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Utiliser les technologies numériques pour changer les comportements

Main d'un humain avec la main d'un robot

Plus d’un an après le début de la pandémie, la distanciation physique et le port du masque en public ne sont toujours pas des réflexes. Changer de comportement n’est pas chose simple, mais les communautés de recherche et de pratique tentent de trouver des moyens d’aider les gens en ce sens.

Le professeur Pavel Andreev a reçu une subvention à la découverte du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada pour élaborer un cadre exhaustif qui servira à concevoir de nouveaux systèmes d’aide à la décision et à la formation d’habitudes.

Selon le professeur Andreev, « les interventions destinées à modifier les comportements des gens sont essentielles à des activités humaines telles que l’autogestion de la santé, la distanciation sociale, le port du masque [ainsi que] la consommation sensible au climat et la promotion du recyclage et de la réutilisation ». Toutefois, « il reste difficile d’opérer des changements de comportement durables ».

Le projet du chercheur (intitulé Developing a new architectural framework for designing Digital Habit Formation Support Systems) se rapporte à la compréhension et à la mise en œuvre de la transformation numérique à différents niveaux. « Quand on parle de transformation numérique, on ne parle pas de technologie. Il s’agit en fait de changer radicalement et complètement la manière dont les individus, les équipes et les organisations utilisent les technologies numériques pour modifier le statu quo en misant sur les processus et les résultats, et ainsi créer de nouvelles perspectives et possibilités. »

Des technologies qui ne suffisent pas

Il existe depuis des dizaines d’années des technologies d’aide aux changements de comportement, comme Wii Fit Plus, Noom et Fitbit, qui encouragent l’adoption de saines habitudes de vie. Elles ont pour but de motiver les gens à améliorer leur santé par l’augmentation de l’activité physique, le suivi de l’alimentation et de l’exercice, ou la collaboration sociale. Les outils de communication, les plateformes Web et les environnements de ludification visent tous des changements comportementaux.

Or, bien qu’elles aient un effet motivant à court terme, ces technologies demeurent inefficaces à long terme.

C’est notamment parce qu’elles ne tiennent pas compte des principes sous-tendant la formation des habitudes : caractéristiques culturelles et comportementales, sexospécificités, etc. Les habitudes, comportements appris qui sont répétitifs et automatiques, jouent un rôle central dans tout changement comportemental durable. Elles sont déclenchées par un stimulus (signal) qui mène à une action (changement comportemental), puis à une récompense.

La formation des habitudes au cœur même du système

« Pour changer les comportements de manière durable, nous devons mieux comprendre comment concevoir un système d’aide à la décision en y intégrant les principes de formation des habitudes », explique le professeur Andreev.

Son projet consiste donc à proposer un cadre pour la création d’un système auquel ces principes seraient directement intégrés.

En plus de profiter aux communautés de recherche et de pratique en technologies numériques de la santé et en transformation numérique, ainsi qu’aux concepteurs de systèmes, ses travaux seront utiles à toutes les industries où il faut instaurer de nouvelles politiques ou méthodes. Si l’on améliore les technologies – mobiles et autres – qui favorisent des changements de comportement durable, c’est toute la société qui en ressortira gagnante.


Pavel Andreev

Pavel Andreev concentre ses recherches sur la modélisation et l'analyse de la performance des organisations commerciales et à but non lucratif - à l'échelle individuelle, de l'équipe et de l'organisation.  En savoir plus sur son travail.

Au sujet de l'autrice ou de l'auteur

Rania Nasrallah a rejoint le bureau de recherche Telfer en 2019. Elle a obtenu son doctorat en médecine à l'Université d'Ottawa et apporte à ce rôle plus de deux décennies d'expérience en recherche. Rania participe à tous les aspects du mandat du Bureau de la recherche et est responsable de fournir un large éventail de services aux membres du corps professoral et aux étudiants de recherche de deuxième et troisième cycle. Elle gère les subventions internes et les bourses d'études, et participe à la stratégie de communication de la recherche. Elle fournit également un soutien aux chercheurs avant l'attribution des subventions afin de maximiser le succès du financement au niveau national et international. En outre, elle travaille en étroite collaboration avec le Vice-doyen à la recherche pour élaborer et mettre en œuvre des stratégies visant à améliorer le financement et la vélocité de la recherche à Telfer, conformément à notre vision pour créer un meilleur Canada et un meilleur monde pour tous.<br/><br/>Rania Nasrallah joined the Telfer Research Office in 2019. She completed her PhD in Medicine at the University of Ottawa and brings over two decades of research experience to this role. Rania is involved in all aspects of the mandate of the Research Office and is responsible for providing a wide range of services to faculty members and research based graduate students. She manages internal grants, student awards, and participates in the research communication strategy. She also provides pre-award support to researchers to optimize funding success nationally and internationally. In addition she works closely with the Vice Dean Research to develop and implement strategies to enhance research funding and intensity at Telfer following our vision to create a better Canada and a better world for all.

Profile Photo of Rania Nasrallah