Amanda Richardson (B.Com. 2008) incarne l’esprit de générosité de Telfer
Amanda Richardson (B.Com. 2008) est directrice de l’image de marque, du marketing et des communications à l’École de gestion Telfer. En 15 années à Telfer, d’abord au Centre des carrières puis au sein de l’équipe du marketing, elle a transformé la vie de nombreuses personnes chanceuses en les outillant dans leurs études et en les encourageant avec toute sa compassion et sa force tranquille. Elle est également propriétaire d’une entreprise dans le domaine de la santé et du mieux-être, et une ardente promotrice du leadership des femmes. En reconnaissance de son dévouement inébranlable pour le bien-être des étudiantes et étudiants, Telfer a décerné le prix Esprit de générosité à Amanda Richardson.
L’ expérience étudiante à Telfer : « S’investir, ça change tout »
Amanda Richardson n’a fait que deux ans d’études à Telfer. Elle a d’abord étudié durant trois ans au programme d’administration des affaires et de marketing du Collège Algonquin. « À mon premier trimestre à Telfer, je ne participais pas à la vie étudiante, confie-t-elle. J’avais de la difficulté à m’adapter, car je m’impliquais beaucoup dans mon ancien collège. J’ai failli tout laisser tomber. Je me souviens d’avoir dit à ma mère, en larmes, que je n’y arriverais pas. Puis, j’ai fait la connaissance d’une personne qui m’a inspirée à m’investir, et tout a changé! »
Cette heureuse rencontre lui a donné le courage de faire le saut pour devenir assistante d’enseignement dans le cours ADM 2381 – Business Communication Skills. Elle a également adhéré à l’organisme de bienfaisance des étudiantes et étudiants en commerce et en administration (CASCO), et assuré la direction artistique de son gala annuel. Ces deux activités ont débouché sur son premier emploi sur le marché du travail, avant qu’elle ne revienne à Telfer, cette fois comme employée.
Mais pourquoi était-il si important pour elle de s’impliquer à l’École? « Je suis très sociable et je carbure à l’énergie des autres. C’est au sein d’une communauté que je me sens le mieux; les personnes qui partagent mes intérêts illuminent ma vie. Il m’a fallu des années pour m’en rendre compte. C’est ma participation à la vie étudiante qui m’a permis de tisser des liens avec l’École. J’y ai fait de belles rencontres, j’ai reçu un grand soutien. Je ne pouvais rêver mieux! Ce furent des années formidables. »
L’importance de redonner à la communauté étudiante
Amanda Richardson met un point d’honneur à redonner à la communauté étudiante par ses dons, mais aussi en lui consacrant du temps et de l’énergie. Toute sa famille se fait aussi un devoir de redonner pour améliorer la vie d’autrui. « Quand j’étais étudiante, j’ai pu profiter de tout ce dont j’avais besoin pour devenir celle que je suis aujourd’hui, reconnaît-elle. Mais tout le monde n’a pas cette chance; certaines personnes sont obligées de travailler pour payer leurs études et n’ont pas le loisir de participer à d’autres activités. »
Elle voue une gratitude infinie à son alma mater pour lui avoir donné l’occasion d’être assistante d’enseignement et de faire partie de CASCO, deux leviers forts de son épanouissement. Grâce à ses dons, elle permet à d’autres qui ont peu de moyens financiers de tirer le meilleur parti de leur expérience étudiante. Mais redonner, c’est aussi donner du temps et de l’énergie pour transmettre ses connaissances et son expérience dans le cadre d’un programme de mentorat. « Le mentorat peut changer la vie de quelqu’un, soutient-elle. J’aime me mettre au service des gens. C’est important pour moi de soutenir la communauté étudiante, le corps professoral et le personnel de l’école où je travaille. »
Même sans voir les répercussions directes de ses gestes, la directrice de l’image de marque, du marketing et des communications en tire une grande satisfaction. Elle reçoit souvent des messages de diplômées et diplômés qui la remercient de les avoir accompagnés dans leur cheminement professionnel. « J’ai bénéficié de mentorat, alors j’en fais à mon tour, et j’espère que la roue continuera de tourner après moi », dit-elle.
