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- Catégorie : Diplômés aux commandes
Anie Rouleau (B.Com. 1992) est la fondatrice et PDG de l’entreprise durable à propriété féminine certifiée BCorp The Unscented Company. Cette année, Telfer souligne le leadership et le parcours fructueux de Mme Rouleau en tant qu’entrepreneure durable en lui remettant la médaille R. Trudeau.
Attribuée pour la première fois en 1989, la médaille R. Trudeau est la plus prestigieuse distinction de ce genre accordée par l’École de gestion Telfer. Elle été instaurée en l’honneur du révérend père Roland Trudeau, directeur du Département de commerce de l’Université d’Ottawa de 1950 à 1965, pour récompenser le leadership et le sens de l’initiative des diplômées et diplômés d’exception, ainsi que leurs contributions au monde des affaires, à la collectivité et à leur alma mater. Voilà qui résume bien notre relation de longue date avec Anie Rouleau.
Mme Rouleau est un exemple exceptionnel et inspirant pour les membres de la communauté étudiante et diplômée du baccalauréat en sciences commerciales. Son parcours illustre parfaitement ce qu’une leader forte et une dirigeante canadienne extraordinaire peut accomplir à la tête d’une entreprise durable à propriété féminine.
Influencée par des valeurs familiales
L’entrepreneuriat occupe une place importante dans la vie d’Anie Rouleau depuis son plus jeune âge. « Un jour tu auras ta propre entreprise », disait son père à la fillette de huit ans, assise à la table pour le repas.
Le fait d’être élevée dans une famille d’entrepreneurs lui a appris très tôt qu’elle devait avoir confiance en elle : « À l’époque, les femmes ne jouissaient pas du même accès aux ressources que les hommes, et mon père en était conscient. Il a fait en sorte de forger mon caractère pour que je puisse faire face à cette situation. »
En 1992, elle obtient son baccalauréat en sciences commerciales de l’École de gestion Telfer et se joint à l’entreprise familiale, Hydrocom International. Elle occupe ensuite des postes prestigieux au sein de l’entreprise Maclean Power Systems et de la Société de Gestion du Commensal jusqu’en 2011.
À l’âge de 42 ans, Anie Rouleau fonde Baleco/The Unscented Company, s’engageant ainsi sur les traces de ses parents. La décision de faire le saut est le fruit de plusieurs décennies à fréquenter le monde des affaires : « L’entrepreneuriat a toujours occupé mon esprit en grandissant et durant mes années d’études. C’est à Telfer que j’ai suivi mes premiers cours sur l’entrepreneuriat, et que j’ai participé à des compétitions comme les Jeux du Commerce. »
Ses valeurs familiales ont aussi servi de base à son parcours : « Ma mère et mon père étaient des entrepreneurs, et j’ai vu de mes propres yeux qu’il était possible de réussir et de faire vivre sa famille. Pour ma part, en tant que femme et mère de jeunes enfants, je me suis rendu compte que ma vie pouvait être plus équilibrée comme entrepreneure. »
Prendre le risque de l’entrepreneuriat durable
Selon Anie Rouleau, l’entrepreneuriat s’inscrit dans un processus cumulatif : il arrive un moment où quelque chose vous pousse à vous lancer. Une personne qui choisit cette voie doit être à l’aise avec l’échec et capable de l’accepter. Elle nous invite à accepter les refus et à ne pas nous offusquer de nous faire dire « non ». À son avis, c’est peut-être la capacité à prendre des risques, notamment financiers, qui compte le plus.
On peut dire sans se tromper que le risque a été payant pour elle! En 2021, The Unscented Company a été classée parmi les entreprises les plus florissantes du Canada par The Globe and Mail, affichant une progression de 526 % de ses recettes en trois ans, lesquelles se situaient entre 5 et 10 millions de dollars en 2020. En 2019, après son passage à l’émission de CBC Dragon’s Den, Canadian Tire a annoncé l’introduction des produits durables de l’entreprise The Unscented Company dans ses 500 établissements répartis dans tout le pays. « J’ai misé sur le bon cheval il y a dix ans », de commenter Anie Rouleau.
L’importance de l’éducation, de l’instruction et des valeurs
La contribution d’Anie Rouleau au monde des affaires et sa réussite professionnelle ne sont pas le fruit du hasard. Selon elle, les connaissances qu’elle a acquises pendant son baccalauréat en sciences commerciales à l’École de gestion Telfer l’ont aidée à mettre sur pied une entreprise fructueuse. Elle affirme avec certitude : « Il n’y a aucun doute dans mon esprit. J’aime l’École Telfer; j’aime que le personnel enseignant et de direction soit accessible. Encore aujourd’hui, je suis en contact avec le doyen, et j’ai un fort sentiment d’appartenance. Pour moi, du côté francophone, c’était comme fréquenter une plus petite université. Aujourd’hui, en tant qu’entrepreneure, je suis très reconnaissante d’avoir étudié dans un programme comme celui-là, qui offrait des cours en marketing et aussi en ressources humaines. Je suis chanceuse d’avoir mis en pratique ce que j’ai étudié, et ma formation a certainement contribué à me préparer à ma carrière. »
C’est cet engagement indéfectible envers la durabilité qui distingue Anie Rouleau et son entreprise. Convaincue que tout le monde au sein de l’entreprise a un rôle à jouer en matière d’entrepreneuriat durable, Mme Rouleau a obtenu la certification BCorp. Très convoitée, cette désignation met en relief l’impact social et environnemental de l’entreprise, et vient raffermir ses valeurs fondamentales.
Défis et occasions
Dans un contexte économique incertain, les gens d’affaires ont l’occasion de montrer leur engagement indéfectible envers les valeurs qui les animent par le biais de l’entrepreneuriat durable. Avec l’inflation et la hausse des prix, il est tentant d’opter pour la voie de la facilité. Ce n’est pas le cas d’Anie Rouleau : « Lorsque le marché se transforme, il ne faut pas tout arrêter; il faut rééquilibrer les choses. C’est dans notre nature; notre entreprise est impliquée dans la collectivité. Les valeurs sont mises à l’épreuve lorsque les temps sont durs, mais y renoncer n’est pas envisageable. Il faut simplement faire ce qui est juste. Se soutenir mutuellement sur le marché, et faire ce qu’il faut pour s’en sortir ensemble. »
Well-Deserved Recognition
« Si je réussis à influencer une personne au quotidien, alors c’est mission accomplie », de déclarer avec passion la récipiendaire de la médaille R. Trudeau en réfléchissant à la récompense qui lui est attribuée. Elle espère que son leadership et son esprit d’entreprise en inspireront d’autres, particulièrement des femmes, à franchir le pas.
« J’ai réussi et c’est un peu comme la soirée des Oscars, je n’arrive pas à y croire », dit-elle en souriant.
Apprenez-en davantage sur Anie Rouleau et son engagement indéfectible envers la conception écologique dans notre vidéo intitulée L’impact d’Unscented Co : Anie Rouleau et son empire écoresponsable.
- Catégorie : Actualités
Ce 8 mars, nous célèbrerons la Journée internationale de la femme. Cette année, du 28 février au 11 mars (et au-delà), Invest Ottawa et ses partenaires organisent la troisième Semaine internationale de la femme (IWW) avec un objectif commun : inspirer, équiper et autonomiser les femmes sur le plan professionnel. Il nous faudra tous travailler ensemble pour accélérer le changement. C'est pourquoi l'Université d'Ottawa s’associe à Invest Ottawa pour vous proposer neuf journées bien remplies d'événements virtuels. Visitez le site web de Invest Ottawa pour plus d'informations et pour vous inscrire aux autres événements dans la communauté.
