Les effets positifs et négatifs des marchés boursiers sur les femmes non-cadres dans les entreprises cotées en bourse
Les entreprises cotées en bourse peuvent mobiliser des sommes importantes pour assurer leur compétitivité à l’échelle mondiale. Toutefois, elles doivent tenter de trouver l’équilibre entre les objectifs de profit et les efforts en matière d’équité, de diversité, et d’inclusion (EDI), particulièrement ceux qui visent à augmenter la représentation des femmes dans des postes « de base », hors de la haute direction. Malgré les progrès dans ce domaine, la culture d’entreprise demeure largement dominée par les hommes. La pression élevée, les longues heures de travail, et la flexibilité limitée affectent de manière disproportionnée les femmes, surtout celles qui ont des responsabilités familiales et qui doivent s’occuper des enfants. Ces défis soulèvent des questions importantes au sujet du rôle des marchés financiers dans la définition des priorités des entreprises en matière de promotion de l’égalité des genres en milieu de travail.
Le professeur Rengong (Alex) Zhang a reçu une subvention de développement de la recherche, avec la professeure Tiemei (Sarah) Li à titre de cochercheuse, pour étudier l’impact du marché boursier sur les employées non cadres.
L’égalité des genres sous la pression du marché
Le professeur Zhang a été inspiré par une amie qui a dû quitter son emploi pendant la pandémie pour s’occuper de ses enfants. Cette situation l’a amené à réfléchir aux effets de la pression du marché sur la carrière des femmes. Avec son équipe, il utilise des données à grande échelle sur la main-d’œuvre aux États-Unis pour mener deux études pilotes. Le premier se penche sur le « côté négatif » du marché boursier. Le professeur Zhang cherche à savoir comment les demandes pressantes des investisseurs, comme les ventes à découvert, pourraient décourager les sociétés ouvertes d’offrir des avantages comme le congé de maternité et de soins des enfants et les modalités de travail flexibles. Le second projet explore le « côté positif » des sociétés cotées en bourse. Il veut déterminer si la surveillance accrue des investisseurs et du public peut inciter les entreprises à améliorer les pratiques et politiques inclusives en matière de genre, afin de projeter une image favorable et de démontrer leur proactivité. Ces études sont menées en vue d’une future demande de subvention au Conseil de recherches en sciences humaines.
Des recherches aux répercussions concrètes
Le professeur Zhang espère que les conclusions de ses recherches aideront le public, les entreprises et les responsables de politiques à mieux comprendre comment les marchés financiers ont non seulement une influence sur les profits, mais également sur les engagements des entreprises à créer des milieux de travail équitables et inclusifs. De manière plus générale, les connaissances générées par ces travaux devraient favoriser l’adoption de stratégies d’entreprise plus responsables et tournées vers l’avenir. Ces recherches sont particulièrement pertinentes, alors que les entreprises sont de plus en plus sous pression pour faire des efforts concrets en matière d’EDI, afin de transformer positivement les milieux de travail, ici et ailleurs dans le monde.