Skip to main content

Améliorer la rédaction des réglementations pour aider les actionnaires et les investisseurs

 

membres du conseil d'administration

Faites connaissance avec notre nouveau professeur : Ali Akyol est professeur agrégé à l’École de gestion Telfer de l’Université d’Ottawa. Il est titulaire d’un doctorat en finances de l’Université de l’Alabama. Nous l’avons rencontré pour en savoir davantage sur ses champs d’intérêt concernant la recherche qui porte sur les effets du conseil d’administration et de l’inconduite financière sur la valeur actionnariale.

Pourquoi avez-vous choisi d’étudier en finances ?

J’ai grandi dans une famille d’investisseurs. En grandissant, j’entendais tous ces termes associés à l’investissement dans les marchés financiers et j’étais curieux d’en apprendre davantage à leur sujet. Pour mieux comprendre, je me suis renseigné sur les marchés financiers, les actions, les entreprises, etc. J’ai donc tout naturellement décidé d’étudier la finance dans le cadre de mon diplôme de premier cycle afin de mieux saisir ce que sont les marchés financiers.

Vos recherches sur les effets du conseil d’administration et de l’inconduite financière sur la valeur actionnariale sont-elles liées à des champs d’intérêt personnels ?

Les deux dernières années de mes études de premier cycle ont été marquées par les scandales de gouvernance du début des années 2000 et ont été précédées par l’éclatement de la bulle technologique (la bulle Internet), au cours duquel de grandes entreprises internationales ont fait faillite, en partie en raison de la manière dont leur directeur général et leurs gestionnaires les avaient gérées. Leurs échecs de gestion ont coûté des milliards de dollars à leurs actionnaires. Pour en savoir plus, j’ai choisi de me concentrer sur la gouvernance d’entreprise dans mon doctorat. Aujourd’hui, mes recherches portent également sur le rôle du conseil d’administration et des directeurs généraux ainsi que sur la manière dont leurs décisions influent sur la valeur actionnariale.

Vous avez récemment publié un article dans le Journal of Financial Economics, un journal très réputé dans le domaine de la finance. Pouvez-vous nous communiquer les points saillants de cette étude ?

Dans mon récent article intitulé « Director Skill Sets » (les compétences d’un gestionnaire), mes coauteurs et moi-même avons examiné les compétences des gestionnaires pour comprendre comment la composition du conseil (par exemple leurs compétences) influe sur la valeur de l’entreprise. Environ 37 % des conseils de notre échantillon avaient au moins un administrateur ayant une expérience académique. Parmi les conseils étudiés, 74 % comptaient au moins un administrateur ayant de l’expérience en leadership. Notre étude suggère que la diversité des compétences autour d’une table de conseil peut diminuer la valeur de l’entreprise. Plus précisément, un manque de communication et de coordination entre les administrateurs des conseils d’administration aux compétences diverses peut contribuer à réduire la valeur de l’entreprise. Ces résultats mettent en lumière les conséquences indésirables de la diversité des compétences dans les groupes. Nos résultats contestent les études récentes en finance qui préconisent une plus grande diversité de compétences et qui pourraient avoir des conséquences majeures sur la formation d’un conseil d’administration.

Comment vos recherches peuvent-elles influencer le monde des affaires au Canada ?

Je me concentre sur la gouvernance d’entreprise et son incidence sur la valeur actionnariale. Les résultats de mes recherches peuvent éclairer les organismes de réglementation et appuyer leurs efforts pour améliorer la rédaction des réglementations au profit des actionnaires. Dans l’ensemble, ces résultats pourraient également aider les organismes de réglementation à prendre des décisions efficaces qui protégeront mieux les investisseurs individuels.