Activités et événements à uOttawa
Faire une percée : Pourquoi est-ce important? >
Mardi le 8 mars de 12 h 00 à 13 h 00 (HNE) - Événement en anglais
Cet événement fait partie de la série d'apprentissage Femmes en innovation de l'Université d'Ottawa.
Vous voulez savoir comment percer ? Ces femmes leaders extraordinaires partageront comment elles réussissent à percer et à avoir un impact sur leurs communautés. Joignez-vous à nous pour une heure de réflexion au cours de laquelle trois femmes leaders exceptionnelles partageront leur parcours professionnel individuel et la façon dont elles maintiennent le cap. Apprenez leurs outils et techniques pour percer tout en partageant quelques rires ensemble. Sophia Leong (MBA pour cadres 1995) sera la modératrice de la table ronde, qui sera introduite par Martin Bernier, DPI de l'Université d'Ottawa. Ces leaders extraordinaires partageront leur parcours individuel, leurs stratégies pour s'imposer et avoir un impact sur leurs communautés, tout en partageant quelques rires :
- Jeanne Lam, Présidente, Wattpad
- Lindy Ledohowski, Vice-Présidente des opérations, Wize
- Sarah Paquet, PDG, FINTRAC
Veuillez noter que cet événement se déroulera en anglais
Propulser l'entreprenariat autochtone ›
Le jeudi 10 mars de 12 h 00 à 13 h 00 (HNE) - Événement en anglais
Joignez-vous au Conseil des diplômées et diplômés autochtones en ligne pour assister en direct à la première de la websérie Le lien avec l’entrepreneure Anishinabeg et militante pour le droit à l’eau potable Sunshine Tenasco (B.Éd. 2004; B.A. 2003), PDG de Pow Wow Pitch, fondatrice de l’entreprise Her Braids et auteure du livre « Nibi’s Water Song».
Par la suite, vous aurez l'occasion de poser quelques questions à Sunshine Tenasco lors d'une séance de questions et de réponses animée par le Conseil des diplômées et diplômés autochtones !
Veuillez noter que cet événement se déroulera en anglais et que l'épisode de la websérie Le lien sera sous-titré en français.
Partagez ses histoires : Les femmes en STIM ›
Le jeudi 10 mars de 13 h 30 à 14 h 30 (HNE) - Événement en anglais
Saviez-vous que la bibliothèque de l’Université d’Ottawa héberge les Archives canadiennes des femmes en STIM? En collaboration avec Bibliothèque et Archives Canada et l'Institut Canadien pour les femmes en ingénierie et les sciences (ICFIS), les Archives et collections spéciales de la Bibliothèque uOttawa consistent en un centre d'expertise pour documenter l’histoire de la contribution des femmes dans les quatre disciplines suivantes au Canada : science, technologie, ingénierie et mathématiques (STIM).
Joignez-vous à nous pour une discussion avec trois pionnières dans le domaine des STIM au Canada. Nos panélistes discuteront de leurs parcours et de l'importance de partager et d'archiver les histoires de femmes afin de mieux encourager la prochaine génération dans les domaines de STIM.
Veuillez noter que l’événement se déroulera en anglais, mais les questions peuvent être posées en français.
- Catégorie : La voix des étudiants
Mon expérience au sein du Réseau de femmes en gestion
Durant mes deux premières années d’études à Telfer, je me sentais perdue... jusqu’à ce que je tombe sur un club nouvellement formé, dont la mission est d’aider les femmes en affaires. Mis sur pied au trimestre d’hiver 2018 par Polly Leung, alors étudiante en quatrième année, le Réseau de femmes en gestion a capté mon attention.
Le club, porté par une passion pour l’égalité des genres et une détermination à cristalliser cette égalité par la collaboration entre les leaders du milieu et la communauté étudiante de tous les genres, m’a réellement interpellée.
J’étais en deuxième année quand j’ai approché le club. J’ai d’abord fait partie de l’équipe responsable des compétences, qui a pour mandat d’organiser des ateliers sur les compétences spécialisées et générales afin d’aider les étudiants et étudiantes de Telfer dans leur recherche d’emploi et leur future carrière. Je me suis dès lors retrouvée entourée de femmes inspirantes, accueillantes et solidaires qui me ressemblaient.
Peu à peu, je me suis ouverte jusqu’à découvrir des passions que j’ignorais avoir. Puis j’ai changé d’équipe, me joignant alors à celle responsable de la marque. J’ai même troqué ma spécialisation en finance pour celle en marketing.
À ma quatrième année, je suis devenue vice-présidente de la marque du Réseau. Je dirige un groupe de cinq femmes incroyables qui ont contribué à créer la marque du Réseau de femmes en gestion. Cette année, nous avons reçu une nomination pour le marketing du club.
Les aspirations du Réseau de femmes en gestion
Le club est actuellement dirigé par Dawn Lising et Hannah Temple, deux femmes inspirantes et dévouées. Le Réseau s’étant transformé sous leur gouverne, je me suis entretenue avec elles sur les styles et les valeurs de leadership qu’elles souhaitent mettre de l’avant dans l’équipe.
« Au Réseau de femmes en gestion, nous aspirons à diriger avec passion, empathie et authenticité. Le leadership transformationnel et le leadership visionnaire sont les deux styles que nous aimons y inculquer. Nous cultivons aussi un climat inclusif et accueillant, propice à l’expression de tous les points de vue. Alors que nous formons la prochaine génération de femmes dirigeantes, nous cherchons à incarner un modèle de leadership féminin fort. Le leadership au féminin, dans toutes ses déclinaisons, nourrit et élève les autres; il contribue à développer les forces et les compétences des membres de l’équipe. Ce style, plus horizontal que les approches de leadership traditionnelles, a prouvé son efficacité pour la mobilisation des équipes et la performance des organisations », explique Hannah.
Alors que je tourne la page de mon passage au club, j’ai hâte de découvrir ce qu’il nous réserve dans le futur. Hannah et Dawn ont aussi exprimé ce qu’elles espèrent pour l’avenir des femmes en affaires :
« Nous souhaitons voir plus de femmes dans des postes de direction. Pour former la prochaine génération de femmes leaders, il importe qu’il y ait plus d’occasions de mentorat et de perfectionnement du leadership pour les femmes. Nous aimerions aussi plus de soutien et plus de ressources pour les entrepreneures. Selon le Harvard Business Review, les entreprises en démarrage dirigées par des femmes n’ont reçu que 2,3 % du financement en capital de risque en 2020. Les mentalités institutionnalisées nuisent aux entrepreneures, et il y a tant à faire pour l’égalité d’accès au financement par capital-risque. Quelques initiatives fantastiques pour les femmes existent déjà à Ottawa, dont SheBoot, un camp intensif où les fondatrices d’entreprise se préparent pendant six semaines à présenter leur entreprise et à rallier des investisseurs et investisseuses. Nous espérons que d’autres initiatives axées sur l’égalité des genres voient le jour. »
Comment s’engager
Si le début des études universitaires vous déboussole comme moi, vous engager dans un club ou une association est une bonne avenue. En vous joignant à un club dont la mission vous interpelle, vous fréquenterez des personnes ayant les mêmes affinités que vous qui pourraient enrichir et inspirer votre vie étudiante et professionnelle.
Et si l’égalité des genres en milieu de travail vous passionne, je vous recommande d’intégrer le Réseau de femmes en gestion, peu importe votre genre.
Pour être au courant des événements et offres d’emploi du Réseau de femmes en gestion, suivez-le sur les médias sociaux et abonnez-vous à son infolettre mensuelle.
