Skip to main content

Déstigmatiser la maladie mentale des employés : l’avantage de former des dirigeants organisationnels

 

Groupe de professionels ensemble

Faites connaissance avec notre nouvelle professeure : Jennifer Dimoff est une nouvelle professeure adjointe à l’École de gestion Telfer de l’Université d’Ottawa. Titulaire d’un doctorat en psychologie industrielle et organisationnelle de l’Université Saint Mary’s, elle est la plus jeune lauréate du Prix de reconnaissance des scientifiques-praticiens (Scientist-Practitioner Recognition Award) de la Society for Industrial and Organizational Psychology (SIOP). Ses recherches reflètent son soutien ferme au modèle du scientifique-praticien. Nous l’avons rencontrée pour en savoir davantage sur ses champs d’intérêt concernant la recherche dans le domaine de la psychologie industrielle et organisationnelle.

Pourquoi avez-vous choisi d’étudier le comportement organisationnel et les ressources humaines ?

Par l’étude du comportement organisationnel et des ressources humaines, j’ai la possibilité d’aider les organismes à renforcer leurs équipes de direction, à perfectionner leur formation, à améliorer le soutien en matière de santé mentale et de sécurité des employés et à optimiser leur efficacité organisationnelle. Être psychologue industrielle et organisationnelle signifie que j’ai le privilège unique d’être une scientifique-praticienne, c’est-à-dire que je fais le pont entre la recherche et les entreprises. Je peux ainsi valser entre la fameuse « tour d’ivoire qu’est l’université » et « l’usine qu’est le lieu de travail ».

Vous avez publié un article dans le Journal of Occupational Health and Psychology. Comment a-t-il mis en lumière vos recherches actuelles ?

Mes recherches portent sur trois thèmes : le leadership, la formation et le perfectionnement ainsi que la santé et la sécurité au travail. Mon article est un excellent exemple de la synergie de ces domaines. L’étude a été réalisée en partenariat avec une grande organisation canadienne dans le but d’améliorer les connaissances, les attitudes, la confiance en soi et les compétences des gestionnaires en matière de santé mentale des employés. La formation de trois heures a non seulement permis d’atteindre ces objectifs, mais a également produit un retour sur investissement important. Jusqu’à un an après la mise en place de la formation de sensibilisation à la santé mentale, les demandes de prestation pour invalidité liées à la santé mentale ont diminué en moyenne de 19 jours par demande.

Comment vos recherches peuvent-elles avoir une incidence ou une influence sur le secteur public et le monde des affaires au Canada ?

La majorité de mes recherches repose sur des partenariats avec des entreprises. Je travaille en étroite collaboration avec des partenaires de l’industrie (organismes privés et secteur public, par exemple) pour élaborer, mettre en place et évaluer des solutions fondées sur des données probantes à de véritables problèmes en milieu de travail. Je suis impatiente de travailler avec des entreprises d’Ottawa et de tout le Canada pour répondre à leurs besoins en matière de leadership, de formation, d’efficacité organisationnelle ainsi que pour la santé mentale et la sécurité au travail de leurs employés. Il est évident que les gestionnaires font régulièrement face à des problèmes de santé mentale touchant leurs employés et qu’ils doivent être formés pour comprendre que les maladies mentales sont courantes, coûteuses et sujettes à la stigmatisation. En aidant les gestionnaires à comprendre et à aider les employés aux prises avec des problèmes de santé mentale, le programme de formation profitera à la fois aux gestionnaires et aux employés, avec un retour sur investissement important pour les entreprises canadiennes.

Apprenez-en davantage sur le programme de formation en sensibilisation à la santé mentale de la professeure Dimoff.