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Négociation à haute fréquence: plateforme de négociation efficiente ou vitesse menaçante?

Graphiques de la bourse

À l’ère de l’intelligence artificielle, les organismes de placement importants, les fonds de couverture et certains investisseurs recourent également à de puissants algorithmes pour automatiser d’importants volumes d’ordres d’opération à très grande vitesse. Les négociateurs qui utilisent cette plateforme de négociation automatisée, appelée négociation à haute fréquence, peuvent exécuter des commandes dans le marché boursier en millisecondes, ou millièmes de seconde — alors qu’il faudrait en moyenne à un doigt humain 150 000 microsecondes pour cliquer sur la souris.

Toutefois, on sait très peu de choses sur la façon dont cette forme automatisée de négociation influe sur les marchés financiers et les entreprises. Alors que certains chercheurs pensent que les activités de négociation à haute fréquence rendent le marché plus efficient, d’autres nous mettent en garde contre les dangers qu’ils présentent. On croit que la négociation à haute fréquence augmente les pertes des investisseurs et déclenche d’importants krachs financiers. Mais ce n’est pas tout. Lorsqu’une opération financière s’exécute plusieurs fois en une fraction de seconde, la transparence et l’éthique sont menacées. Les chercheurs et les praticiens soupçonnent depuis longtemps que les spéculateurs très actifs agissent de façon opportuniste.

Puisque les négociateurs à haute fréquence achètent et revendent des actions plusieurs fois par jour, ils peuvent en augmenter artificiellement le cours et réaliser d’importants bénéfices à la revente. Toutefois, leur jeu ne profite pas aux autres joueurs, car au moment où les entreprises rachètent leurs propres actions dans le marché, les cours sont susceptibles d’être plus élevés. Par conséquent, ces entreprises verseront un dividende moindre à leurs actionnaires.

Pour mieux saisir l’incidence des opérations à haute fréquence, on a accordé une subvention de recherche de l’École de gestion Telfer (SMRG) au professeur agrégé Ali Akyol. Plus précisément, il examinera si les négociateurs à haute fréquence font croître artificiellement les cours et si les entreprises qui rachètent leurs actions risquent de payer un prix élevé.

Qui tirera parti de ces travaux ?

Professeur Aykol

« Lorsqu’une entreprise rachète ses actions dans le marché, une augmentation du cours signifie qu’elle doit payer plus cher. Si l’on constate que les spéculateurs très actifs coûtent de l’argent aux entreprises et à leurs actionnaires, les conclusions de ce projet pourront contribuer au débat sur la réglementation de la négociation à haute fréquence. Les entreprises sont tenues de suivre des règles strictes lorsqu’elles rachètent leurs actions et, de ce point de vue, l’étude montrera si et dans quelle mesure ces règles archaïques leur nuisent. »

-Ali Akyol

En savoir plus sur les travaux du professeur Akyol

Au sujet de l'autrice ou de l'auteur

Lidiane Cunha a été agente de la mobilisation des connaissances en matière de recherche à l'École de gestion Telfer de 2017 à 2022. Elle a notamment traduit des projets de recherche et des résultats complexes en un langage accessible, et a élaboré des histoires d'impact, des vidéos et des infographies. De plus, elle a fourni des conseils en matière de communication pour aider les administrateurs principaux, les membres du corps professoral et de la population étudiante aux études supérieures à rehausser le profil de la recherche à Telfer. Elle a élaboré une stratégie de communication pour le bureau de la recherche de Telfer, en plus de faire participer les diplômé.e.s et les partenaires communautaires à des initiatives visant à faire connaître la recherche de Telfer.<br><br>Lidiane Cunha was a Research Knowledge Mobilization Officer at Telfer from 2017 to 2022. She translated complex research projects and findings into plain language and developed impact stories, videos, and infographics. She also provided communications advice to help senior administrators, professors, and graduate students raise the research profile of the Telfer School of Management; developed a communications strategy for Telfer’s Research office; and engaged alumni and community partners in initiatives to raise awareness about Telfer’s research.