Je vous souhaite de trouver votre place comme moi! Et bon courage!
- Catégorie : Innovation et entrepreneuriat
La reconnaissance de la nécessité de la réconciliation dans le cadre de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation est un pas dans la bonne direction, mais il reste encore du chemin à faire, car des centaines de collectivités autochtones sont actuellement visées par des avis concernant la qualité de l’eau.
De tels avis signifient que, pour consommer et utiliser l’eau acheminée par leurs réseaux d’aqueduc existants, les collectivités autochtones doivent d’abord la faire bouillir pour qu’elle soit considérée comme salubre. Dans certaines collectivités, l’eau est totalement inutilisable.
Alexandra Whiteduck, qui étudie à l’Université d’Ottawa et qui est gestionnaire du projet Nibi d’Enactus uOttawa, a grandi à un endroit où l’eau était insalubre, même si cet endroit ne se trouve qu’à une heure et demie de la capitale nationale.
« J’ai grandi dans une collectivité située à une heure et demie au nord d’Ottawa où il n’y avait pas d’eau potable », explique Alexandra.
Du fait qu’elle a elle-même vécu ce problème, Alexandra travaille maintenant à l’initiative Nibi, qui est menée par des étudiants en vue d’offrir des solutions concernant la salubrité de l’eau potable à d’autres collectivités autochtones, grâce à des tests et des mesures d’épuration.
La carte (à gauche) démontre le nombre de collectivités autochtones au Canada qui sont sous le coup d’avis concernant la qualité de l’eau (ce qui ne comprend pas les avis de non-consommation) – selon watertoday.ca
L’importance d'une eau potable salubre
Sans un accès à une eau potable salubre, il est difficile de satisfaire aux besoins fondamentaux de la vie. Alexandra vous encourage à vous poser les questions suivantes :
« Quelles tâches avez-vous au programme aujourd’hui? Allez-vous vous réveiller et prendre un café? Boire un verre d’eau? Prendre une douche? Vous brosser les dents? Laver la vaisselle? Tous ces gestes du quotidien ne sont pas à la portée des collectivités autochtones.
Tout au long de votre journée, réfléchissez à ces questions et demandez-vous si vous pourriez faire ces activités sans accès à de l’eau potable. Dans de nombreux cas, la réponse est non, et pour les collectivités autochtones, c’est une réalité à laquelle elles sont confrontées quotidiennement.
Si nous faisons le nécessaire pour qu’à l’avenir, toutes les collectivités autochtones aient accès à de l’eau potable, leur vie et leur productivité changeront radicalement au quotidien.
La solution Nibi
Quelles sont les mesures prises
Alexandra est devenue membre de l’équipe de Nibi à titre de deuxième gestionnaire de projet. Les deux gestionnaires de projet précédentes, qui ont lancé l’initiative, étaient d’autres étudiantes de l’Université d’Ottawa, Michelle Wronski et Elisabeth Mercier.
« Michelle et Elisabeth ont créé ce projet parce qu’elles ont constaté une importante lacune dans la recherche et le soutien pour la crise de l’eau dans les collectivités autochtones. Elles étaient extrêmement passionnées par la question et voulaient trouver une solution au problème. »
Les deux fondatrices ont entendu Alexandra s’exprimer sur la question et l’ont immédiatement vue comme une bonne candidate pour se joindre à l’équipe. En tant que personne qui a vécu sans accès à l’eau potable, Alexandra est en mesure d’apporter une perspective de première main sur les lacunes dans le soutien et sur les changements à apporter pour améliorer la situation des collectivités autochtones.
L’initiative menée par des étudiants met maintenant l’accent sur trois piliers de soutien : les tests, les mesures d’épuration et les ateliers.
Pour les tests, Nibi met les collectivités en contact avec des partenaires certifiés qui leur enseignent comment assurer une surveillance de l’eau sur place. Cela permet aux populations autochtones de prendre en charge le traitement de l’eau et la surveillance des systèmes.
Nibi aide également les collectivités autochtones à trouver des mesures d’épuration qui correspondent à leur situation socioéconomique. Contrairement à ce qui se passe lorsqu’elles collaborent avec des organismes gouvernementaux, les collectivités ne sont pas forcées d’accepter de l’aide ou de prendre des mesures une fois les résultats obtenus.
« Nous effectuons des évaluations fondées sur les besoins, afin de trouver des mesures d’épuration qui y répondent. Les collectivités ont le choix de travailler avec nous, si elles le souhaitent. Autrement, il n’y a pas de problème. » L’équipe d’Enactus trouve ensuite les contaminants dans l’eau et demande aux collectivités ce qu’elles attendent du processus d’épuration.
Enfin, Nibi organise des ateliers pour permettre aux jeunes de garder le contrôle de la qualité de l’eau qu’ils consomment et de leurs infrastructures. L’équipe de Nibi s’entretient également avec des jeunes Autochtones pour voir ce qu’ils entrevoient pour leurs collectivités à l’avenir.
Comment participer
Pour vous joindre à la cause de Nibi, vous pouvez assister à leurs ateliers et mieux comprendre cet enjeu clé. L’équipe souhaite également embaucher un certain nombre d’étudiants pour doubler sa taille cet automne, y compris dans les domaines suivants :
- Science
- Sensibilisation
- Relations d’affaires
- Relations avec les Autochtones
- Marketing
- Ventes
En cette journée de la vérité et de la réconciliation, il est important de se rappeler qu’il reste encore beaucoup à faire. Nous espérons que tous profiteront de cette journée pour continuer de s’informer sur la vie des Autochtones et sur la façon dont ils sont touchés par les mesures prises par notre gouvernement.
- Catégorie : Diplômés aux commandes
Wiam Ben Karroum a obtenu un double diplôme en finance et systèmes d’information de gestion et analytique d’affaires (SIGA) de l'École de gestion Telfer en avril 2021. Elle a déjà obtenu un poste à temps plein chez Deloitte au sein de l'équipe Technologie, stratégie et transformation, après y avoir effectué un stage coop pendant ses études.
Wiam est également impliquée activement avec la Fondation Oublie Pour Un Instant, qui se concentre sur la sensibilisation des établissements de santé en incorporant la nature à l’intérieur. Organisme de bienfaisance enregistré depuis 2012, la fondation a été lancée par une diplômée de l'Université d'Ottawa, Jeannine Lafrenière, qui a elle-même été atteinte du cancer et souhaitait voir autre chose que des magazines dans les salles d'attente des hôpitaux pour les patients, les familles et le personnel.
Nous avons rencontré Wiam virtuellement pour mieux comprendre comment son implication parascolaire dans des clubs comme le Women in Management Network (WMN) l'a aidée à s'impliquer dans la Fondation Oublie Pour Un Instant. Comme beaucoup d'autres diplômés de Telfer, Wiam aide maintenant à bâtir un meilleur Canada.
Pourquoi était-il important de vous impliquer dans des activités parascolaires lorsque vous étiez étudiante? Qu'avez-vous appris en faisant du bénévolat dans des clubs?
« S'impliquer dans plusieurs clubs dirigés par des étudiants à Telfer m'a aidé à me développer personnellement et professionnellement. J'ai eu la chance d'acquérir plus de compétences en leadership et en communication et cela m'a permis de découvrir mes intérêts et mes passions en dehors des cours ! J'ai tissé des amitiés significatives avec des étudiants partageant les mêmes valeurs qui ont aidé et soutenu ma croissance tout au long de l'expérience universitaire et encore à ce jour.