Une carrière de 15 ans et l’esprit de la #TelferNation chevillé au corps
En 2008, son B.Com. en poche, Amanda Richardson s’est fait engager dans une entreprise de services-conseils. Mais, au bout d’un an, la crise financière lui a fait perdre son emploi. Après un voyage d’un mois en Europe, elle a postulé un emploi au Centre des carrières de Telfer. Parmi les membres du comité de sélection siégeait le défunt professeur Peter Koppel, dont elle avait été assistante d’enseignement pour le cours ADM 2381 – Business Communication Skills. Au terme d’une entrevue avec ce dernier et Marc Albert (lauréat du prix Esprit de générosité l’an dernier), elle obtient le poste.
« Je me sentais bien dans cet environnement », se rappelle-t-elle. Elle a occupé quatre postes différents au Centre des carrières, travaillant tour à tour au service de la communauté étudiante, auprès des employeurs et à la tête de l’équipe. En octobre, elle célébrera ses 15 ans de travail à l’École. Durant cette période, elle a toujours été active, même en tant que simple employée, siégeant à divers comités, servant la communauté et tissant de nouvelles relations. « Je crois à l’École, à sa vision, à ses perspectives d’avenir, dit-elle. C’est pour tous ces gens qui forment sa communauté que j’y reste. »
Le leadership des femmes : « Il faut prendre ses responsabilités et poursuivre ses rêves »
Amanda Richardson est aussi une ardente défenseuse du leadership des femmes. Et elle ne fait pas les choses à moitié : elle est retournée sur les bancs de l’École pour suivre le cours Leadership sans limites : un programme pour femmes.
Elle s’est toujours inspirée de modèles féminins forts qui ont considérablement influencé son parcours professionnel. D’ailleurs, elle estime que les femmes doivent pouvoir se projeter à un poste de direction et se lancer résolument à la poursuite de leurs rêves, en marchant dans les traces de celles qui leur ont ouvert la voie. « Les femmes ont besoin qu’on leur offre des occasions, mais elles doivent aussi créer des occasions. Pour y arriver, elles doivent gagner en confiance, exercer leur leadership et viser toujours plus haut. »
Lorsqu’elle travaillait auprès de la population étudiante, du corps professoral, du personnel et des partenaires extérieurs, elle a constaté que les femmes se cantonnaient à des rôles de moindre importance, renonçaient à leurs rêves ou se croyaient incapables de gravir les échelons parce qu’on leur avait dit qu’elles n’étaient pas à la hauteur. « Je veux déboulonner ces mythes, parce que tout le monde a le pouvoir de réaliser ses ambitions », déclare-t-elle.
Si les femmes ont besoin de soutien, aussi de la part des hommes, elles ont toutefois la responsabilité de poursuivre leurs propres rêves. Au contact d’autres dirigeantes dans le cadre du programme Leadership sans limites de Telfer, Amanda Richardson a compris qu’elle avait un rôle à jouer pour encourager les femmes à foncer. Aujourd’hui, le changement est en marche, et les femmes sont plus nombreuses que jamais à assumer de hautes fonctions. Mais le plafond de verre résiste encore, et Amanda Richardson est déterminée à le faire voler en éclats, pour elle et pour toutes les femmes qui aspirent à monter dans la hiérarchie.
