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Technologies de l’information, TDAH et inclusion : vers de meilleures pratiques pour le personnel et les gestionnaires

Un homme saute d'un vieil ordinateur à une version plus récente

Comment les technologies de l’information (TI) peuvent-elles être utilisées afin d’améliorer l’inclusion des membres du personnel et des gestionnaires ayant un trouble du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) dans le milieu de travail? C’est à cette question que la professeure Muriel Mignerat et ses collègues s’efforceront de répondre grâce à la subvention de développement Savoir du Conseil de recherches en sciences humaines qu’ils ont récemment obtenue.

Lorsque nous avons demandé à la professeure Mignerat pourquoi ce projet était important, elle a répondu : « Entre 25 % (Université d’Ottawa) et 55 % (Université de Sherbrooke) des étudiants en situation de handicap officiellement inscrits à leurs centres de soutien respectifs ont un diagnostic de TDAH et, par conséquent, ont obtenu des accommodements durant leur scolarité. Ces jeunes professionnels sont de plus en plus nombreux sur le marché du travail (l’augmentation annuelle des diplômés avec TDAH entrant sur le marché du travail serait de l’ordre de 10 %!), et les chiffres sont probablement sous-évalués, du fait de la stigmatisation, des préjugés et des stéréotypes associés aux diagnostics. Les personnes non neurotypiques sont souvent, a priori, vues comme des employés qui travailleront mieux seuls, dans des emplois subordonnés ou hautement techniques ou spécialisés. Or, des accommodements (processus, technologies) peuvent être envisagés afin de contribuer à briser le cercle vicieux de l’exclusion et du préjugé, et ce, dans un contexte de quasi plein emploi où tout employeur a intérêt à conserver ses talents. »

Une collaboration avec les programmes coop et le Service d’appui au succès scolaire (SASS) de l’Université d’Ottawa

La professeure Mignerat amorcera son étude en entreprenant une série d’entrevues auprès d’étudiantes et étudiants placés en stage coop, qui bénéficient habituellement du soutien de SASS durant leur parcours à l’Université. Cette étude qualitative, menée avec le soutien des services coop et SASS, permettra de mieux comprendre comment les TI, en considération de différents contextes de travail (en présentiel ou depuis la maison), peuvent aider ou nuire à la performance des membres du personnel ayant un TDAH.

Sur le plan de la gestion, les résultats de cette recherche permettront de mieux comprendre comment les organisations peuvent agir pour que les TI jouent un rôle positif auprès des membres du personnel avec TDAH, favorisant ainsi leur inclusion dans les organisations et la société. La professeure Mignerat fait remarquer à cet égard : « Quand je leur ai proposé de participer à cette étude, les services coop et SASS ont immédiatement accepté avec un enthousiasme auquel je ne m’attendais pas. Les employés que j’ai rencontrés pour préparer le projet me disaient qu’ils sont fréquemment contactés par les employeurs de nos jeunes diplômés, qui veulent savoir comment mieux les outiller, quelles technologies utiliser et comment… Et, à ce jour, ces employés de l’Université ne savent pas quoi répondre. »


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Muriel Mignerat (Ph.D.) est professeure en gestion à l’École de gestion Telfer. Elle se spécialise dans les technologies de l’information (TI), et plus particulièrement les pratiques de gestion de projets TI. Plus récemment, elle s’est intéressée à l’utilisation des TI par les personnes à besoins particuliers ou vivant avec un handicap cognitif. Elle a participé à la fondation de l’entreprise sociale Open, dont elle est une administratrice.