J'ai également lancé le podcast « Words with WMN » pendant la pandémie ! Faire partie du Women in Management Network (WMN) m'a permis de rencontrer des femmes leaders incroyables et m'a fait comprendre où nous en sommes aujourd'hui sur le sujet de la diversité et de l'égalité et qu’il reste encore énormément à accomplir dans ce domaine. J'ai pu redonner à ma communauté et faire partie de causes qui me tiennent à cœur, ce qui m'a finalement amené à la Fondation Oublie Pour Un Instant. »
En tant que récente diplômée, qu’avez-vous tiré de votre expérience à Telfer?
« La meilleure chose que j'ai tirée de mon expérience à Telfer est ma capacité maintenant raffinée de réseauter et de maintenir des liens véritables. Dans l'ensemble, j'ai vécu une expérience merveilleuse, en essayant des nouvelles choses et en explorant la communauté, en passant par mon implication dans des clubs et le Programme de la profession de consultant en gestion (PMCP). J'ai compris le pouvoir de dire « oui » et de continuer à m'impliquer après l'obtention de mon diplôme. Telfer m'a fait réaliser que je m'intéresse à des choses que je ne connaissais même pas, dont la curiosité et les opportunités que j'ai saisies sont si importantes. »
Wiam s’est jointe à la Fondation Oublie Pour Un Instant en tant que coordinatrice de campagne au cours de sa dernière année d'université, grâce à la suggestion d'Omer Livvarcin, son professeur d'entreprise numérique. La fondation œuvre pour financer la construction de structures naturelles à l'intérieur des établissements de santé ainsi qu’appuyer leur première année d'entretien. Présentement, elle amasse des fonds pour le mur végétal du Carrefour santé d'Orléans, et ils ne le font pas simplement parce que les plantes sont jolies. De nombreuses études ont prouvé que le simple fait de regarder des plantes dans un environnement de soins aide les patients, les familles et le personnel à réduire leur stress.
La Fondation cherche à offrir aux malades, à leurs proches, à leurs soignants et au personnel un jardin naturel, sain et agréable pour leur permettre de faire une pause momentanée de leur peur, de leur douleur et de leur stress.
Wiam travaille avec des gens et des entreprises intéressées à joindre le programme de partenariat ou faire un don directement via leur site Web. La Fondation a pour objectif d'inclure systématiquement la nature dans la conception de dix hôpitaux, établissements de soins de longue durée ou foyers pour personnes âgées au cours de la prochaine décennie.
La passion de Wiam pour cette cause brille de mille feux et c'est un parfait exemple de la mission de Telfer de créer un changement social profond grâce à l'initiative d’un meilleur Canada. En plus de ce beau projet, nous avons également interrogé Wiam sur son avenir :
Quels sont vos plans pour l'avenir? Qu'attendez-vous avec le plus d'impatience?
« Mes plans sont de continuer à travailler avec les fondatrices du WMN pour étendre le réseau et de m'impliquer avec la Fondation Oublie Pour Un Instant pour le développer au niveau national. Je suis également ravie de commencer ma carrière à temps plein en tant que consultante technologique ! »
Nous sommes si fiers de toutes les réalisations de Wiam et que son implication dans la Telfer Nation ait pu lui donner la confiance et les compétences en leadership pour poursuivre un travail à but non-lucratif parallèlement à un emploi à temps plein. Nous sommes également ravis de voir une jeune diplômée s’unir à notre vision de bâtir un meilleur Canada. Nous souhaitons à Wiam du succès dans ses projets futurs.
- Catégorie : La voix des étudiants
Au niveau mondial, le Canada se classe comme étant l’un des pays les plus propices à l’entrepreneuriat. On l’explique non seulement par la facilité des démarches pour la création d’entreprises, mais aussi par son cadre législatif favorable et ses divers programmes de soutien aux entrepreneurs. Avec un tel contexte, on pourrait s’interroger sur l’origine des inégalités qui caractérisent l’entrepreneuriat féminin de nos jours. Un rapport du Women Entrepreneurship Knowledge Hub a tenté de démontrer que le réel problème de l’entrepreneuriat féminin au Canada se situe non pas au niveau de la création des entreprises, mais surtout au niveau de leur croissance et de leur développement. Dans un environnement où de nombreuses conditions sont réunies, mais qui se heurte encore à des difficultés, réfléchissons ensemble sur l’avenir de l’entrepreneuriat féminin au Canada.
Un contexte favorable
Le Canada est un pays dont le contexte est favorable au développement de l’entrepreneuriat, et particulièrement de l’entrepreneuriat féminin. En effet, s’ajoutant au cadre législatif qui vise à garantir l’égalité des sexes dans le milieu du travail, on retrouve la présence de politiques et de programmes publics dont le but est d’assurer le développement de l’entrepreneuriat féminin. C’est le cas de la Stratégie pour les femmes entrepreneures (SFE) lancée en 2018. Elle comprend des programmes de financement et de soutien, ainsi que la création de réseaux pour les femmes afin d’améliorer leur accès au financement, aux talents, et à l'expertise dont elles ont besoin pour démarrer et se développer.
On retrouve aussi, dans l’écosystème de l’entrepreneuriat canadien, des organismes de soutien aux femmes entrepreneures (Women’s Enterprise Organizations
of Canada), des sociétés de capital-risque dirigées par des femmes (Fonds pour les femmes en technologie de BDC Capital), ainsi que des organisations de femmes tels que YWCA et la Fondation canadienne des femmes et le Native Women’s Resource Centre.
De plus, on remarque au fil du temps une croissance à grande ou petite échelle de ces organisations. Ainsi, à Telfer au sein même de notre école de gestion, on dispose du réseau Women in Management Network (WMN), fondée par Polly Leung. Cette association est née suite à un manque perçu dans la communauté étudiante de regroupements de femmes s’entraidant au niveau professionnel. WMN cherche à combler cela grâce à un programme de mentorat au sein d’une communauté solidaire et inclusive, dans laquelle les étudiantes pourront développer leurs compétences, et se bâtir un réseau pour l’avenir. Comme le dit Mme Leung elle-même, avec ce réseau, elle voulait « changer les relations transactionnelles, pour les rendre beaucoup plus significatives. »
J’ai aussi eu la chance de rencontrer Marie-Emmanuelle Kouadio, ambassadrice de SEPHIS Canada, une association basée à Abidjan, Côte d’Ivoire et dont le but est de promouvoir le genre, le leadership féminin et l’entrepreneuriat. Mme Kouadio, qui a eu l'idée de créer l’ambassade de SEPHIS au Canada, y voyait un moyen d'accroître la réputation de l’association, et ainsi continuer son combat à l’échelle mondiale, tout en gardant une connexion avec son pays natal qu’est la Côte d’Ivoire. Sur le territoire canadien, l’association se concentre essentiellement sur les étudiants internationaux africains et organise des évènements tels que des panels et des webinaires au cours desquels ils peuvent en apprendre plus sur le monde professionnel, mais aussi avoir les outils pour surmonter les défis qu’ils pourraient rencontrer.
