplôme, Raymond Heung a déménagé à Vancouver pour se rapprocher de son père; il y a été accueilli à bras ouverts, dans la plus pure tradition canadienne.  

Aujourd’hui, il est fier d’être Canadien : « Je suis tellement heureux de ce que le Canada a fait pour moi, pour ma femme, qui est aussi une immigrante, et pour nos enfants. Notre fondation est en quelque sorte une façon de redonner à notre pays d’adoption. »  

Perpétuer l’héritage familial 

Raymond Heung a créé la Fondation Y.P. Heung en 2012 pour remercier les Canadiennes et Canadiens de leur gentillesse envers sa famille. Il a ciblé trois domaines pour sa contribution philanthropique : la santé, l’éducation, ainsi que les arts et la culture. Lui-même collectionneur d’œuvres d’art, M. Heung est heureux de redonner à la communauté en subventionnant de nouvelles initiatives, en soutenant les arts et même en créant des bourses d’études postsecondaires pour aider les étudiantes et étudiants à payer leurs frais de scolarité. Comme il garde un excellent souvenir de son passage à l’Université d’Ottawa, il a bien sûr sélectionné l’établissement comme participant au programme de bourses.  

La Fondation Y.P. Heung rend également hommage aux principes et aux quatre valeurs phares (l’ardeur au travail, l’honnêteté, l’honneur et l’humilité) que le père de Raymond a incarnés tout au long de sa vie et qu’il a transmis à sa famille. Au fil des ans, Raymond Heung a mis en pratique ce que son père lui a enseigné, et il a ainsi obtenu un grand succès professionnel. « Ça ne fait aucun doute », affirme-t-il. Bien qu’il ait accepté la médaille R. Trudeau, Raymond Heung confie ne pas être certain de l’avoir méritée – une démonstration parfaite d’humilité s’il en est une. « Outre l’humilité, le critère le plus important pour moi est l’honnêteté, dit-il. Un de mes amis m’a demandé le jour de mon anniversaire : “Quelle est ta plus belle réussite à ton avis?” et j’ai répondu : “J’ai la conscience tranquille. Je ne mens jamais”. » Honnête dans sa vie personnelle et professionnelle, il affirme que l’honnêteté n’a pas de zone grise : tout est noir ou blanc. Ceux qui travaillent avec lui savent que sa poignée de main est synonyme d’un marché conclu. 

Suivant les traces de son père, Raymond Heung a commencé à travailler dans l’immobilier après ses deux maîtrises. Il a fait ses premières armes chez Daon Development Corp. à la fin des années 1970, avant de fonder Vanac Development Corp. Il travaille depuis 40 ans dans l’acquisition, le développement et la gestion de biens immobiliers commerciaux. Au début des années 2000, il a également été président-directeur général de Madison Pacific Properties Inc., une société d’immobilier commercial cotée en bourse. Il est par ailleurs un ancien membre du Real Estate Institute of British Columbia.  

Gratitude et ouverture d’esprit 

En nous parlant de sa vie au Canada, Raymond Heung se remémore les paroles de l’ancien premier ministre Pierre Elliot Trudeau, qui disait que toutes les Canadiennes et tous les Canadiens sont égaux, peu importe leur origine ethnique. Pour un immigrant, membre d’une minorité visible de surcroît, cette acceptation est extrêmement évocatrice.   

C’est pourquoi M. Heung souhaite que les futurs chefs d’entreprise étudiant à Telfer reconnaissent la chance qu’ils ont de vivre au Canada, qu’ils y soient nés ou non : « Ne tenez pas tout ce qui vous est donné pour acquis. Protégez vos libertés, sortez des sentiers battus et gardez l’esprit ouvert. » Voilà un excellent conseil pour la prochaine génération d’étudiantes et d’étudiants internationaux qui voudraient faire des études commerciales au Canada. L’École de gestion Telfer est justement un choix populaire pour celles et ceux qui s’orientent vers ce domaine. L’une de ces personnes, Camille Charles, originaire de France, raconte son expérience d’étudiante dans la capitale nationale et de vie en résidence.

Au sujet de l'autrice ou de l'auteur

Jeune diplômée du programme de baccalauréat en sciences commerciales spécialisé à l’École de gestion Telfer, Sonya Gankina a déjà amorcé sa carrière en tant que consultante et rédactrice en marketing numérique. Ses trois années d’expérience en agence cumulées pendant ses études l’ont aidée à fonder sa propre entreprise, où elle travaille avec de petites boîtes de la région comme de vastes sociétés au Canada et aux États-Unis. On peut la lire dans plusieurs publications de renom, et dans un blogue sur les arts et la culture à Ottawa. <br><br>Sonya Gankina is a recent graduate from the Honours Bachelor of Commerce program at the Telfer School of Management and has already begun her career as a consultant and writer in digital marketing. Armed with three years of agency experience earned while completing her studies, she has established her own business working with local businesses and large enterprises in Canada and the United States. She’s been featured in numerous respectable publications and also writes for an arts and culture blog in Ottawa.

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