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Ontario Inclusive Innovation (i2) Action Strategy publie son rapport sur l’état des appuis donnés aux entrepreneuses de l’Ontario

Barbara Orser

Le 13 juin 2019, le Centre de leadership pour cadres de l’École de gestion Telfer a accueilli le colloque Ontario Inclusive Innovation (i2) Action Strategy (stratégie de l’Ontario en matière de mesures d’innovation inclusive – connue sous le sigle i2). Cette activité a servi à lancer un nouveau rapport intitulé Strengthening Ecosystem Supports for Women Entrepreneurs (renforcer les appuis de l’écosystème pour les entrepreneuses) et a fourni aux dirigeants et dirigeantes d’entreprises l’occasion de discuter de stratégies visant à impliquer davantage les entrepreneuses dans des organismes ontariens de soutien aux petites entreprises et à l’innovation.

Ce rapport sans précédent fait état de la situation quant aux appuis à la petite entreprise pour les entrepreneuses ontariennes et propose des recommandations pour mettre sur pied des écosystèmes entrepreneuriaux plus inclusifs. Mme Barbara Orser, Ph.D. et Mme Catherine Elliott, Ph.D., membres du personnel enseignant de Telfer, ont travaillé de concert avec Mme Wendy Cukier, Ph.D., directrice de la Ryerson Diversity Institute, pour mener à bien cette évaluation des intermédiaires ontariens, différenciée selon le sexe. 

Le colloque i2 a réuni toute une gamme d’influenceurs, y compris des dirigeants de petites entreprises, des organismes d’appuis à l’innovation, des réseaux d’affaires, des universitaires, des décideurs politiques et des champions de l’entrepreneuriat canadien. Les participants et participantes ont conversé avec des expertes en entreprise qui font appel à des pratiques exemplaires pour appuyer l’égalité, la diversité et l’inclusion. Des ateliers ont permis aux participants et aux participantes de monter un portefeuille comprenant des outils pour évaluer la diversité ainsi que des ressources d’appuis aux clients. 

On peut avoir accès au rapport et à la vidéo i2 en cliquant sur Telfer Women Entrepreneurs Knowledge Exchange. On peut regarder la diffusion continue en direct de deux panels du colloque sur Startup Canada, sur Facebook et sur Twitter

Barbara Orser

Mettre en œuvre l’innovation inclusive (i2)

Intitulé « Putting i2 into Action » (mettre en œuvre l’i2), le premier panel plénier s’est penché sur les nombreuses méthodes employées par les praticiens en matière d’innovation inclusive pour obtenir l’implication d’une diversité d’entrepreneurs et créer un impact majeur. Sous la présidence de Mme Wendy Cukier, Ph.D. (illustré à l'extrême gauche ci-dessous), les panélistes ont discuté des obstacles institutionnels nuisant aux appuis donnés aux entrepreneuses ainsi qu’aux défis que doivent relever les femmes quand vient le temps de faire croître leur société. Ruby Latif a décrit les défis sur le plan organisationnel comme « Travailler dans un silo alors que les organisations cherchent constamment à réinventer la roue ». 

Panelists de femmes

Les panélistes (de gauche à droite):

  • Karen Greve Young, PDG de Futurpreneur
  • Ruby Latif, fondatrice de Milieu Strategy and Consulting
  • Melissa Cook, directrice des programmes à PARO Centre pour l’entreprise des femmes
  • Sonya Shorey, vice-présidente de la stratégie, du marketing et des communications à Invest Ottawa et aux Cours Bayview 
  • Denise Christopherson, PDG du YWCA de Hamilton

Les agents de changement en innovation inclusive

Un deuxième panel était encore constitué d’agents de changement, des individus qui multiplient les interventions pour appuyer les femmes au sein de nombreux écosystèmes entrepreneuriaux. Sous la présidence de Lynda Partner (illustré à l'extrême gauche ci-dessous), vice-présidente du marketing chez Pythian, les panélistes ont présenté leur cheminement personnel pour changer les choses. Les participantes ont aussi discuté de la manière dont leurs organisations menaient des interventions pour appuyer les femmes en Ontario et autour du monde. Selon Victoria Lennox, présidente de Startup Canada, parmi les défis à affronter, on trouve l’absence d’appuis politiques, des obstacles culturels ainsi que de la difficulté à pouvoir élargir les activités internationales. 

panel de femmes

Les panélistes (de gauche à droite):

  • Stephanie Dei, coordonnatrice nationale – Canada, Programme WE EMPOWER à ONU femmes
  • Sandra Altner, PDG du Women’s Enterprise Centre of Manitoba et présidente du conseil des Women’s Enterprise Organizations of Canada (WEOC)
  • Petra Kassun-Mutch, PDG de LiisBeth et fondatrice de l’Entrepreneurial Feminist Forum
  • Anne Christensen, directrice, développement et partenariats au Bureau canadien de l’éducation internationale 
  • Victoria Lennox, fondatrice et présidente de Startup Canada

À la conclusion de ce panel, les participantes ont offert leurs conseils. Parmi ceux-ci, on trouvait l’utilisation de l’échec pour mener à la réussite et l’usage des leçons tirées de l’expérience lors de la tentative suivante. Stephanie Dei, coordonnatrice nationale – Canada, Programme WE EMPOWER à ONU femmes, a recommandé qu’on ne devrait pas craindre de rêver et de visualiser son univers idéal. Lynda Partner de Pythian a ensuite résumé la conversation en déclarant que la collaboration, la communication, la formation, la persévérance et la passion constituent des valeurs-clés qui mènent une entrepreneuse au succès et qui génèrent le changement au sein d’organismes qui cherchent à les appuyer.


Selon Barbara Orser, la « vision de l’Ontario Inclusive Innovation Action Strategy a pour but de faire de l’Ontario l’écosystème de plus novateur et inclusif au monde. C’est réalisable. » Le rapport fait état de lacunes entre les pratiques des intermédiaires des petites entreprises et les besoins des entrepreneuses ontariennes. Parmi les recommandations, on trouve l’ajout de critères d’évaluation en matière d’équité et d’inclusion dans toute demande de proposition financière issue d’une agence gouvernementale ; l’élargissement du mandat des centres d’innovation pour comprendre l’innovation des méthodes, de l’organisation, du marketing et des produits ; la promotion de la collaboration entre les organismes de soutien en général et ceux venant particulièrement en aide aux femmes ; enfin, la reconnaissance du fait que pour avoir de l’inclusion, il faut du changement dans la société, dans l’organisation, dans les programmes et dans l’individu. Ce rapport a déjà généré des discussions en ligne à Ottawa ainsi qu’ailleurs en Ontario.