Des difficultés persistantes
Dans le cas de l’entrepreneuriat féminin, on remarque des problèmes persistants qui sont en majorité liés aux stéréotypes de genre dont est marqué le milieu. Le rapport du Women Entrepreneurship Knowledge Hub sur l'état de l'entreprenariat féminin au Canada témoigne de l’omniprésence de ces stéréotypes. Par exemple, une étude d’analyse du contenu du journal canadien The Globe and Mail entre 2017 et 2019 a révélé qu’une majorité des articles sur l’entrepreneuriat se concentrait sur les hommes. Au niveau du contenu, tandis que les hommes apparaissent tels des entrepreneurs « nés », les femmes y sont présentées comme entrepreneures par « nécessité », ce qui ici révèle la présence d’identité de genre, selon laquelle on attribue l’homme à l’entrepreneuriat. Ces stéréotypes socialement construits font partie des facteurs expliquant la faible proportion de femmes dans les programmes de formation à l’entrepreneuriat, et donc aussi leur sous-représentation dans le milieu. Ils nuisent à la croissance de leurs entreprises, car ils sont en partie à la source de leur difficulté d’accès au financement, et leur ferment la porte à certains secteurs comme c’est le cas des STIM (Sciences, Technologie, Ingénierie, Mathématiques).
Si je pouvais visualiser l’avenir de l’entrepreneuriat féminin au Canada, je verrais sûrement un secteur fructueux et beaucoup plus inclusif. La mise en place de la SFE en 2018, et du comité d’experts composé de femmes provenant de secteurs variés, mais aussi de différentes cultures, témoigne de l’envie du gouvernement de réellement soutenir toutes les femmes entrepreneures, et cette fois-ci en travaillant main dans la main avec celles-ci.
Bien qu’il y ait encore des progrès à faire, notamment au niveau des stéréotypes et de la diversité culturelle, c’est essentiellement en donnant à toutes les femmes la possibilité de prendre leur place que ceux-ci pourront être brisés petit à petit. En leur transmettant les clés nécessaires pour se développer avec des services sexospécifiques de formation, un meilleur accès à l’information, au financement, mais aussi un soutien à l’internationalisation, elles seraient en mesure de démontrer leur plein potentiel. Associé à cela le phénomène croissant des organismes de soutien aux femmes entrepreneures, ce sont tout autant de facteurs qui ne pourront qu’avoir un impact positif sur l’entrepreneuriat féminin.
Cela dit, comme le souligne Mme Kouadio, les femmes devraient également se mettre moins de barrières de leur côté, mais oser et se lancer en se donnant les moyens d’y arriver. D’autant plus lorsqu’on sait que la présence accrue de femmes dans le secteur servirait de modèles aux plus jeunes, ce qui les aiderait d’une part à développer une identité entrepreneuriale autre que celle imposée par la société, mais d’autre part à les motiver pour se lancer à leur tour.
Je terminerai avec cette citation de Marcelle Goran, qui dirige sa propre structure d’accompagnement des entreprises pour l’embauche et la rétention de la main-d'œuvre immigrante au Québec : « Cela ne peut être que bénéfique de laisser les femmes s’insérer dans le tissu économique. »
- Catégorie : Diplômés aux commandes
Les diplômées de Telfer Kim Ades (MBA 1993) et Nichole Grenier (B.Com. 1990) expliquent comment surmonter l’anxiété à la veille d’une entrevue et utiliser des stratégies vraiment efficaces pour faire bonne impression.
Kim Ades : Trois étapes pour surmonter la peur de se faire évaluer en entrevue
Présidente-fondatrice de Frame of Mind Coaching, Kim Ades détient un baccalauréat avec majeure en psychologie et un MBA de l’Université d’Ottawa. Elle s’intéresse depuis toujours aux déclencheurs du stress et de l’anxiété. « L’anxiété peut survenir lorsqu’on anticipe un revers, qu’on se prépare à une entrevue, à une présentation au travail ou à un événement marquant dans notre vie », explique-t-elle.
La diplômée accompagne des cadres depuis une vingtaine d’années; elle les guide dans une démarche en trois étapes pour surmonter l’anxiété générée par la peur de l’échec, ou de la réussite! La première étape consiste à décrire ce que l’on vit lorsqu’on échoue. « Je leur demande de se représenter le pire scénario imaginable, une situation de flop monumental », explique-t-elle. Elle les invite ensuite à écrire ce qu’ils ressentent dans un journal et à le partager avec elle, tâche que beaucoup estiment particulièrement difficile.
Deuxième étape : ne pas faire abstraction des sentiments pénibles qui viennent souvent avec la préparation à une entrevue d’embauche. Elle appelle plutôt les candidates et candidats à s’attaquer de front à la possibilité de faire chou blanc. « Je leur demande de visualiser une entrevue ratée, puis de s’imaginer en train de se relever. » Cet exercice de visualisation les aide à acquérir la résilience et la force dont ils ont besoin pour faire face à une évaluation négative.
La dernière étape, elle, consiste à se représenter une réussite totale. Elle les encourage à se voir arriver en entrevue, répondre correctement à toutes les questions et sortir de l’expérience en sachant qu’ils viennent d’accorder leur meilleur entretien d’embauche à vie.
Nichole Grenier : La préparation, stratégie par excellence pour se montrer sous son meilleur jour
Nichole Grenier est fondatrice de Grenier Executive & Business Coaching et diplômée de l’École de gestion Telfer avec majeure en comptabilité. Après plusieurs années sur le terrain en tant que comptable agréée, elle s’est fait demander pourquoi elle se concentrait davantage sur les gens que sur les chiffres. Son amour des relations interpersonnelles l’a incitée à se réorienter en ressources humaines pour accompagner les gens sur le plan professionnel.
Selon elle, ceux et celles qui font de l’accompagnement et de la recherche sur les effets de l’anxiété en entrevue ne doivent pas simplement s’intéresser à la personnalité, mais aussi à la façon dont la culture, le genre et l’âge agissent sur la crainte de se savoir évalués. « L’entrevue est une grande source de stress qui peut provoquer toutes sortes de réactions. » Il y a de multiples façons de bien se positionner en entrevue, souligne-t-elle, mais la réussite est avant tout une question de préparation et de pratique. Les simulations d’entrevue avec ses proches ou une personne qui s’y connaît en la matière aident notamment à y arriver. « C’est en se préparant adéquatement qu’on met toutes les chances de son côté. »
Nichole recommande de faire ses recherches sur l’employeur et sa culture organisationnelle. « En quoi consiste la culture, et comment comptez-vous vous y intégrer? Par exemple, travailleriez-vous dans des bureaux au code vestimentaire strict ou décontracté? »
Elle leur conseille aussi d’analyser attentivement la description de poste pour en faire ressortir les principales compétences recherchées. En décodant ce que cherche l’employeur, on peut mieux démontrer que l’on détient les aptitudes, les compétences et l’expérience exigées pour l’emploi. « Même s’il vous manque un exemple pour un des éléments sur la liste, vous pouvez réfléchir à des compétences transférables acquises dans le cadre d’un autre poste. »
Les conseils de nos deux diplômées pour impressionner les employeurs tout en restant soi-même
Kim Ades et Nichole Grenier ont ajouté leur grain de sel à la nouvelle étude cosignée par Silvia Bonaccio, professeure titulaire à l’École de gestion Telfer. L’équipe de recherche y avance que certaines personnes anxieuses sont susceptibles de déformer la vérité pour impressionner un employeur potentiel. Les deux diplômées avaient de précieux conseils pour faire bonne impression tout en jouant franc-jeu en entrevue.
Prouvez ce que vous avancez
Les personnes extraverties qui souhaitent faire sensation en entrevue n’ont pas nécessairement à mettre la pédale douce pour décrire leurs bons coups, estime Kim. Par contre, elle leur conseille de fournir des données tangibles et vérifiables à l’appui. Par exemple : « L’an dernier, j’ai fait bondir les recettes de l’entreprise de 50 %. »
Renforcez votre crédibilité
Nichole recommande de se préparer à raconter certaines de ses expériences et, idéalement, à fournir le nom et les coordonnées d’une personne en mesure de confirmer ses dires pour accroître sa crédibilité tout en se montrant à la hauteur du poste. On peut aussi faire excellente impression en racontant ses tours de force au comité de sélection. « Vous avez récemment optimisé un processus qui touche un millier d’employés? Dites-le! », conseille-t-elle.
