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Des chercheurs étudient la cybersanté et les applications télésoins à domicile chez les patients âgés

Une enquête pancanadienne unique en son genre lève le voile sur les comportements des aînés envers les technologies de la santé

Informations sur le projet

Titre du projet
IT Innovation and the Elderly: Technology Acceptance and Use in the Community
Chercheuse
Mirou Jaana, École Telfer
Subvention à l’appui de la recherche
Subventions Savoir du CRSH
Période
2017-2020

La professeure Mirou Jaana a entrepris une nouvelle étude qui permettra d’obtenir des données nationales sur l’utilisation des technologies de télémonitorage par les personnes âgées. Cette recherche est financée par le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH).

Les technologies de télémonitorage (appelé aussi télésoins à domicile) existent depuis des dizaines d’années, mais on en sait peu sur les facteurs qui favorisent leur acceptation et leur utilisation. Selon Mirou Jaana, ces connaissances permettraient aux fournisseurs de soins de santé et aux décideurs de rédiger des lignes directrices sur la façon la plus avantageuse pour les patients de recourir au télémonitorage.

Dans le cadre du premier volet de son étude, la chercheuse et ses collègues mènent une enquête pancanadienne auprès de personnes âgées en vue d’évaluer leurs attitudes et comportements envers la technologie. L’enquête étudiera différentes applications générales de cybersanté, en plus de technologies spécialisées pour l’utilisation à domicile telles que les montres intelligentes, qui ont fait l’objet d’une attention accrue au courant des dernières années.  Dans un second volet, la professeure Jaana et son équipe se pencheront sur les facteurs qui contribuent à l’acceptation et à l’utilisation de technologies de télémonitorage par les personnes âgées.

Si le look et le confort de ces technologies sont en constante évolution, leurs fonctions de base n’ont pas beaucoup changé, confie la professeure Jaana : « Ces technologies visent essentiellement à établir un lien entre un fournisseur de soins ou un responsable de dossier et un patient qui vit dans la communauté (p.Ex., chez lui ou dans une maison de retraite) et exige une attention et un suivi important. » Exemple : un patient qui souffre d’insuffisance cardiaque porte un appareil qui transmet de l’information sur les variations de son poids. En fonction de ces renseignements, l’infirmière pourra ajuster les médicaments du patient. Ce dépistage précoce de la détérioration de l’état du patient présente des avantages importants en empêchant les complications risquées et en évitant les visites inutiles dans les hôpitaux. Ceci est particulièrement important dans le cas des patients âgés.

Portant sur les facteurs d’acceptation de la technologie, la nouvelle étude de la professeure Jaana se fondera sur les résultats de ses recherches antérieures qui révélaient que le télémonitorage offrait de nombreux bienfaits aux patients âgés atteints d’une maladie chronique. En effet, le télémonitorage a des effets positifs importants sur les patients en ce qui a trait à leurs compétences de soins personnels et à leur gestion de maladies chroniques. « En mettant l’accent sur les facteurs d’acceptation, notre recherche révèlera les obstacles et les facilitateurs potentiels qui peuvent permettre une utilisation plus efficace du télémonitorage chez les patients âgés avec des problèmes instables », poursuit Mirou Jaana. Le télémonitorage soutient une intervention rapide en identifiant l’état de santé des patients, qu’ils ne remarqueraient pas par eux-mêmes, et ce avant que les complications ne nécessitent une visite à l’hôpital.

« Le domaine du télémonitorage prend de la maturité, mais il faut encore recueillir des données empiriques sur l’intégration de ces technologies dans le cadre des lignes directrices, souligne la professeure. En raison du vieillissement de la population, nous avons la responsabilité de comprendre les besoins des personnes âgées et de profiter des outils et des technologies qui les soutiennent, comme les applications de cybersanté. »