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Renforcer la confiance de la société dans la science

Étudiants écoutent un enseignante de la science

Depuis mars 2020, la communauté scientifique contribue à guider les décisions de santé publique des gouvernements pour limiter la transmission et les ravages de la COVID-19. Les spécialistes se butent toutefois à une flambée mondiale de la désinformation depuis le début de la pandémie, un mouvement qui attise la méfiance envers la science. Ce n’est là qu’un exemple parmi tant d’autres de l’écart qui se creuse entre science et société.

Sandra Schillo, professeure à l’École de gestion Telfer, a reçu une subvention de développement de partenariat du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada pour son projet intitulé Beyond endless frontiers: Rethinking the social contract for science and innovation (« Au-delà de l’ultime frontière : repenser le contrat social des sciences et de l’innovation »). En collaboration avec l’Institut sur la gouvernance et d’autres partenaires en milieu universitaire, elle réévaluera le contrat social d’après-guerre en matière scientifique au Canada et proposera un nouveau cadre stratégique pour la science et l’innovation.

Un contrat social mis à rude épreuve

Depuis la Deuxième Guerre mondiale, ce contrat social implicite confiait à la communauté scientifique le soin de générer de nouvelles connaissances à l’aide de deniers publics. La société tirait de grands avantages des connaissances ainsi produites. Grâce à la recherche en santé, par exemple, les Canadiennes et Canadiens vivent aujourd’hui plus longtemps qu’il y a 75 ans. 

Cela dit, la société exige désormais plus de transparence et s’attend à pouvoir participer aux démarches scientifiques. Ce contrat social se trouve plus fragilisé que jamais avec, d’une part, des appels à l’inclusion et à la diversité en science, et de l’autre, les efforts du Canada pour se réconcilier véritablement avec les communautés autochtones.

La science et le génie demeurent des instruments incontournables pour s’attaquer aux problèmes et saisir de nouvelles occasions. Par contre, dans l’actuel contexte de « post-vérité » et de « post-confiance » au Canada, il est impératif de revoir les façons d’administrer la science et l’innovation, le financement et la réalisation de la recherche, de même que l’utilisation des nouvelles connaissances et des découvertes qui en découlent.

Trouver des solutions

S’appuyant sur une approche multidisciplinaire et multisectorielle, la professeure Schillo et son équipe s’intéresseront aux lacunes de ce contrat d’après-guerre et relèveront des solutions adaptées à notre société de science, de technologie et d’innovation.

Leur projet s’articulera autour de six axes :

  • La recherche par mission
  • L’innovation inclusive
  • Les modes de connaissance, notamment interdisciplinaires et autochtones
  • La communication de la science, son rayonnement et la participation citoyenne
  • Les compétences et les connaissances
  • La confiance, l’intégrité et l’éthique scientifique

« C’est une excellente occasion de travailler avec des leaders de la recherche et des responsables politiques d’ici et d’ailleurs pour dégager des pistes de solution, soutient Sandra Schillo. Je remercie l’Institut sur la gouvernance d’avoir réuni cette formidable équipe. »

Une nouvelle relation entre science et société

Un nouveau rapport science-société assurera la plus grande compatibilité possible entre les nouvelles connaissances issues de la recherche et la capacité citoyenne à les mobiliser pour le bien de la société à long terme.

« La science se doit d’innover pour la société, mais elle doit aussi le faire avec elle, fait valoir Jeff Kinder, de l’Institut sur la gouvernance. Nous avons hâte de travailler aux côtés de la professeure Schillo et des autres partenaires à mettre au point les éléments d’une nouvelle politique en matière scientifique, y compris de nouvelles formules de cogouvernance. »

Le projet mettra notamment en évidence la nécessité d’aller au-delà de la publication dans des revues scientifiques. Il s’intéressera aux liens entre les responsables politiques, les décisionnaires, les gestionnaires, les leaders de l’industrie, le public et les systèmes de savoir pour créer conjointement des connaissances pratiques dont toute une gamme d’acteurs bénéficiera.

Plus inclusive, cette approche sous-tendra une relation forte, fondée sur la confiance, qui saura répondre aux futurs besoins du Canada. « Je suis impatiente d’y travailler avec des gens de partout au pays », de conclure la professeure Schillo.


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La recherche de Sandra Schillo porte sur l'amélioration des méthodologies de mesure concernant l'innovation et l'entrepreneuriat ainsi que leurs retombées. Elle possède une expérience professionnelle et de recherche en matière de science et technologie, d'entrepreneuriat et de gestion de recherches et l'innovation. Au cours de sa carrière professionnelle, elle a travaillé pour Industrie Canada ainsi que pour de nombreuses agences et plusieurs ministères fédéraux à vocation scientifique.

 

Au sujet de l'autrice ou de l'auteur

Rania Nasrallah a rejoint le bureau de recherche Telfer en 2019. Elle a obtenu son doctorat en médecine à l'Université d'Ottawa et apporte à ce rôle plus de deux décennies d'expérience en recherche. Rania participe à tous les aspects du mandat du Bureau de la recherche et est responsable de fournir un large éventail de services aux membres du corps professoral et aux étudiants de recherche de deuxième et troisième cycle. Elle gère les subventions internes et les bourses d'études, et participe à la stratégie de communication de la recherche. Elle fournit également un soutien aux chercheurs avant l'attribution des subventions afin de maximiser le succès du financement au niveau national et international. En outre, elle travaille en étroite collaboration avec le Vice-doyen à la recherche pour élaborer et mettre en œuvre des stratégies visant à améliorer le financement et la vélocité de la recherche à Telfer, conformément à notre vision pour créer un meilleur Canada et un meilleur monde pour tous.<br/><br/>Rania Nasrallah joined the Telfer Research Office in 2019. She completed her PhD in Medicine at the University of Ottawa and brings over two decades of research experience to this role. Rania is involved in all aspects of the mandate of the Research Office and is responsible for providing a wide range of services to faculty members and research based graduate students. She manages internal grants, student awards, and participates in the research communication strategy. She also provides pre-award support to researchers to optimize funding success nationally and internationally. In addition she works closely with the Vice Dean Research to develop and implement strategies to enhance research funding and intensity at Telfer following our vision to create a better Canada and a better world for all.

Profile Photo of Rania Nasrallah