Ne sous-estimez pas le pouvoir de la curiosité
Kim se veut rassurante envers les personnes introverties : il n’y a pas de mal à rester soi-même. « En tant qu’introvertie, je crois que la curiosité et l’intérêt qu’on manifeste en entrevue comptent parfois plus qu’un penchant pour l’extroversion. » Lorsque quelqu’un démontre un intérêt réel pour l’organisation et sa mission, l’employeur peut évaluer non pas son expansivité, mais plutôt son état de préparation et sa compétence au regard du poste, ajoute-t-elle.
Faites preuve d’assurance
Nichole soutient elle aussi que les personnes introverties ont de quoi se montrer confiantes en entrevue. Il est important de souligner sa capacité à travailler en équipe et de pouvoir parler des réalisations collectives sans faire abstraction de ses collègues, mais on doit aussi s’exprimer au « je » pour démontrer en quoi on y a contribué. « L’employeur veut savoir ce que vous avez fait pour cultiver l’esprit d’équipe. Vous pouvez donc parler d’une excursion en vélo de montagne que vous avez fait avec votre équipe, mais si vous en êtes à l’origine, assurez-vous de le mentionner. » Se montrer trop modeste peut s’avérer risqué, surtout si l’on aspire à un poste de leadership.
Agissez selon vos convictions
Kim demande souvent aux candidates et candidats ce qu’ils souhaitent projeter, et si leurs actions vont en ce sens. « Les gens ont souvent tendance à agir à l’encontre de ce qu’ils veulent réellement. Il est important d’aider les personnes candidates à comprendre que déformer la vérité ne mène pas nécessairement au résultat recherché. » Nicole abonde dans le même sens : si une personne estime qu’il lui faut déformer la vérité pour obtenir l’emploi de ses rêves, elle devrait chercher à se faire accompagner pour trouver une autre façon d’y arriver. « À moins de convoiter un poste de cambrioleur, mieux vaut laisser la manipulation et les ruses de côté en entrevue », ajoute-t-elle à la blague.
Évaluez vous aussi votre employeur potentiel
Kim suggère de s’inspirer de ce que l’on aura appris pendant le processus de recrutement pour évaluer mentalement l’organisation en question. Nichole, elle, estime que les personnes qui font leurs recherches seront prêtes à poser les bonnes questions pour déterminer si elles souhaitent bien travailler à cet endroit.
L’anxiété vous tenaille avant une entrevue? Préparez-vous, exercez-vous et dominez votre peur de vous faire évaluer.
Kim Ades (Frame of Mind Coaching) a développé une méthode d’encadrement pour aider les têtes dirigeantes et les propriétaires d’entreprise à devenir de meilleurs leaders. À propos de Kim Ades (en anglais)
Nichole Grenier (Grenier Executive & Business Coaching) propose des services d’encadrement sur mesure aux groupes, aux équipes et aux personnes qui souhaitent optimiser leur potentiel, surmonter des obstacles et optimiser leur rendement. À propos de Nichole Grenier (en anglais)
- Catégorie : Engagement communautaire
Une nouvelle étude de Telfer montre que les familles traditionnelles ayant des entreprises traitent souvent leurs enfants différemment en fonction de leur genre, y compris dans la planification de la relève et l’éducation entrepreneuriale. Nous avons parlé à deux femmes qui ont grandi au sein de familles d’entrepreneurs pour apprendre comment les préjugés sexistes peuvent influencer la carrière et l’expérience des femmes en entrepreneuriat. Elles ont également donné des conseils aux entreprises familiales.
Emma O’Dwyer
Emma O’Dwyer, directrice régionale chez Family Enterprise Canada, a été témoin de préjugés dans sa propre famille. Elle affirme qu’elle n’a pas reçu de soutien, même si elle a obtenu « deux MBA d’universités prestigieuses, acquis une expérience externe et établi un réseau professionnel au-delà de l’entreprise familiale ». Elle se demande souvent si cela ne l’a pas empêchée de développer la confiance nécessaire pour emprunter une voie plus entrepreneuriale.
O’Dwyer affirme que les préjugés de genre peuvent nuire tant aux filles qu’aux fils. « Aujourd’hui, je constate que beaucoup d’hommes qui sont appelés à hériter de l’entreprise familiale ou à démarrer leur propre entreprise subissent une pression pour réussir. » Elle croit que « forcer les fils à diriger l’entreprise familiale limite leurs possibilités d’acquérir de l’expérience à l’extérieur de l’entreprise familiale et d’acquérir les connaissances professionnelles dont ils ont besoin. »
Susan St. Amand
Susan St. Amand est la fondatrice et présidente de Sirius Group Inc. et de Sirius Financial Services. Tout comme O’Dwyer, St. Amand a toujours eu un intérêt pour le monde des affaires. « Mon père et un groupe d’entrepreneurs locaux se rencontraient tous les jours pour prendre un café, et j’adorais me joindre à eux à l’occasion et écouter leurs histoires. » C’est la raison pour laquelle elle a fait des études en commerce.
Bien que St. Amand ait acquis de l’expérience et une formation en entrepreneuriat, son frère était quand même celui qui devait prendre la relève à la retraite de son père. « Il n’était tout simplement pas courant pour les femmes de diriger une entreprise familiale ou d’en hériter, donc on ne m’a pas pris en compte. » Cela ne l’a pas empêché de faire carrière dans une grande organisation financière avant de démarrer sa propre entreprise. Malgré son succès, on lui demandait souvent quand elle allait vendre son entreprise et assumer un rôle plus traditionnellement féminin.
Conseils aux familles pour lutter contre les préjugés de genre
O’Dwyer et St. Amand ont fait part de quelques suggestions pour aider les familles à lutter contre les préjugés de genre et à préparer la prochaine génération à réussir dans l’entreprise familiale et ailleurs :
- Traitez les enfants le plus équitablement possible et assurez-vous que les attentes et la pression soient les mêmes pour tous.
- Identifiez les besoins des enfants en matière d’activités et d’expériences, ainsi que le soutien dont ils ont besoin pour développer leurs compétences et réussir dans n'importe quelle carrière.
- De grandes choses naissent de l'échec et de l'apprentissage. Laissez la prochaine génération essayer des choses, échouer, apprendre, essayer de nouveau et répéter pour réussir, et ça dans un environnement sain.
- L’héritage de votre famille ne devrait pas être uniquement l’entreprise, quel que soit le nombre de générations qui la composent. Laissez la prochaine génération trouver sa passion et explorer autre chose. Vous serez surpris des résultats.
- Donnez l’occasion aux enfants de rencontrer des modèles et des mentors de tous les genres très tôt dans leur vie.
- Impliquez-les aux conversations sur l’entreprise et les finances. Ne prenez pas pour acquis que les enfants ne s’intéressent pas aux chiffres, aux investissements ou aux affaires en raison de leur genre.
- Utilisez des histoires pour partager des connaissances et rendre l’information accessible.
- Apprenez aux enfants à prendre des décisions et à assumer leurs responsabilités dès le plus jeune âge. Être à l’aise avec le risque est essentiel pour se sentir confiant et indépendant.