Un manque de confiance en soi
« Je l’ai constaté au Centre des carrières, note-t-elle. Les jeunes femmes se croient sous-qualifiées, et cette idée est profondément ancrée en elles. Il est tout aussi important de prendre son avenir en main que d’aider les autres à tracer le leur. En tant que femmes ou en tant que mères, nous développons le sens de l’empathie et de l’écoute, et nous devons exploiter ces compétences importantes pour atteindre nos objectifs. Pour l’avoir moi-même vécu, je sais que chacune d’entre nous porte en elle tout ce qu’il faut pour y parvenir. »
En effet, elle n’a pas toujours eu cette confiance en elle. C’est seulement il y a trois ans qu’elle a entrepris une réelle transformation. Après la naissance de son fils, elle a sombré dans une dépression post-partum. Alors qu’elle s’occupait du nouveau-né à la maison, elle a pris conscience de son besoin d’avoir une vie professionnelle stimulante en plus de son rôle de mère. Mais la culpabilité avait eu raison de son ambition et miné sa confiance en elle. Maintenant, elle veut faire comprendre aux femmes qu’il est normal de vouloir poursuivre une grande carrière tout en s’occupant de son enfant, si c’est ce qu’on souhaite. Et sinon, c’est tout aussi bien. Il faut être honnête envers soi et suivre sa petite voix intérieure. Amanda Richardson a mis cinq ans à écouter la sienne. Aujourd’hui, elle ne regrette pas d’avoir veillé à son propre bien-être en plus de celui de son fils, maintenant âgé de huit ans.
« J’ai découvert cette confiance enfouie dans mon for intérieur quand j’ai commencé à m’occuper de moi », témoigne-t-elle. Comme on nous le répète chaque fois qu’on prend l’avion, il faut mettre son propre masque à oxygène avant d’aider les autres. Amanda Richardson a appliqué la leçon dans sa vie professionnelle et familiale. « Prendre sa propre vie en main? Je n’y croyais pas avant d’investir dans mon développement personnel, ma santé mentale et mon mieux-être physique. Tout ce bien que je me suis fait rejaillit sur mes rôles de directrice, de mère et de conjointe. »
Toute une vie à apprendre un peu chaque jour
En plus de son emploi à temps plein, de ses activités à l’École et de sa vie de famille active, elle dirige sa propre entreprise de santé et mieux-être et se lève à 5 h pour faire un peu d’exercice ou de méditation. Elle ne se serait jamais crue capable de créer son entreprise, aveuglée par ses vieilles ornières. Elle se croyait vouée à travailler pour d’autres et à garder ses idées pour elle, jusqu’à ce qu’elle prenne son courage à deux mains pour se sortir de son carcan.
Avec le recul, elle prend conscience que tout ce qu’elle a acquis au cours de sa carrière lui sert à la tête de son entreprise : sa connaissance du service à la clientèle, son talent pour se faire valoir grâce à son expérience en marketing, ses aptitudes en communication et en gestion des médias sociaux, et sa capacité d’apprendre et de progresser. Elle s’est dotée de bonnes fondations durant ses études et continue d’apprendre, animée par le désir de « s’améliorer de 1 % chaque jour ».
« Je suis d’abord allée au collège parce que je ne me voyais pas à l’université, livre-t-elle. Mais quand j’y ai mis les pieds, je me suis inscrite à Telfer pour m’ouvrir plus de possibilités. Je suis sortie de ma zone de confort en acceptant un poste d’assistante d’enseignement pour le cours de présentation. Les étudiantes et étudiants détestent ce cours et ne mesurent sa valeur que bien plus tard. Sans cette expérience, je serais probablement incapable de parler devant des gens. »
Et ce n’est pas tout. Telfer étant une école bilingue, elle a dû perfectionner son français dans un contexte immersif et s’adresser dans sa langue seconde à une assistance de centaines de personnes. La confiance en soi se nourrit d’action.
Des conseils pour la communauté étudiante de Telfer
N’arrêtez jamais d’apprendre et efforcez-vous de toujours viser plus haut. Considérez les difficultés non pas comme des freins, mais des occasions d’apprendre. Un échec n’est rien d’autre qu’une première tentative dans un parcours d’apprentissage. Ce qui compte, c’est de persévérer. Acceptez que les choses ne se passent pas comme prévu et soyez à l’aise dans l’inconfort. Réfléchissez à ce qui pourrait être le pire scénario et le meilleur scénario.
L’ École de gestion Telfer exprime toute sa gratitude à Amanda Richardson pour son travail inspirant auprès de la population étudiante. Nul doute que la suite de sa carrière sera jalonnée de nouvelles réalisations!