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La professeure Ivy Lynn Bourgeault de l’École de gestion Telfer, titulaire de la chaire de recherche des IRSC sur le genre, le travail et les ressources humaines en santé, vient de recevoir le Prix d’Excellence en recherche 2016-2017 de l’APUO.
Des résultats pertinents pour les politiques
Les travaux de recherche de Mme Bourgeault permettent de mieux comprendre la sociologie des professions de la santé. Ses études examinent notamment l'impact du genre sur la qualité du travail et sur les sortes de tâches assignées aux différents professionnels de la santé. Elle explore également la nécessité de moderniser les champs d’exercice des professionnels de la santé pour favoriser de nouveaux modèles de soins.
Elle étudie la mobilité du personnel de soins de santé et la question connexe de la planification régionale en matière de personnel de santé. Ses travaux fournissent des renseignements précieux sur la migration des différentes professions de la santé à destination/en provenance de divers pays, y compris le Canada.
Mme Bourgeault est également reconnue pour ses recherches sur les services de santé pour les femmes. Elle a mené des recherches sur la santé des femmes dans les régions éloignées, les différences régionales entre les systèmes de soins de maternité, et le rôle important des sages-femmes dans la prestation des soins de maternité primaires.
La professeure Bourgeault est une sommité internationale dans ces domaines – en particulier les ressources humaines en santé – dont elle est se fait aussi la championne. Ses études novatrices ont placé le Canada à l'avant-garde de ce domaine relativement nouveau qui s'est rapidement développé du fait des défis majeurs en matière de personnel de santé.
À la tête de réseaux de recherche nationaux
Mme Bourgeault s’est distinguée au niveau de l’interface recherche-politique-pratique. Elle a été consultante auprès de divers ministères provinciaux de la santé, Santé Canada, l'Organisation panaméricaine de la santé et l'Organisation mondiale de la santé. Elle a fait preuve d'un leadership remarquable dans des communautés de pratique influentes telles que le Réseau ontarien de recherche sur les ressources humaines en santé et le Réseau canadien sur les ressources humaines en santé.
Par ailleurs, Mme Bourgeault est très appréciée à titre de mentor et de professeur. Elle a supervisé plusieurs étudiants diplômés et postdoctoraux et encadré des collègues chercheurs en début de carrière. Elle a ainsi démontré son engagement envers la création d’une nouvelle génération de chefs de file dans la recherche sur les politiques et les systèmes de santé.
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Samia Chreim a été nommé Professeure Ian Telfer en Études des organisations de soins de santé. Ses recherches aident à mieux comprendre la dynamique du changement organisationnel, de l’intégration des organisations et de la collaboration entre professionnels. Elle a dit récemment que l’évolution future des organismes de santé demandera notamment des coalitions gagnantes de professionnels ayant des compétences et des ressources complémentaires.
En quoi les organisations de soins de santé sont-elles différentes des autres types d’organisation?
SC : Les pressions sont grandes, actuellement, pour que le système de soins de santé devienne plus performant. On demande fréquemment aux professionnels de ce secteur de s’adapter ou de modifier leur façon de travailler pour prodiguer de meilleurs soins aux patients. Mais les professionnels de la santé doivent atteindre différents objectifs professionnels; ils ont des rôles, des cultures et des intérêts différents. Les conflits sont inévitables.
Imaginez qu’une autorité sanitaire confie une procédure particulière à un groupe. Un autre groupe en était exclusivement responsable jusqu’à là. Quiconque perçoit une perte d’autonomie ou de pouvoir risque de résister énergiquement au changement.
D’autres changements deviennent problématiques simplement parce qu’ils dérangent les pratiques habituelles. Prenons l’exemple de la déclaration des incidents concernant la sécurité des patients. Un hôpital dont l’unité de soins primaires a mis en place un système efficace pour ce faire pourrait souhaiter que ce système soit adopté par une autre unité, l’équipe de santé mentale par exemple. Cela s’avérera parfois impossible du fait des différences de cultures et de pratiques professionnelles.
Que peuvent faire les gestionnaires pour faire en sorte que les changements nécessaires soient mis en œuvre?
SC : L’une de mes études portait sur la collaboration entre organisations de soins de santé dans un contexte de soins primaires. Ces recherches ont montré que, pour réussir à apporter des changements, les gestionnaires doivent créer une coalition gagnante de professionnels et d’employés ayant des compétences et des ressources complémentaires. Mais pour ce faire, il est nécessaire d’établir des « terrains d’entente », de créer un climat de confiance et de renforcer la crédibilité du processus de changement.
Il faut par conséquent une personne dont le travail est de gérer le processus de changement. Cette approche sera en bout de ligne plus efficace que si l’on demande à des praticiens des soins de santé déjà très occupés de se charger de la gestion du changement en plus de leurs tâches. S’il n’y a pas personne réellement responsable du processus, il y a de fortes chances que le changement perde de son importance dans l’esprit des gens et que l’enthousiasme tombe.
Quel style de gestion, quelle approche, faudrait-il encourager, compte tenu de la nécessité de rassembler les professionnels et le personnel autour d’un changement important?
SC : Les recherches montrent qu’il est bon d’avoir un petit nombre de personnes (des gestionnaires et des professionnels) ayant des compétences et des ressources complémentaires pour ce qui est de mener à bien des changements organisationnels majeurs . Mais cette approche est parfois source de confusion. Il peut y avoir des ambiguïtés sur les responsabilités des uns et des autres, d’où la duplication des efforts ou l’oubli de certaines tâches qui passent entre les mailles du filet. J’ai aussi étudié des organisations où des conflits insolubles ont surgi entre les membres d’un groupe de gestion et par conséquent leurs équipes ont beaucoup été affectées.
Les risques associés à ces scénarios font l’objet d’un vif débat sur la manière dont le leadership devrait être organisé, en particulier sur la nécessité ou non de partager ou distribuer le leadership, et sur la façon de le faire. Le leadership partagé s’applique à différents niveaux, par exemple au sein d’équipes, d’organisations et de collaborations interorganisationnelles. Les processus de gestion du changement, comme le besoin d’intégration entre les équipes de soins de santé, nécessitent parfois un leadership partagé. D’un autre côté, comme je l’ai mentionné, le leadership partagé n’est pas forcément une panacée. Il n’y a pas de formule magique pour savoir quand et comment le leadership peut être partagé et quel type de leadership collectif convient dans un contexte donné de changement organisationnel. Ce sont des problèmes complexes observés au sein des organismes de santé qui restent encore à résoudre.
Caitlin Champion a obtenu la Bourse d’études supérieures du Canada Frederick Banting et Charles Best
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Candidate de maîtrise ès en systèmes santé Caitlin Champion s’est vu octroyée la bourse d'études supérieures du Canada Frederick Banting et Charles Best des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). Sa recherche de thèse appliquera l’analyse des systèmes afin de comprendre les interrelations ayant une incidence sur l’accès au dépistage du cancer colorectal aux Territoires du Nord-Ouest. L'étude a pour objet principal de poser les fondements des travaux à venir sur la modélisation en matière de systèmes de santé capable d’orienter des initiatives de dépistage du cancer colorectal aux fins d’améliorer l’accès aux soins.
Caitlin Champion a obtenu son baccalauréat ès sciences avec spécialisation en sciences environnementales de l’Université Acadia et son M.D. de l’Université de Toronto en 2012. Actuellement médecine-résidente en chirurgie générale de l’Université d’Ottawa, elle poursuit ses études aux niveaux supérieurs dans le cadre du programme chirurgien-scientifique (chirugie générale) et le programme d’enquêteur clinique de l’Université d’Ottawa.
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