O’Dwyer rappelle aux parents qui dirigent une entreprise familiale : « Vous jouez un rôle important dans le succès de la famille et de l’entreprise. » St. Amand souligne la nécessité de remettre en question les normes rigides, car « les familles sont membres de communautés et les communautés partagent des normes culturelles qui sont ancrées pendant des générations. Il faut de la force et du courage pour engendrer un changement et du temps pour évaluer les résultats. »
Susan St. Amand, TEP , FEA , IAS.A. est fondatrice et présidente de Sirius Group Inc. et de Sirius Financial Services à Ottawa, et présidente de Family Enterprise Canada. Apprenez-en davantage sur son travail auprès des familles multigénérationnelles.
Emma O’Dwyer est directrice régionale de Family Enterprise Canada.
- Catégorie : Innovation et entrepreneuriat
Version originale anglaise publiée sur LinkedIn le 14 mai 2021
Nous sommes ravis d’annoncer la publication du rapport intitulé Entrepreneurship Policies through a Gender Lens par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Ce rapport, qui arrive à point nommé, regroupe 27 notes de réflexions sur des questions politiques de longue date concernant le soutien à l'entrepreneuriat féminin. Les données de l'OCDE et les commentaires de la rédaction renforcent les conclusions de ces notes. Ce rapport intéressera les femmes entrepreneures, les décideurs, les défenseurs de l’entrepreneuriat féminin et les universitaires, à un moment où il est nécessaire d'avoir des points de vue fondés sur des preuves pour conduire les mesures de redressement post-pandémie.
Contexte
Ce rapport est le fruit d’une collaboration entre l’OCDE et le Global Women’s Entrepreneurship Policy Research Project (Global WEP), un réseau de chercheuses chevronnées provenant de plus de 34 pays. Le projet a été dirigé par Jonathan Potter (chef de la Entrepreneurship Policy and Analysis Unit) de l’OCDE, la professeure Colette Henry, présidente de Global WEP - (Institut de Technologie de Dundalk, Irlande; présidente, Global WEP), la professeure Susan Coleman (Université de Hartford, États-Unis) et la professeure Barbara Orser (Université d’Ottawa, Canada). Des extraits du sommaire exécutif suivent.
Qu’apprendrez-vous de ce rapport?
Les enjeux relatifs à l’entrepreneuriat féminin sont devenus encore plus pertinents, alors que la pandémie de la COVID-19 menace de faire reculer de 20 ans l’entrepreneuriat féminin. Les notes contenues dans ce rapport couvrent un éventail de défis politiques, notamment en ce qui concerne les institutions formelles et informelles, l’accès au financement, l’accès aux compétences et à la conception de politiques, et les instruments politiques qui peuvent être utilisés pour les relever. Les notes soulignent les principes fondamentaux et les bonnes pratiques à suivre dans la conception et la mise en œuvre des politiques.
Ce rapport offre également un aperçu de l’état de l’entrepreneuriat féminin dans les pays de l’OCDE et ailleurs, en utilisant des indicateurs ventilés par genre sur la création d’entreprises, le travail autonome et les obstacles au démarrage, à la pérennité et à la croissance des entreprises. Ces indicateurs illustrent les écarts entre les genres dans l’entrepreneuriat, non seulement dans les taux d’activité, mais aussi dans la proportion d’entrepreneurs qui créent des emplois pour d’autres personnes. Les écarts persistants entre les genres appellent les politiques publiques à continuer de s’attaquer aux inégalités de genre dans l’entrepreneuriat.
Dans l’ensemble, ce rapport fournit une source importante de nouvelles réflexions pour aider les décideurs et militants politiques qui cherchent à renforcer les interventions holistiques à l’appui de l’entrepreneuriat féminin, ainsi que pour encourager et faciliter l’apprentissage par les pairs à travers le monde.
Points saillants du rapport
Les conclusions de ce rapport font valoir que les politiques et les programmes entrepreneuriaux dominants ne sont pas neutres du point de vue du genre. Des approches explicites sont nécessaires pour éliminer les obstacles à l’entrepreneuriat qui sont vécus différemment par les hommes et les femmes, et pour veiller à ce que les femmes aient un même accès au soutien politique destiné aux entrepreneurs.
D’une certaine manière, cette réalité est reconnue par le large éventail d’interventions politiques dédiées aux femmes entrepreneures qui ont été mises en place à l’échelle internationale dans de nombreux contextes. Les interventions abordent les obstacles dans les domaines de la culture et des compétences entrepreneuriales, de l’accès au financement, des réseaux et écosystèmes entrepreneuriaux, des institutions réglementaires, ainsi que sur les approches de conception et de mise en œuvre de politiques visant à atteindre l’égalité des genres. Ces approches illustrent la nature dynamique de la politique de l’entrepreneuriat féminin, ainsi que le progrès réalisé alors que les décideurs reconnaissent les besoins et les contributions des femmes entrepreneures.
Cependant, les initiatives de politique d’entreprise des femmes sont souvent fragiles - limitées dans le temps, à petite échelle, éparses, axées sur les symptômes - et ne sont pas suffisamment soutenues par une vision et un cadre véritables pour l’entrepreneuriat féminin. Pour combler ces lacunes, il faut accroître la sensibilisation et les connaissances au sujet des politiques qui mobilisent et soutiennent les femmes entrepreneures dans les écosystèmes entrepreneuriaux. L’adhésion à des politiques d’entrepreneuriat sans distinction de genre ne permettra pas d’obtenir les avantages qui découleront d’une véritable stimulation de l’égalité des chances dans l’entrepreneuriat.
Il y a trois grandes priorités pour l’élaboration de nouvelles politiques :
Des cadres stratégiques communs pour l’entrepreneuriat féminin doivent être adoptés
Dans certains pays, les cadres politiques pour l’entrepreneuriat féminin sont bien développés et les programmes pour les femmes entrepreneures contribuent efficacement à la réalisation des priorités et des objectifs globaux énoncés dans ces cadres. Cependant, dans d’autres pays, les politiques d’entrepreneuriat féminin sont incomplètes ou inefficaces, souvent parce que les programmes ne sont pas conformes aux objectifs de la politique mondiale; les gouvernements devraient en faire plus pour renforcer les cadres politiques. Ils doivent également consacrer davantage de ressources pour veiller à ce que les programmes s’appuient sur des cadres et soient durables à long terme.
Les interventions politiques en faveur de l’entrepreneuriat féminin doivent refléter le contexte
Les gouvernements doivent veiller à ce que les interventions politiques soient adaptées au contexte institutionnel, culturel et social. Les notes de réflexions politiques décrivent des contextes très différents, notamment des pays développés où les inégalités entre les genres persistent, mais sont relativement subtiles au sein de pays avec un régime fortement patriarcale. La politique d’entrepreneuriat féminin peut être efficace dans n’importe quel contexte, mais les objectifs, les instruments et les mécanismes d’exécution doivent être choisis en conséquence.
Plus de données d’évaluation sont nécessaires comme fondation pour l’expansion des initiatives stratégiques
De nombreux pays ont mis en place une grande variété d’instruments de politique et d’approches d’exécution. L’un des principaux défis consiste à évaluer l’efficacité de ces approches dans différentes situations et dans différentes combinaisons, et à évaluer et à transférer les approches les plus efficaces. Il faut davantage de preuves sur l’efficacité du soutien à l’entrepreneuriat féminin dans différents contextes. Cela comprend, par exemple, les répercussions des mesures de formation et de mentorat, le financement et le rôle des mesures qui influencent les conditions institutionnelles sous-jacentes. Il faut aussi savoir à quel point les mesures doivent être appliquées en bloc. L’absence de preuves d’évaluation est une occasion manquée d’apprendre des interventions politiques à fort impact et pourrait contribuer à la vulnérabilité du financement des programmes d’entrepreneuriat féminin.
