Pour donner le coup d'envoi à la Semaine mondiale de l'entrepreneuriat le lundi 16 novembre 2015, l'École de gestion Telfer et le Carrefour d'entrepreneuriat de l'Université d'Ottawa ont organisé le lancement d'un livre et une discussion en groupe sur les stratégies visant à faire croître les entreprises détenues par des femmes. Fondé sur plus de quatre décennies de recherche, l'ouvrage des professeuresBarbara Orser (Ph. D.) et Catherine Elliott (Ph. D.), intitulé Feminine Capital. Unlocking the Power of Women Entrepreneurs (Stanford University Press, 2015), offre de nouvelles idées sur les façons dont le genre peut influer sur la prise de décision entrepreneuriale.
Les panélistes, soit Teri Kirk (PDG, Portail du financement), Janet Longmore (PDG, Digital Opportunity Trust) et Kathleen Kemp (cofondatrice, CigBins), ont ensuite partagé leur vision de l’influence du genre sur l'adoption de technologies numériques, et comment ces technologies favorisent l'engagement mondial et la croissance des entreprises.
- Leçon 1 : Les entreprises à croissance rapide sont prêtes à apprendre et à croître avec les nouvelles technologies. Janet Longmore, PDG de Digital Opportunity Trust, a lancé son entreprise multinationale en même temps que SKYPE faisait son entrée sur le marché. Le lancement de nouvelles technologies et la mobilisation de la jeunesse pour la création et la présentation du contenu ont permis d'assurer la position de chef de file sur le marché de cette entreprise sociale établie à l'échelle mondiale, dont le siège social se situe à Ottawa, en ce qui a trait à la formation communautaire dans le monde entier.
- Leçon 2 : Les entreprises à croissance rapide tirent avantage de la puissance d'Internet. Teri Kirk, PDG du Portail du financement, a donné un aperçu de la façon dont son entreprise à but lucratif a lancé une technologie d'agrégation et une formation en ligne pour devenir la « principale source de financement pour les petites et moyennes entreprises ». Aujourd'hui, ce portail bilingue à guichet unique aide les entreprises canadiennes à accéder à plus de 7 000 sources de fonds publics.
- Leçon 3 : On ne peut sous-estimer la puissance d'un téléphone cellulaire. Kathleen Kemp, diplômée de l'École Telfer et cofondatrice de CigBins, a décrit comment la technologie, comme son téléphone cellulaire, a permis à cette entreprise axée sur l'environnement de s'implanter et d'évoluer rapidement par la mobilisation de plusieurs intervenants dans le processus de démarrage.
« Nous avons constaté que les effets du genre se manifestent de nombreuses façons, soit dans les décisions et les hypothèses entrepreneuriales et par les actions et les interactions », indique Barbara Orser. « Nous avons également appris que les femmes adoptent un éventail de perspectives en ce qui a trait à l'incidence du genre sur la façon dont un entrepreneur exerce ses activités. Pour certaines femmes, le genre n'a aucune incidence sur leur pratique commerciale. Pour d'autres, il s'agit uniquement d'une question de genre. Des femmes ont parlé de la manière dont elles utilisent l'expérience pour reconnaître de nouveaux marchés, créer des marques et stimuler les profits. »
« L'ouvrage présente également le concept de féminisme entrepreneurial. Nous avons discuté avec des femmes qui intègrent des valeurs féministes dans leurs activités entrepreneuriales. Elles se considèrent comme des agentes de changement qui habilitent les autres, tout particulièrement les filles et les femmes. De nombreuses personnes sont à la recherche de femmes propriétaires d'entreprise avec qui faire affaire. Elles accordent la priorité aux relations et perçoivent l'échange comme un moyen de collaborer plutôt que de se livrer à la concurrence. Ce faisant, les entrepreneures équilibrent les règles du jeu économiques, une entreprise à la fois », révèle Catherine Elliott. « Nous avons transformé la recherche en avis et conseils pratiques et en outils d'apprentissage en employant les mots des femmes que nous avons rencontrées au cours de l'étude. »
Fondé sur des recherches menées auprès de plus de 20 000 entrepreneurs, cet ouvrage fournit une nouvelle perspective sur l'intersection entre l'entrepreneuriat et le genre. Les auteures s'appuient sur leurs études examinées par les pairs pour regrouper les leçons tirées en vue de répondre à trois questions :
- Qu'est-ce que le capital féminin?
- De quelle façon le capital féminin transforme-t-il l'entrepreneuriat?
- De quelle façon l'entrepreneuriat éclaire-t-il le féminisme?
L'ouvrage devrait intéresser les chercheurs, les étudiants en entrepreneuriat, les personnes réalisant des études sur la gestion et le genre de même que les personnes ayant une influence sur les entrepreneurs, notamment les banquiers, les associations industrielles et sectorielles, ainsi que les décideurs. Pour obtenir plus de renseignements, y compris un exemple du contenu et des critiques du livre, veuillez consulter la page Web de l'ouvrage Feminine Capital (en anglais seulement).