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Innovation, échec et tolérance au risque

Des personnes innovantes autour d’une table

Pour innover, il faut prendre des risques et fixer très haut son seuil de tolérance au risque. Les entreprises qui innovent font souvent preuve d’une grande capacité d’adaptation en situation de risque. Mais les efforts d’innovation peuvent aussi mener à des moyens d’atténuer les risques et, par ailleurs, influencer les politiques internes, comme les décisions financières, la valeur de l’entreprise et la croissance des actifs.

Imed Chkir, professeur à l’École de gestion Telfer, a reçu une subvention de recherche pour son projet intitulé Non-granted patents, tolerance to failure and innovation success (Brevets non accordés, tolérance à l’échecImed Chkir et succès attribuable à l’innovation), qui vise à analyser les conséquences des tentatives d’innovation infructueuses. Plus précisément, le chercheur tente de découvrir d’une part les conséquences des efforts d’innovation stériles sur la carrière des PDG et d’autre part les conséquences de ces mêmes efforts sur leur rémunération, dans un contexte international.

Mesurer les effets des tentatives d’innovation infructueuses

Jusqu’à présent, ses travaux ont mis en lumière le fait que la recherche s’est principalement intéressée, par le passé, aux facteurs qui favorisent ou freinent l’innovation. Les études réalisées portent soit sur les efforts d’innovation des entreprises, qu’on arrive à mesurer par la recherche et le développement, soit sur les résultats positifs des tentatives d’innovation, qu’on mesure en fonction du nombre de brevets accordés. Personne ne s’était encore penché – comme souhaite le faire Imed Chkir – sur les effets des efforts d’innovation stériles sur les mécanismes de gouvernance des entreprises et sur les possibilités de succès des futures tentatives d’innovation.

Le professeur sera le premier à utiliser les brevets non accordés pour étudier les tentatives d’innovation n’ayant pas abouti. Dans ce domaine, la quantité de données empiriques est relativement faible, et les données détaillées sur les brevets non accordés, insuffisantes. Les données tirées de ses recherches lui permettront, ainsi qu’à son équipe, de mesurer la réaction des entreprises aux échecs en matière d’innovation et d’élaborer un indice de tolérance au risque.

L’équipe de recherche utilisera la base de données optimisée par le Derwent World Patents Index de Clarivate Analytics Innovation. Les données serviront à créer des indicateurs de mesure des tentatives infructueuses d’innovation.

Première étude complète sur le sujet jamais réalisée dans le monde, elle enrichira la littérature sur l’innovation dans un contexte international.

Au sujet de l'autrice ou de l'auteur

Zoï Coucopoulos a occupé le poste de coordonnatrice des initiatives stratégiques, où elle soutenait la croissance de la qualité et de l'intensité de la recherche de l’École de gestion Telfer en aidant les chercheurs et les groupes de recherche à élaborer des programmes de recherche interdisciplinaires et des activités de sensibilisation. De plus, elle travaillait à faciliter le développement de groupes de recherche stratégiques et à aider les membres du corps professoral et les étudiantes et étudiants diplômés à contribuer au développement d'une culture solide basée sur la recherche.</br></br>Zoï Coucopoulos previously held the position of Coordinator of Strategic Initiatives, where she supported the growth of the Telfer School of Management’s research quality and intensity by assisting researchers and research groups in developing interdisciplinary research programs and outreach activities. She also facilitated the development of strategic research groups and helped faculty members and research-based graduate students contribute to the development of a strong research culture.