Téléchargez le rapport Entrepreneurship Policies through a Gender Lens
- Catégorie : Diplômés aux commandes
Chantal Butler (B.Com. 1994) croit qu’il faut profiter de l’engouement pour la durabilité dans le secteur du commerce de détail alimentaire et prendre les mesures qui s’imposent au sein des chaînes d’approvisionnement. Mme Butler est vice-présidente des ventes et directrice générale de Loblaw Business, une filiale de Weston Foods. Elle collabore avec plusieurs de ses clients et clientes qui cherchent à influencer le secteur du commerce de détail alimentaire afin de le rendre plus durable. Comment les chaînes d’approvisionnement du commerce de détail alimentaire peuvent-elles contribuer à la création d’un monde plus vert et quels sont les principaux obstacles au verdissement de ce secteur? Nous nous sommes entretenus avec Chantal Butler pour en apprendre davantage sur les changements positifs qui s’annoncent.
Changements à l’horizon
Partout dans le monde, de plus en plus d’entreprises sont déterminées à réduire leur empreinte carbone et à créer une société meilleure. Or, pour entraîner de véritables changements en matière de durabilité, les mesures qu’elles prennent doivent à même leurs chaînes d’approvisionnement. Une étude menée par Sara Hajmohammad, professeure à l’École de gestion Telfer, suggère que les entreprises peuvent apporter des améliorations stratégiques à l’échelle sectorielle en orientant et transformant les pratiques et comportements de leurs fournisseurs sur les plans social et environnemental.
Chantal Butler déborde d’optimisme à ce sujet. Selon elle, le secteur du commerce de détail alimentaire peut jouer un rôle d’avant-garde en intégrant des pratiques durables à même ses chaînes d’approvisionnement. « Les choses ont beaucoup progressé dans le secteur depuis dix ans, et je crois vraiment que ce n’est que le début. »
Alors que les gens prennent davantage conscience des impacts environnementaux de leur consommation et tentent de trouver des produits plus verts, nombreux sont les détaillants alimentaires qui voient plus loin, non seulement en adoptant des pratiques durables à l’interne, mais en encourageant leurs fournisseurs à faire de même. Mme Butler explique « que les entreprises ont actuellement une occasion en or d’influencer à long terme toute la chaîne d’approvisionnement ».
La taille importe
Les géants du commerce de détail alimentaire collaborent avec de multiples fournisseurs de produits de base, notamment les aliments crus et les emballages. Selon Chantal Butler, lorsque d’importantes entreprises comme Weston Foods se fixent des objectifs de durabilité, elles peuvent influencer leurs fournisseurs. « Si certains fournisseurs ne contribuent pas activement à la réalisation de ces objectifs, nous en trouvons d’autres qui partagent notre vision », ajoute-t-elle.
L’union fait la force
Dans son étude, la professeure Hajmohammad soutient que si les entreprises d’un même secteur élaborent des stratégies communes pour influencer leurs fournisseurs, elles ont plus de chances de forcer ces derniers à adopter des mesures durables dans l’ensemble du secteur. Chantal Butler est d’accord avec ce point de vue. En effet, l’union est un vecteur efficace de changement au sein d’un secteur : « Les principales entreprises de commerce de détail alimentaire sont peut-être en concurrence les unes avec les autres, mais si elles se mettent toutes à exiger les mêmes normes en matière de durabilité, forçant leurs fournisseurs à s’ajuster et à répondre à leurs demandes, elles peuvent provoquer un véritable changement. »
Des alliances se sont d’ailleurs formées entre les géants du secteur afin d’encourager les fournisseurs à verdir leurs pratiques, en particulier en ce qui concerne l’emballage. « Les grandes comme les petites entreprises s’unissent pour contraindre les fournisseurs à s’approvisionner en plastique recyclable ou à éliminer certains types de produits dans leurs matières plastiques », affirme Chantal Butler.
Défis
Si la taille et la puissance d’une entreprise peuvent jouer en sa faveur au moment d’influencer sa chaîne d’approvisionnement, elles peuvent également compliquer l’innovation. Selon Chantal Butler, les grandes entreprises ont souvent de la difficulté à innover ou à implanter des changements à grande échelle qui touchent plusieurs aspects de leur portefeuille d’activités.
Or, elles devront innover davantage si elles veulent se donner de nouveaux objectifs et répondre aux attentes des consommateurs et consommatrices, dont la prochaine génération pourrait, par exemple, ne chercher à acheter que des produits provenant d’entreprises à l’approche « zéro déchet ».
Bien que l’importance de la durabilité soit largement admise de nos jours, il n’est ni simple ni rapide de transformer une chaîne d’approvisionnement. « Certains fournisseurs ont tendance à sélectionner quelles idées ils veulent adopter, certains autres sont prêts à innover avec vous, alors que d’autres s’inquiètent de la façon d’y arriver », explique-t-elle, ajoutant que les questions d’argent peuvent parfois entraver les démarches d’entreprises souhaitant devenir plus vertes.
Les politiques de durabilité peuvent, au bout du compte, augmenter les dépenses pour tout le monde. Les entreprises doivent donc faire pression pour que les gouvernements mettent en place des politiques appropriées et des mesures d’allègement fiscal. Autrement, les consommateurs et consommatrices risquent de devoir assumer les coûts supplémentaires : « Même si les organisations s’efforcent d’absorber le plus possible ces coûts, les prix risquent d’augmenter. »
Weston Foods, moteur de changement
Depuis deux ans, Chantal Butler met en œuvre le plan de durabilité décennal dont Weston Foods s’est doté. Comme l’emballage est une des préoccupations principales des consommateurs et consommatrices, l’entreprise en a fait une de ses priorités clés. « De nos jours, les gens veulent éliminer et remplacer autant que possible les plastiques très toxiques. »
En vue d’atteindre ses objectifs de durabilité et de réduire les répercussions environnementales des emballages, Weston Foods s’est associée à des fournisseurs afin de s’approvisionner de manière plus durable. Par exemple, l’entreprise élabore actuellement avec un de ses clients un projet pilote visant à évaluer si les emballages réutilisables ont leur place dans le domaine des produits emballés, alimentaires ou non.
Conseils aux entreprises en quête de vert
Selon Chantal Butler, la durabilité n’est pas l’apanage des grandes entreprises; les petites et moyennes entreprises (PME) ont aussi un rôle à jouer dans la transformation de la chaîne d’approvisionnement. Voici ses conseils aux PME qui souhaitent devenir plus durables :
- Toutes les grandes organisations possèdent maintenant des stratégies de durabilité et de responsabilité sociale, qu’elles publient et dont elles suivent la progression. Examinez ce qu’elles font et adoptez les pratiques qui correspondent à votre modèle d’affaires.
- Les plus petites entreprises disposent parfois d’une plus grande flexibilité et peuvent essayer des propositions durables plus créatives ou plus ambitieuses. Mettez à profit la taille de votre entreprise pour innover davantage et aller plus loin que ne le peuvent les plus grands joueurs.
Peu importe leur taille, les entreprises de tous les secteurs peuvent contribuer au développement d’un Canada plus vert et d’un avenir meilleur. En tant que mère, Chantal Butler sait à quel point il est important de mettre de l’avant la durabilité de l’environnement : « À quoi ressemblera le monde de nos enfants, et celui de leurs enfants, si, collectivement, nous ne nous occupons pas maintenant de ces problématiques? »
Chantal Butler (B.Com. 1994), Vice-présidente des ventes, Les Compagnies Loblaw Limitée
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