Les MBAttitudes
Comment positiver face aux défis de première année
Tout a commencé par une aspiration : renouveler le dynamisme de ma carrière grâce à un MBA. Je me voyais déjà juxtaposer à mon nom ces trois lettres, qui, tel un sésame, me donneraient accès aux plus hautes destinées. Il a fallu que j'entame le programme pour comprendre que ce parcours serait riche en défis.
Certes, les horaires des cours s’harmonisaient parfaitement avec mon emploi du temps, mais la vraie difficulté n’était pas d’apprivoiser Kronos, mais de trouver la force herculéenne nécessaire pour transformer chaque obstacle en potentiel de croissance et chaque doute en réflexion constructive.
Dès le premier cours, la course contre la montre a commencé pour les 50 membres de ma promotion. C’était un marathon pédagogique jalonné de lectures, de travaux et de projets d’équipe. J’agitais les trois lettres, MBA, comme une baguette magique pour surmonter la fatigue et rester concentrée sur mes objectifs.
Certains cours étaient plus ardus que d’autres. Malgré la complexité, je me suis acharnée sur les concepts abstraits qui semblaient échapper à ma compréhension. Dans cette quête acharnée, j’ai fini par comprendre que le découragement est en fait une étape vers l’atteinte de mes objectifs. Ce parcours sisyphéen, je devais en faire une ascension inspirante qui me pousse à dépasser mes limites.
J’ai donc repensé à l’apprentissage transformationnel que je m’étais imaginé et j’ai décidé de changer de paradigme. Alors, pour renouveler ma perspective, j’ai adopté un nouveau crédo que j’ai appelé les M.B.Attitudes :
- Bénies soient les montagnes de travaux, car elles dévoilent la force de l’endurance et de la persévérance.
- Bénis soient les mystères des statistiques ou des finances, car ce sont des révélateurs de la puissance de l’acharnement intellectuel.
- Bénis soient les doutes, car ils enseignent des leçons bien plus profondes sur vous-mêmes et sur la vie.
- Béni soit le manque de motivation, car il dévoile des réserves de volonté insoupçonnées.
- Bénies soient les consignes incompréhensibles, car elles initient à l’art de l’interprétation et à la recherche de clarté dans le chaos.
- Bénie soit la lassitude, car elle fait apprécier non seulement la force de la volonté, mais aussi la valeur de la collaboration.
- Bénies soient les échéances serrées, car elles apprennent à maîtriser la gestion du temps sous pression.
- Bénies soient les classes surpeuplées, car on y apprend à donner de la voix dans le vacarme des opinions.
- Bénies soient les difficultés du MBA, car elles aident à tracer un chemin riche d’apprentissages inattendus et de découvertes personnelles exceptionnelles.
Ce qu’il faut retenir, c’est que les défis sont des terreaux fertiles à des réalisations futures. Ils nous façonnent en leaders résilients, réfléchis et véritablement éclairés.
Cet article fut rédigé par Loutchka Télémaque, étudiante de première année du programme de MBA de l’École de gestion Telfer. Titulaire d’un baccalauréat en traduction et d’une maîtrise en littérature comparée, elle apporte une perspective multidisciplinaire à son parcours. Elle souhaite intégrer ses compétences diversifiées pour élaborer des stratégies de gestion adaptées à un monde en constante évolution. Son objectif est de prendre des décisions éclairées qui tiennent compte des nouvelles réalités de l'industrie 4.0 tout en embrassant des modèles de gouvernance à échelle humaine.