Le professeur François-Éric Racicot ne traite pas à la légère les erreurs de mesure commises dans les modèles de rendement financier. « C’est un sujet très important, compte tenu que les faiblesses au niveau de la mesure des données se traduisent par des conclusions biaisées », affirme M. Racicot, spécialiste de l’économétrie financière, c'est-à-dire l’application de mathématiques et de méthodes statistiques à l’information financière.
Le problème touche particulièrement les fonds de placement spéculatifs, constate M. Racicot. Ces portefeuilles, qui sont gérés vigoureusement pour réaliser de hauts rendements financiers, se caractérisent par des niveaux élevés d’emprunts et de leviers financiers. Par contre, des erreurs de mesure touchent aussi les modèles de rendements financiers utilisés dans de nombreux autres domaines financiers et économiques, tel le financement des sociétés.
M. Racicot n’est donc pas surpris de constater qu’à mesure que les moyens d’identifier et de suivre l’effet des erreurs de mesure sont perfectionnés, les résultats présentent un grand intérêt pour les dirigeants des banques et des portefeuilles ainsi que pour les gestionnaires de risques financiers et économiques.
« Cette recherche améliore le calcul de deux variables, dont la première appuie la sélection des actifs et la deuxième indique le risque de fluctuation », explique M. Racicot, qui enseigne la finance depuis plus de dix ans. « Les méthodes que je propose contribuent un bénéfice pratique, permettant aux gestionnaires des portefeuilles de faire une meilleure sélection d’actifs. »
Auteur de nombreux livres sur la finance quantitative et l’économétrie financière pour les cycles supérieurs, M. Racicot est également membre du comité de rédaction de plusieurs publications scientifiques très respectées. Il est membre du Centre de recherche en comptabilité et gouvernance CGA-Canada, à l’École Telfer, et associé en recherche à la Chaire d’information financière et organisationnelle de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
M. Racicot a récemment validé la pertinence de ses méthodes à l’égard des erreurs de comptabilité. « Scientifiquement, les résultats étaient même meilleurs que ceux relatifs aux fonds spéculatifs ».