Normes non normalisées : un examen des incohérences dans les pratiques durables mondiales
Dans une société de plus en plus confrontée aux enjeux environnementaux, la durabilité est devenue une valeur fondamentale pour nombre d’organisations et de personnes. L’une des solutions consiste à instaurer des normes de durabilité à l’intention des organisations.
Toutefois, à ce jour, ces normes sont loin d’être normalisées. En vue de se pencher sur ce manque de cohérence et d’explorer les solutions possibles, le professeur José Carlos Marques a reçu une subvention de développement Savoir du Conseil de recherches en sciences humaines pour son projet intitulé « Examining the global sustainability standards organizational landscape: A whole network analysis ».
La multiplication des certifications
« On observe une multiplication des certifications et des étiquettes qui indiquent la prise de mesures contre certains problèmes sociaux et environnementaux, ce qui entraîne de la confusion et constitue parfois de l’écoblanchiment, explique le professeur Marques. Mes travaux visent à faire la lumière sur ce réseau de normes : son fonctionnement, sa structure et, ultimement, les façons de l’améliorer pour en accroître la transparence et les bienfaits. »
« Sur le plan personnel, je veux simplement être certain que les étiquettes sur la durabilité des produits dans mon panier d’épicerie reflètent réellement des pratiques durables », ajoute-t-il.
Étudier le système des normes de durabilité
La multiplication, la diversité et les interrelations des nombreuses normes de durabilité touchent presque toutes les chaînes d’approvisionnement et peuvent avoir des conséquences inattendues. Le professeur Marques croit qu’il est impossible d’étudier ce système sans le comprendre parfaitement, à l’échelle interorganisationnelle.
Il recueillera et analysera des données sur le réseau mondial d’organisations souvent appelé « organisations d’élaboration de normes volontaires » (OENV) . Son but est de comprendre comment les OENV sont formées et structurées, et comment elles grossissent leurs rangs et gagnent en influence au sein du système mondial de normalisation en durabilité.
Le projet de recherche pourrait nous permettre de comprendre les interactions des OENV avec les organisations et offrir des solutions aux enjeux de durabilité. Les données seront diffusées et serviront ainsi de base à de futures études.
Ces travaux pourraient aussi accroître l’efficience, l’efficacité et l’impact environnemental global des OENV, pour un avenir plus durable.